Sale temps pour l’immigration et les immigrés en général, ce n’est pas une révélation. C’est juste une réalité que vivent des citoyennes et des citoyens, de seconde zone, considérés comme tels car ayant un nom à consonance spécifique ou une origine, une confession qui ne permettent pas d’aspirer à l’égalité de droits avec l’ensemble des citoyens.
Dans le domaine de l’embauche, les immigrés mais aussi leurs descendants subissent les discriminations. Un quart d’entre eux selon une récente étude de l’INSEE / INED.
Les femmes immigrées sont souvent, cantonnées à des emplois précaires, CDD ou CDI avec des horaires, incompatibles avec leur vie privée. En matière de salaire, elles se trouvent en bas de l’échelle, bien après les françaises déjà moins bien payées, car femmes.
Celles qui sont sans papiers subissent l’exploitation facilitée par leur situation administrative. Ce qui ne les empêche pas de se mobiliser aux côtés de l’ensemble des travailleurs sans papiers, pour dénoncer le racket sur leurs cotisations sociales et exiger leur régularisation.
Nos aînés retraités, sont perçus par certaines administrations comme des proies faciles. Sous couvert de lutte contre la fraude, les CAF, CRAM, les impôts les visent par des contrôles que la HALDE a condamné pour leur nature discriminatoire. Mais, nos aînés exploités le long de leur vie, savent aussi se révolter et exiger leurs droits, ils ont organisé des mobilisations comme l’occupation de la CRAM de Toulouse, le 15 mars dernier.
Nos aînés anciens mineurs marocains du Nord, se sont aussi soulevés contre la spoliation de leur droit au logement, pourtant garanti aux mineurs. Ils ont occupé l’Agence Nationale pour la garantie des droits des mineurs (ANGDM) pendant plus de 10 jours. Ils ont dénoncé l’arnaque dont ils ont fait l’objet au moment de leur conversion quand les mines fermaient.
Nos aînés cheminots mènent aussi, depuis des années, une bataille pour l’égalité de droits entre cheminots français et Maghrébins.
Si les restrictions des droits et le démantèlement des acquis sociaux sont subis par toutes et tous, ce sont les immigrés qui sont les plus lésés.
L’association des travailleurs maghrébins de France exige :
- La régularisation totale et inconditionnelle de tous les sans papiers.
- Des mesures radicales contre les discriminations à l’embauche des immigrés et de leurs descendants.
- La reconnaissance effective de l’apport de nos aînés immigrés, en mettant fin à leur précarisation, en instaurant l’exportabilité des droits sociaux et la liberté d’aller et venir sans restrictions.
- Le droit au logement pour les anciens mineurs marocains.
- L’égalité de droits entre les cheminots français et immigrés.
Aix en Provence le 29 avril 2010
L’association des travailleurs maghrébins de France nationale est une fédération qui regroupe plusieurs référents et des associations membres : ATMF Aix-en-Provence, ATMF Argenteuil, ATMF Bagneux, ATMF Gennevilliers, ATMF Nancy, ATMF Montpellier, ATMF Reims, ATMF Strasbourg, ATMF bassin houiller lorrain (BHL), ATMF Sens, ATMF Vauréal, Association des Mineurs et anciens mineurs Marocains du nord AMMN, CALIMA, Wachma.
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