Une tribune pour les luttes

La grève de la SNCF
Compte rendu de la réunion de non-négociation

Article mis en ligne le jeudi 22 avril 2010

Fédération des syndicats de travailleurs du rail - 17 boulevard de la libération – 93200 Saint Denis
Tel 01 42 43 35 75 - Fax 01 42 43 36 67 - federation-sudrail chez wanadoo.fr

www.sudrail.fr

Comme nous l’indiquions hier, la fédération SUD-Rail a été reçue par la direction aujourd’hui 21 avril à 17 heures. La
même direction avait organisée une conférence de presse à 14 heures, pour faire part de « l’avancée des discussions ».

La direction a donc convoqué des « bilatérales ». Les réunions séparées avec chaque fédération permettent à la direction
de rechercher tout ce qui peut nous diviser.

SUD-Rail a proposé que les deux fédérations qui ont appelé à la grève depuis le 6 avril au soir – CGT et SUD-Rail –
aillent ensemble voir la direction ; nous avons eu une réponse négative de la CGT.

La fédération SUD-Rail a été voir la direction pour défendre les
revendications des grévistes, contenues dans les préavis reconductibles déposés depuis des semaines.

La direction de l’entreprise daignait enfin nous voir après plus de deux semaines de refus obstiné.

D’entrée, nous avons rappelé nos multiples propositions écrites restées sans réponse.

Nous avons aussi dit à M. Nogué ce que nous pensons de son intervention d’avant-grève sur les preneurs d’otages !

Emploi : après 15 jours de grève, la direction propose toujours 3 100 suppressions d’emploi en 2010 (2 300 embauches pour 5 400 départs). Provocatrice jusqu’au bout, la direction ajoute qu’elle pourrait aller un peu au-delà des 2 300 embauches ... si le nombre de départs augmente aussi.


Avenir de l’entreprise publique
 : la direction refuse d’aborder l’éclatement de l’entreprise publique SNCF en activités indépendantes dont certaines sont filialisées, privatisées.

Fret : la direction et le gouvernement poursuivent la politique qui a eu pour résultat de diviser par deux en 10 ans les trafics transportés par le chemin de fer. L’abandon du « wagon isolé » n’est pas remis en cause, de même de l’utilisation d’argent de la SNCF pour aider à la création d’Opérateurs Ferroviaires Privés. Les fermetures de sites de production et de triages sont toujours à l’ordre du jour. Les suppressions d’emplois sont toujours prévues.


Ouverture à la concurrence des TER
 : la direction veut toujours imposer une discussion sur le transfert des cheminot-e-s de la SNCF vers des entreprises privées.

Salaires : rien.


Les réunions régionales

Les premières réunions régionales aboutissent, sans surprise, à des résultats sans rapport avec la
mobilisation des cheminot-e-s depuis le 6 avril, sans rapport avec le désarroi de tous face aux
conditions de travail subies depuis trop longtemps.

Bien sûr, pour jouer le rôle qui leur est confié par la direction nationale, les dirigeants régionaux
annoncent 2 ou 3 emplois par ci par là, ... dont certains déjà prévus avant la grève.

C’est la preuve de ce que tout le monde savait : ce ne sont pas 23 réunions régionales qui garantiront
l’unicité de l’entreprise et répondront aux revendications nationales !

Et maintenant...

La fédération SUD-Rail soutient les cheminot-e-s qui sont toujours en lutte.
Par exemple, celles et ceux
des Régions de Clermont-Ferrand ou Chambéry, toujours en grève ce jeudi, à l’appel des syndicats CGT
et SUD-Rail (et CFDT pour l’Auvergne). SUD-Rail appuie les initiatives décidées par plusieurs
assemblées générales, qui s’organisent pour que le mouvement se poursuive, parfois sous d’autres formes,
ou puisse redémarrer sans délai.

Après ces premières réunions avec la direction, SUD-Rail ne tombera pas dans la langue de bois :
- ni «  ça n’a servi à rien », car la détermination des grévistes marquera le rapport de force ultérieur
dans l’entreprise.
- ni « des inflexions significatives », car chacun-e sait que ça ne peut être le cas, dans les circonstances
actuelles.

Les grévistes ont raison.

Mais ils/elles méritaient un meilleur soutien syndical !

- les prises de positions contre la grève de plusieurs fédérations (UNSA, CFDT, FO, CFTC),
- la division organisée dès le début de la grève (appels différents selon les catégories de cheminot-e-s),
- l’arrêt de la grève avant la négociation,
- l’unité syndicale CGT/SUD-Rail souvent présente sur le terrain mais refusée au plan fédéral,

...tout ça mérite un bilan collectif qui nous concerne tous. Les équipes syndicales SUD-Rail vont y
travailler, ouvertes aux contributions de chacun-e, pour être plus fort-e-s dans l’avenir.

Notre avenir, ... c’est dès maintenant,
dans nos dépôts, ECT, gares, brigades, ateliers, bureaux, etc.
qu’on le construit ensemble !

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