Une tribune pour les luttes

Réseau Éducation Sans Frontières 13

Près de 40 enfants sans toit ni droits - Quand la loi met les enfants à la rue.

Pique-nique de solidarité du mercredi 28 avril devant la préfecture de Marseille .

Article mis en ligne le jeudi 29 avril 2010

http://www.educationsansfrontieres.org/article28619.html

Le mercredi 28 avril, devant la préfecture, environ 150 personnes étaient
présentes pour soutenir la douzaine de familles demandeuses d’asile qui
sont, déjà ou très bientôt, sans logement.
Ce rassemblement a permis de réunir un certain nombre de membres de comités
de soutien d’établissements scolaires et de militants du RESF et de ses
composantes.
Tentes, banderoles, chorale, pique-nique, affiches, slogans, tracts... le
rassemblement était visible.
Une délégation a été reçue en Préfecture. Le strict respect de la loi et des
procédures a été opposé au respect des droits fondamentaux des personnes.
Nous avons donc fait en sorte que cette situation inacceptable qui voit des
enfants et leurs familles laissés à la rue ne perdure pas dans
l’indifférence.
Il ne nous reste que la mobilisation citoyenne pour faire entendre ce que
nous considérons comme légitime, à défaut d’être légal : le soutien à toutes
ces familles.


Quand la loi met les enfants à la rue
29-04-2010
La Marseillaise

Quand la loi met les enfants à la rue

29-04-2010

http://www.lamarseillaise.fr/educat...

Droit d’asile. Pique-nique grandeur nature, devant la Préfecture hier, pour dénoncer l’expulsion de 40 petits avec leurs familles de leur logement. RESF demande une solution pérenne.

Lilit, 7 ans, Sabira, 10 ans, Ali, 8 ans… Leurs noms sont épinglés sur une corde à linge devant la Préfecture.
Quatorze familles avec environ quarante enfants ont été ou vont être expulsées de leur logement, car elles n’ont obtenu ni le droit d’asile ni le droit au séjour. Des tentes sont symboliquement montées avec les lettres de noblesse de la devise républicaine : Liberté, égalité, fraternité.

(...)

La majorité de ces « exilés » viennent d’Arménie, d’Azerbaïdjan, de Bosnie, de la Fédération de Russie, du Kosovo ou d’Iran. Une partie du monde où il fait bon vivre, c’est bien connu de tous.
Sacha, 23 ans, se fait le porte-parole de son père qui a quitté la Serbie en 2002 parce que les Roms y sont discriminés depuis que le nationalisme a pris le dessus sur les idées égalitaires de Tito, ex-dirigeant yougoslave. Bien que la famille n’ait jamais pu obtenir le statut de réfugié, les militants de RESF lui donnent de l’espoir de voir un jour une vie meilleure pour lui et les siens.
Une délégation a été reçue par la Préfecture qui affirme « la loi c’est la loi ». Selon le représentant de l’Etat, si l’Ofpra dit non, ces familles doivent repartir. « Une loi qui met à la rue 40 enfants n’est ni bonne, ni juste, ni légitime », rétorque Anne Gautier pour RESF. La mobilisation et la signature de pétitions se poursuivent.

PIEDAD BELMONTE


http://www.20minutes.fr/article/401...

Le réseau RESF dénonce la situation d’une quinzaine de familles livrées à la rue

(...)

D’après le réseau, il aurait proposé des aides pour un retour de ces familles dans leur pays. «  On propose de l’argent pour les renvoyer dans des pays qui ne sont même pas considérés comme sûrs  !  », s’insurge une militante. «  La mairie du 1er secteur, dont dépend l’école où des enfants sont scolarisés dit qu’elle ne peut rien faire, explique Florimond Guimard. La mairie de Marseille renvoie la balle à la préfecture… Tout le monde ferme les yeux. Résultat, on a des familles et leurs enfants qui dorment des squares.  » Peu de familles avaient fait le déplacement hier, de peur d’être arrêtées. Sasa Savic, 23 ans, Rom de Serbie était lui présent. Il y a quatre ans, il a connu le même sort. Il réside toujours à Marseille dans un squat des quartiers nord. «  Je ne peux pas rentrer en Serbie, où il y a beaucoup de racisme contre les gitans. Il n’y a pas de place pour nous. On veut juste vivre tranquillement.  »

Laurent Berneron


Le Réseau Éducation Sans Frontières vous convie à un

GRAND PIQUE-NIQUE DE SOLIDARITÉ AVEC TOUTES CES FAMILLES

LE MERCREDI 28 AVRIL À 13 HEURES
DEVANT LA PRÉFECTURE, place Félix Baret

En présence des comités de soutien (12 établissements scolaires concernés) de ces familles, toutes en attente d’une décision de l’Office National de PROTECTION des Réfugiés et Apatrides, ou de la Préfecture des Bouches-du-Rhône pour régulariser leur situation.

Tous ces enfants, avec leurs parents, ont été ou vont être expulsés de leur logement parce qu’ils n’ont obtenu ni le droit d’asile ni le droit au séjour.

Tous ces enfants, avec leurs parents, ont traversé de multiples épreuves pour essayer de trouver un pays où ils puissent se sentir en sécurité. Ils vont à l’école, sont les camarades de nos enfants, apprennent la devise de la république : Liberté, Egalité, Fraternité. Doit-on leur apprendre qu’elle n’est pas valable pour eux ? Les conventions internationales des Droits de l’Homme et de l’Enfant n’ont pas été rédigées dans le seul but de décorer nos salles de classe et il serait temps qu’elles soient appliquées. Pour tous.

N.Sarkozy proclamait, le soir de son élection :" Chaque fois que quelqu’un est humilié, est opprimé, est persécuté, il devient automatiquement Français".

Ces familles venues d’Arménie, d’Azerbaïdjian, de Bosnie, de Russie, du Kosovo, d’Iran, entre autres, ont toutes été largement humiliées, opprimées, persécutées.

Elles doivent donc toutes être régularisées !

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