Hier, le 10 juin 2010, la Cours de cassation berlinoise a levée
l’interdiction à la FAU [1] Berlin de se nommer "syndicat" ou "syndicat de
base". Les juges ont souligné l’importance du droit fondamental de la
liberté d’expression.
En plus ils ont constaté que le cinéma Babylon ne peut prouver que
l’activité de la FAU en son sein ait nuit à l’entreprise. Le fait de
ne pas posséder suffisamment d’éléments pour prouver sa « capacité de
négocier » n’interdit pas au syndicat d’apparaître comme tel dans
l’entreprise. Plus loin, l’entreprise ne saurait interdire à la FAU
de se désigner « syndicat » en dehors de l’entreprise ceci relevant
du domaine de la liberté d’expression. En outre, le juge a exclu
d’aller plus loin dans les instances. Lors du procès ont été présent
des observateurs internationaux de la CNT française, la ZSP-AIT
polonaise et la CNT-AIT espagnole.
Transposé à la situation française, on pourrait dire que la FAU n’a
pas pu assembler les éléments pour obtenir le statut de « syndicat
représentatif » dans l’entreprise, mais ne peut être interdite d’agir
et d’apparaître comme organisation syndicale.
La FAU Berlin remercie tous les organisations et personnes qui à un
moment ou à un autre ont envoyé des messages de soutien à la FAU et ont
mené des actions de solidarité.