La droite et la gauche font le choix d’augmenter le nombre de chômeurs pour répondre aux exigences des agences de notations, sociétés privées au service des multi-milliardaires qui les financent. Pour nos gouvernants, larbins des financiers, plus de chômage permets de faire encore plus pression sur des travailleurs qui doutent et commence à remettre en question le système qui les exploite. L’urgence en période de crise sociale est d’étouffer toute tentative de rébellion.
Plus de chômage ne veut pas dire plus de chômeurs. Du fait des radiations, des indemnisations limitées dans le temps et de quelques manipulations comptables, le nombre de chômeurs officiels peut apparemment ne pas augmenter. Le chômage ça se cache, et surtout ça coûte moins cher que les retraites. Actuellement environ 80 % des français sont sans travail. Si l’on soustrait les moins de 20 ans et les plus de 60, on se rapproche de 45 %. Plus de la moitié des chômeurs passent à la trappe comme par magie, et disparaissent des statistiques, donc de la réalité des apparences.
Travailler plus longtemps se résumera à plus de misère, mais à de la misère caché, c’est à dire à pas de misère. L’arnaque a l’air de fonctionner, du moins pour un certain temps...
Dans le monde des apparences, il suffit de faire comme si tout fonctionnait pour que ça marche, grâce aux pressions des médias qui le rabâchent sans relâche pour mieux le faire passer.
"Le spectacle n’est pas un ensemble d’images, mais un rapport social entre des personnes, médiatisé par des images.(...) C’est une vision du monde qui s’est objectivée.(...) Le spectacle constitue le modèle présent de la vie socialement dominante." (Guy Debord)
Sous le règne de la confusion, quand plus rien n’est vrai, tout devient possible à ceux que n’arrête pas l’invraisemblable.
Lukas Stella