Une tribune pour les luttes

Les LUSTUCRU ont RAISON !!

Article mis en ligne le samedi 25 septembre 2004

Depuis plus de 180 jours les salariés de Lustucru Riz luttent pour préserver l’emploi et les richesses à Arles et en Camargue.

Cette occupation est menée pour contraindre le groupe Paribas à respecter le droit de vivre et travailler au pays et l’empêcher de fermer l’usine et de délocaliser.

A travers l’exemple de LUSTUCRU démonstration est faite que rien n’arrête la voracité des capitalistes. On a là une usine parfaitement rentable, remise en état, prête à redémarrer immédiatement en particulier grâce à un travail harassant accompli par les ouvriers du site et que veut faire la direction ? Prendre l’argent des assurances après avoir pris celui des subventions et des exonérations pour aller ailleurs en Europe faire encore plus de profit. C’est donc cela l’Europe sociale que l’on nous dit vouloir construire ?

Devant cela quelle est l’attitude de ceux qui nous gouvernent ? ils ont été incapables d’entretenir des digues et maintenant ils gesticulent, font des déclarations, lèvent les bras au ciel en signe d’impuissance (comme naguère Jospin devant Michelin), mais ne font rien de concret pour empêcher ce scandale.

Pourtant ils le peuvent !

Si nos ministres compatissent au sort des salariés et de toute une région qui a besoin des emplois qu’ils agissent !

Si les actionnaires de l’usine veulent aller en Italie qu’ils y aillent ! Mais qu’ils laissent l’usine qui ne leur appartient pas aux ouvriers et ouvrières qui y ont passé tant d’années de leur vie. Le gouvernement qui fait les lois peut réquisitionner l’entreprise et la nationaliser, non pas pour remplacer un actionnaire patron par un état patron, mais pour la rendre à la nation, salariés et consommateurs, qui sauront en tirer un profit collectif.

Les ouvriers de LUSTUCRU ne veulent pas d’un plan social qui est une insulte à leur dignité et une aberration dans un pays qui compte 6 millions de chômeurs et dans une région qui a besoin pour se développer de sa filière rizicole sauf à devenir elle aussi un bronze-cul européen. Ils réclament des emplois, leur emploi qu’ils ne se laisseront pas voler soutenus qu’ils sont par la population avoisinante.

Comme pour Nestlé, Perrier, Diebold et tant d’autres ce qui est posé c’est la question du choix de société.

Vouloir éradiquer le chômage et promouvoir le progrès social suppose d’avoir la volonté politique de combattre le capitalisme car celui-ci n’est pas amendable.

En France cela veut dire développer les services publics et l’emploi industriel, réduire le temps de travail et redonner à la sécurité sociale sa force protectrice dont personne ne doit être exclu.

Au plan international c’est proscrire la guerre et toute attitude impérialiste et promouvoir des coopérations internationales qui n’ont rien à voir avec cette Europe du fric et du chômage qu’aucune constitution ne pourra améliorer.

La société que nous voulons construire, avec la population, doit remettre l’homme au centre et répondre aux besoins de tous.

La lutte pour l’emploi est au cœur de ce combat-là.

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