y’a une bouffonnade sur le Mexique qui va se passer à
Marseille du 16/09 au 31/09 pseudo-culturalo et qui pue un marketing pas très clair.

Ca débouche sur l’ouverture d’un consulat honoraire sur
Marseille avec tout le gratin qu’on aime :
son "excellence" l’ambassadeur du Mexique,une des
directrice de l’UNAM(université autonome de Mexico qui réprima sauvagement la dernière grande grève étudiante contre la privatisation de leur fac),nos audinvauzellemuselierguerrini et le tout financé par
le conseil régional et de glauques mécènes.

Dans leur programme culturalo-aseptisé,pourtant éclectique, pas un mot sur les luttes du
Mexique et la "guerre de basse intensité" qui se
poursuit toujours contre les communautés indigènes qui ont le culot de mettre en place une autonomie de + en+ effective.

Mexique

DE QUELLE MAGIE S’AGIT-IL ?

Celle des disparitions mystérieuses, celle des
assassinats jamais élucidés de paysans en lutte, de
leurs avocats, de syndicalistes, d’étudiants et de
femmes (rien que dans les villes des « maquiladoras »,
4587disparues depuis 13 ans et 400 cadavres retouvés)
 ; celle des emprisonnements sous fausses inculpations,
celle de la corruption à tous les étages du pouvoir,
celle de l’impunité systématique ?

QUELLE INDEPENDANCE FÊTE-T-ON ?

Celle de l’ALENA (accord de libre échange entre les
Etats-Unis, le Canada et le Mexique) qui ne favorise
que les multinationales ?

 Celle du PPP (Plan Puebla Panama) qui de fait repousse la frontière des Etats -Unis jusqu’au Sud du Mexique pour leur faciliter le contrôle des frontières et ouvre grand ses portes aux trafics des marchandises, mais bien sûr pas aux émigrants qui chaque année meurent par
centaines (de soif, noyés, ou assassinés par la
police) ?

 Celle de l’exploitation mercantile de la terre et son désastre écologique et humain (OGM, cultures industrielles) au profit des grandes firmes agroalimentaires ?

DE QUELLE CULTURE S’AGIT-IL ?

 Celle du « prêt-à-porter culturel »
Celle de la privatisation culturelle (projet de
privatisation des sites archéologiques jusqu’alors
ouverts gratuitement à la population mexicaine et du
musée d’anthropologie de Mexico)

 Celle vidée de son sens car hors de son contexte humain, instrumentalisée par le mécénat à but marketing ?

NOUS DENONCONS CETTE MASCARADE PRETENDUMENT CULTURELLE

Sponsorisée par :

 LA BANAMEX (banque nationale mexicaine) : après la
mise en place de l’ALENA entraînant la dévaluation du
peso, il s’ensuivit un krach financier monumental qui
mit en faillite toutes les banques et révéla des
détournements massifs de capitaux . Elles furent
renflouées sur décision du gouvernement par un impôt
prélevé sur le peuple mexicain (leur « Crédit-Lyonnais
 » !!!). Actuellement ce prélèvement est l’équivalent
de la dette extérieure du Mexique !).

 L’UNAM (université nationale autonome de Mexico) :
le gouvernement et les autorités dirigeantes de
l’université ont maté la grande grève de 1999-2000 en
lâchant les flics et la milice privée de l’université.
Les étudiants exigeaient le maintien de la gratuité de
l’inscription et l’abandon du projet de privatisation
de l’université. Récemment un jeune étudiant de cette
université, participant de ce mouvement et solidaire
de la lutte des indigènes zapatistes du Chiapas, a été
enlevé, torturé, assassiné et retrouvé pendu à un
arbre le jour de l’anniversaire de cette grande grève
étudiante.

 Le groupe ACCOR : dans ses hôtels il réserve des
chambres de rétention pour les migrants jugés
indésirables par notre gouvernement. Ce groupe est
d’autre part réputé pour les conditions déplorables de
travail de ses employé(e) et ses licenciements abusifs
(surtout des représentants syndicaux !).

Sous son aspect alléchant et diversifié ce programme « 
attrape-touriste » a pour but de légitimer un
gouvernement assassin et corrompu en officialisant un
consulat honoraire à Marseille.

Si vous êtes curieux d’un autre Mexique nous
vous invitons à venir rencontrer 2 représentants d’une
communauté indigène qui vous parleront non seulement
des plans dévastateurs qui mettent en péril des
milliers de paysans et l’ avenir écologique de la
région mais aussi de ce qui leur a permis de résister
tout au long des siècles (plus de 500 ans) à savoir
leur vision du monde en harmonie avec leur
environnement (agriculture, médecine, cosmogonie) et
leurs traditions ancestrales de démocratie directe et
horizontale :

Collectif « Aguascalientes », « Les Indiens dans la
Ville » et des électrons libres