Une tribune pour les luttes

Une effarante accumulation de scandales autour du pouvoir et de Sarkozy

par Imhotep

Article mis en ligne le jeudi 8 juillet 2010

Agoravox

Mercredi 16 juin 2010

Avec les liens
http://www.agoravox.fr/tribune-libr...

Médiapart devient un poids lourd dans la révélation des scandales qui entourent le président. Il y a bien sûr l’affaire Karachi, dont on va un peu parler, avec leur livre en plus de leurs révélations, mais il y a tout récemment une autre bombe, ce matin-même à propos de la possible évasion fiscale de Liliane Bettencourt aidée en cela par la femme d’Eric Woerth, sa gestionnaire de fortune, et des liaisons, selon Médiapart, avec l’ex ministre du budget, - il faut rappeler qu’il est aussi trésorier de l’UMP, j’y reviendrai - ainsi qu’une possible intervention élyséenne dans le procès intenté par la fille à sa mère.

Pour bien nous rafraîchir la mémoire faisons une petite liste des quelques indélicatesses :

- la nuit du Fouquet’s offerte par Desmarais
- le Paloma (plusieurs centaines de milliers d’euros pour 4 jours) payé par Bolloré
- Air Bolloré pour le voyage en Egypte
- la villa à Wolfeboro offerte par des amis de Prada et Tiffany
- le voyage mexicain dans une villa d’un banquier condamné aux USA pour blanchiment d’argent de la drogue
- 5 Nissan 4X4 mis à disposition gracieuse pour la famille Sarkozy Bruni à Megève quand on licenciait 20 000 personnes
- cocktail à New Tork qui a coûté 200 000 €
- concert payé à Jaunni pour le 14 juillet, l’évadé fiscal et ami du couple présidentiel (1 et quelques millions d’euros)
- le repas de l’UPM à 1 million d’euros et une douche
- le salaire de Boutin
- les 12 000 euros de cigares de Christian Blanc en un an payé par l’Etat, puis contrôle fiscal avec suspicion de dissimulation
- les repas bi-tri hebdomadaires du chef de l’Etat au Bristol (menu à 200 €) alors qu’il y a un chef payé à l’année à l’Elysée
- les invitations permanentes des élus UMP à des cocktails, repas, déjeuners, petits déjeuners dîners à l’Elysée par centaines d’invités et par dizaines d’invitations
- le budget voyage de l’Elysée explosé
- l’aménagement de Air Sarkozy One plusieurs centaines de millions d’euros
- le fils Bachelot et son poste dans un organisme dépendant du ministère de sa mère
- la fameuse affaire de l’Epad
- le fils Pierre emmené, comme le fils Louis, dans des voyages officiels d’agrément comme le Maroc, le Mexique, l’ONU ou les jeux Olympiques, quand ils n’ont aucune charge de responsabilité politique ni industriel
- la réservation de la suite junior pour Rama Yade (plus de 600 € la nuit) pour son voyage en Afrique du sud
- l’affaire des préfets saqués (pour des sifflets et pour crime de lèse pelouse)
- le coût astronomique des voyages sécurisés du Président de la République, coûts directs et indirects par paralysie des villes
- les sondages et les rémunérations illégales et énormes des conseillers en « sondagistique » Giacometti et Buisson (enquête refusée par le parlement UMP)
- déclaration new yorkaise concernant la culpabilité avant procès, procès qui a relaxé Villepin
- l’affaire Tapie avec 45 millions d’euros d’indemnités
- conseil donnés au Président de la République par un conseiller du ministère de la justice dans l’affaire Clearstream
- Président attaquant en justice alors qu’il est protégé par son immunité ce qui crée une distorsion devant la justice et une inégalité certaine et préjudiciable
- le voyage d’Estrosi en jet privé depuis New York payé par l’Etat,
- l’appartement de fonction de Fadela Amara illégalement mis à disposition de sa famille
- Pérol nommé à la tête du regroupement des Caisses d’Epargne et des Banques populaires
- Richard nommé à la tête d’Orange, Richard condamné pour fraude fiscale, qui a reversé au trésor public 660 000 € en septembre 2007, alors directeur de cabinet du ministère de l’économie (on croit rêver) dont 5 % pour mauvaise foi
- Michèle Laroque, compagne d’un certain Baroin, ex Chiraquien reconverti, revient d’urgence se fiscaliser en France après une évasion de plusieurs années aux USA dans l’Etat du Nevada le moins fiscalisé,
- rémunération illégale du Président de la République de septembre 2007 au 31 décembre 2007
- les légions d’honneur distribuées comme des petits pains aux amis du pouvoir dont le Belge Frère et le Canadien Desmarais, les amis couturiers de Clara, les copains Clavier et Réno…

etc

Venons aux trois gros morceaux.

1- Tout d’abord l’affaire Clearstream. Instrumentalisation de la justice, justice qui passe étrangement à côté d’une certaine Michèle Alliot Marie, ministre de la défense à l’époque des faits, ministre proche de l’espion Rondot, ministre qui donc savait mais n’a même pas été interrogée, ministre étrangement impliquée dans d’autres affaires comme l’affaire Boulin où elle savait avant même que la justice ne rejette pour une troisième ou quatrième fois la demande de révision du procès, les courriers et enveloppes ayant judicieusement disparu en mars 2010. Etrange affaire Clearstream où le principal accusé et accusateur Imad Lahoud avait rencontré de très nombreuses fois un certain Pérol, très proche collaborateur de Nicolas Sarkozy, dont la femme était amie d’une certaine madame Woerth et avait travaillé avec ce même Woerth dans son cabinet (20 minutes) : Imad Lahoud aurait également, selon les policiers, organisé le 25 février 2004, quelques semaines avant l’envoi de listings falsifiés à la justice, une réception à laquelle participait François Pérol, Gilles Grapinet, conseiller de Jean-Pierre Raffarin à Matignon et le beau-frère de Dominique de Villepin, Michel Piloquet.

Plus loin, on apprend que le 5 mai 2005, c’est l’actuel ministre du Budget, Eric Woerth, qu’invite Imad Lahoud, dont l’épouse, Anne-Gabrielle Heilbronner, dirige alors le cabinet. De même, l’actuelle secrétaire d’Etat à l’Economie numérique, Nathalie Kosciusko-Morizet, a partagé à deux reprises avec son époux, à l’époque cadre chez EADS, la table d’Imad Lahoud.

Le rapport révèle enfin que le faussaire présumé a également déjeuné avec Bernard Casanova, alors proche de Bernard Squarcini, l’actuel patron de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) et Brigitte Henri, qui travaillait alors avec le directeur central des Renseignements généraux (DCRG), Yves Bertrand.

On le voit ce cher, très cher Woerth se retrouve partout. Il est évident que dans une démocratie qui se respecte le ministre du budget ne peut en même temps être le trésorier du parti au pouvoir, mais cela est possible en Sarkoland. Ce même Woerth qui est allé en Suisse chercher des financements pendant la campagne électorale d’un candidat, un certain Nicolas Sarkzoy (Le Matin) : Ce 23 mars 2007, Eric Woerth, alors trésorier de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy, était venu en ami à Genève. Patrick Devedjian, à l’époque député des Hauts-de-Seine, l’accompagnait. Cette visite en Suisse avait un but : récolter de l’argent pour financer l’«  effort de guerre » du candidat de la droite, opposé à sa rivale socialiste, Ségolène Royal. Le comité de soutien UMP Suisse avait vu grand pour accueillir les émissaires de Sarkozy : une réception à l’Hôtel Crowne Plaza en début de soirée, suivie d’une réunion au Caviar House, dans la très chic rue du Rhône, avec le « premier cercle », autrement dit, les donateurs les plus fortunés.

Banquier français amer
« Eric Woerth ne cherchait pas alors à savoir si les chèques qu’on lui remettait étaient prélevés sur des comptes suisses non déclarés au fisc français », raconte un banquier français opérant dans une banque genevoise. S’il parle au « Matin Dimanche » aujourd’hui, c’est qu’il est dégoûté par les « techniques peu glorieuses » employées en ce moment par le même Woerth pour faire plier les évadés fiscaux.

En 2007, les Français ayant placé illégalement leur fortune en Suisse, « pouvaient espérer qu’une fois élu, Nicolas Sarkozy ferait voter une amnistie fiscale, poursuit le banquier désenchanté. Mais le président de la République préfère écouter la rue, qui lui demande de punir les riches. »

[…] Avant de devenir président de la République, Nicolas Sarkozy fut, notamment, avocat d’affaires. A ce titre, il accompagnait des clients à Genève et les introduisait auprès de financiers, rapporte le site Rue89 en date du 2 avril 2009.

2- De ce lourd scandale de Clearstream il faut se souvenir que cela a un lien avec le Luxembourg et au départ avec l’affaire des frégate de Taïwan, Luxembourg qui par sa police a fait savoir qu’elle soupçonnait Nicolas Sarkozy d’être clairement impliqué dans la création de la société Heine qui a reçu les commissions des ventes des sous-marins à Karachi mais également aussi semble-t-il des ventes à l’Arabie saoudite ou a essayé. Cette société a été crée avec l’aval obligatoire du ministère du budget dont Nicolas Sarkozy était le ministre. Mais il n’y a pas que la police qui sait. Il y a aussi un certain Boivin, dirigeant de cette société qui a continué ses activités malgré l’interdiction de toucher des commissions de vente d’arme. Ce même Boivin, selon le Nouvel Obs (papier, de la semaine passée) aurait touché les 8 millions d’euros qu’il réclamait. Il avait envoyé des lettres qui ressemblaient fort à un chantage déguisé à différentes personnalités dont Chirac et Sarkozy. Sarkozy qui parle de fable, mais là c’est du lourd et très lourd. Ce même Boivin a changé de nationalité pour devenir Luxembourgeois. Il aurait déposé dans une banque des documents, une sorte d’assurance vie, qui prouveraient les implications des politiques dans les rétrocommissions en particulier le même montant que l’argent déposé en liquide sur les comptes de campagne d’un certain Edouard Balladur avec pour proche collaborateur un certain Nicolas Sarkozy. Et c’est là où l’on retrouve à nouveau MAM. Libération a pu consulter les documents que s’est procurés la police luxembourgeoise. On ne peut qu’être effaré de ce qu’on apprend : Selon des documents inédits obtenus par Libération, cette société offshore a pu servir à violer la législation anticorruption, au moins jusqu’en 2005. Tandis qu’elle a entretenu, au moins jusqu’en 2009, des relations directes avec les plus hautes autorités politiques françaises - dont l’actuel président de la République. Un rôle étonnant pour une société implantée dans un paradis fiscal et qualifiée de « shadow company » (entreprise de l’ombre) par l’un de ses principaux administrateurs, Jean-Marie Boivin, homme-orchestre des commissions sur les marchés de l’armement.Ainsi, dans une lettre du 29 novembre 2006, le comptable luxembourgeois de Heine, Yves Schmit, s’adresse-t-il à Nicolas Sarkozy, pourtant ministre de l’Intérieur, pour régler un problème capitalistique touchant la société. Et en des termes révélateurs d’un lien de subordination : « Votre lettre du 28 septembre nous est bien parvenue. Mais à ce jour, elle n’a pas été suivie d’effet. Nous n’avons toujours pas reçu d’instruction de la part de l’Etat français » (voir fac-similé ci-dessus).

Deux mois plus tard, le 16 janvier 2007, dans un courrier à en-tête de Heine, Boivin demande à Michèle Alliot-Marie, alors ministre de la Défense, devenue depuis ministre de la Justice, de lui « accorder prochainement un rendez-vous ». Une démarche, semble-t-il, fructueuse. Car selon une décision méconnue jusqu’à ce jour émanant de la Haute cour de justice de l’Ile de Man, un accord a été passé sur cette île le 24 janvier 2009, entre Heine et un « représentant du gouvernement français », avec la participation de deux fleurons de l’armement national, Thales et la DCNS (successeur de la Direction des constructions navales). Il prévoit le versement de 8 millions d’euros d’honoraires à Jean-Marie Boivin. Pour prix de son silence ?

Tutelle. Si MAM n’est que l’un des nombreux interlocuteurs de Heine, et pas forcément le plus assidu, son cas soulève un conflit d’intérêt. En 2007, elle intervient comme ministre de la Défense, alors que la DCNS appartient à 74% à l’Etat. Deux ans plus tard, elle est mutée à la Justice, tutelle d’un parquet qui freine des quatre fers une enquête pénale visant les relations entre Heine et la DCNS…

Cette affaire est sans doute un des plus gros scandale que la France ait eu à connaître. Non seulement à l’époque des faits des ministres semblent y être impliqués, mais encore aujourd’hui. Les postes dont dépend la justice sont verrouillés. On oublie toujours un autre acteur majeur et pourtant il faut que cela se sache. Il s’agit d’un certain Hervé Morin. A l’époque des faits il est directeur de cabinet de François Léotard, qui l’a impliqué, ministre de la défense. Il ne pouvait évidemment pas ignorer les transactions en cours pour les ventes d’armes. Il était de fait impliqué. Et jusqu’au cou. Il faut également se souvenir de ce fait qui ajoute à son déshonneur. Il semblerait qu’en février 2007, en pleine campagne présidentielle, se disant le soutien de François Bayrou, il aurait négocié sa place de ministre de la défense - à la lumière de cette affaire de Karachi on peut comprendre qu’il avait une monnaie d’échange - auprès de Sarkozy. De nos jours, ce même Morin est ministre de la défense. Il bloque la transmission aux juges chargés de l’enquête, juges qui avec courage s’acharnent à découvrir la vérité, des documents essentiels classés secret défense. Avec les deux postes clés, celui de la justice - on retrouve à nouveau MAM, l’épargnée du procès Clearstream, à nouveau en première ligne - et celui de la défense, détenus par des ministres qui n’ont d’autre choix que de ralentir sinon arrêter le chemin vers la vérité, on ne peut qu’être inquiet de savoir si cela va aboutir, sachant qu’en plus ce n’est rien de moins que le Président de la République qui semble impliqué. Ce dernier peut toujours parler de fable, mais la police luxembourgeoise, les documents saisis, la pugnacité de l’avocat des familles, et le semble-t-il séreux des juges d’instruction finiront peut-être à ce que ce qui semble être une triste et épouvantable réalité soit enfin dévoilée.

3- Après le scandale de niveau supérieur de Clearstream où la justice a été instrumentalisée avec la bonne volonté du procureur Marin, peut-être pour cacher l’autre immense scandale, celui de Karachi, voici un troisième scandale, celui révélé par Médiapart : Stupéfiant rebondissement dans l’affaire Liliane Bettencourt. La fille unique de la milliardaire, convaincue que sa mère est dépouillée de ses biens, a transmis à la police judiciaire des enregistrements pirates de conversations entre l’héritière de L’Oréal et ses principaux conseillers. Ces documents audio, dont Mediapart a pris connaissance, révèlent diverses opérations financières destinées à échapper au fisc, des relations avec le ministre Eric Woerth et son épouse, ainsi que les immixtions de l’Elysée dans la procédure judiciaire. Il faut savoir que la fille accuse la mère ou plutôt accuse un photographe d’avoir dépouillé la mère de près d’un milliard d’euros. Or madame Woerth est la gestionnaire de fortune de Liliane Bettencourt. Il y a là peut-être danger pour elle. Sans compter que dans cet article du Post on liste le nombre inimaginable de sociétés dans des paradis fiscaux appartenant à cette même fortunée dame conseillée pour ce faire par la femme de l’ex-ministre du budget, responsable de la lutte contre la fraude fiscale.

En conclusion, on retrouve souvent les mêmes : MAM, Pérol, Woerth, Morin et bien évidemment Nicolas Sarkozy. Dans n’importe quel pays démocratique cette invraisemblable accumulation de petits et gigantesques scandales aurait déclenché une explosion du pouvoir.

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Vos commentaires

  • Le 27 juin 2010 à 16:38, par Christiane En réponse à : Une effarante accumulation de scandales autour du pouvoir et de Sarkozy

    Rebondissements explosifs dans l’affaire Bettencourt
    par Imhotep

    Samedi 26 juin 2010

    http://www.agoravox.fr/tribune-libr...

  • Le 30 juin 2010 à 20:05, par Christiane En réponse à : Les fesses sales du petit donneur de leçons

    http://bellaciao.org/fr/spip.php?article104202

    Mardi 29 juin 2010

    de sankukai

    Depuis l’ère Neskabo, l’Élysée dépense 1,5 million d’euros par an dans des sondages bidons.

    En 2009, l’Élysée a fait faire une réfection totale des 400 m² des appartements privés de Neskabo à l’Élysée (alors qu’il n’y vit pas).

    Dans les appartements privés de Neskabo à l’Élysée les fleurs doivent toujours être fraîches. Budget annuel : 280 000 euros.

    Neskabo dispose de 61 véhicules, 2 Airbus et 6 jets Falcon. Le plus récent (d’une valeur de 60 millions d’euros), a été baptisé Carla…

    « Air Sarko One » : un palace flottant à 20 000 euros l’heure de vol. 185 millions d’euros pour l’achat et l’aménagement de l’avion.

    L’Élysée dépense 1 million d’euros par an pour les boissons. On y compte près de 1 000 employés (le double de l’armada de la reine d’Angleterre). Parmi eux : 44 chauffeurs et 87 cuisiniers.

    Les chefs cuisiniers se servent librement dans la cave du palais de l’Élysée et se font servir leur déjeuner par des laquais.

    2007 : Neskabo s’octroie une augmentation de salaire de 200 % (22 249 euros par mois).

    Visite officielle à Pékin de novembre 2007 : Neskabo a dormi dans la suite présidentielle du nouveau cinq étoiles du groupe Accor à 8 800 euros la nuit.

    La France, lors de sa présidence de l’Union européenne, a dépensé en six mois 190 millions d’euros en repas somptueux, feux d’artifice, réceptions et autres photos souvenirs inoubliables, soit trois fois le budget de la présidence précédente.

    Les dépenses de l’Élysée sont passés de 32,38 à 35,1 millions d’euros en un an (2007). Les frais de personnels ont augmenté de 10,9 %, la dotation du chef de l’Etat de 53 %.

    Les charges de l’Élysée ont dérapé en 2008 : les charges nettes totales se sont élevées à 110 millions d’euros, contre 101 millions prévus lors du vote du budget fin 2007. Le nombre de réceptions a été multiplié par deux et les frais de téléphonie mobile étaient en hausse de 47 %.

    L’Élysée a augmenté de 9,2 millions d’euros son budget initial pour 2009.

    Déplacement de Sarkozy à Saint-Quentin (Aisne) : 400 000 euros. 1 300 CRS, gendarmes et policiers mobilisés.

    1,6 million d’euros payés par les contribuables pour écouler les CD de Carla Bruni via l’agence de marketing Sopexa.

    Les frais de déplacement du président de la République ont été multipliés par trois depuis 2006.

    Carla Bruni, non élue et non catholique, donne 3,2 millions d’euros, appartenant à l’État laïc qu’est la France, dont les caisses sont vides, pour la réfection d’une église italienne.

    Après l’installation dans l’avion présidentiel d’une cafetière au coût exorbitant de 25 000 euros, Neskabo s’achète une douche à 245 000 euros, jamais utilisée (sommet de Paris de l’Union pour la Méditerranée).

    L’Élysée a dépensé 7,5 millions d’euros pour sa communication en 2009 et emploie 51 personnes à plein temps à cette fin.

    La demi-sœur de Carla Bruni devient stagiaire à l’Élysée à la cellule diplomatique. Elle serait à 25 ans une « spécialiste des questions de la faim dans le monde ». Mieux que JeanJean.

    Le coût du voyage de Neskabo à la Réunion :

    • 815 000 euros de transport (4 avions),
    • 17 000 euros d’invitations (des cartes envoyées par la poste),
    • 50 000 euros de climatisation (pour éviter au président de la République d’avoir trop chaud),
    • 13 000 euros de frais d’hébergement (55 chambres dans le plus onéreux hôtel de la Réunion)…
    Soit 1,6 million d’euros pour un déplacement de 24 heures.

    Chasses présidentielles : chaque année, une quinzaine de journées de chasse sont offertes au nom du Président de la République à ses invités, pour un budget resté silencieux. Sur invitation du président, une trentaine de privilégiés (Martin Bouygues, Albert Frère…) sont régulièrement conviés aux «  battues de l’État », tombées en désuétude sous Chirac.

    Verbatim neskabiste :

    Il faut « lutter contre les gaspillages à tous les niveaux de l’administration ».

    « L’État doit, plus que jamais, faire preuve d’exemplarité » et « faire un usage irréprochable de l’argent public ».

    « Un euro public doit être un euro utile et légitime ».

    « Les déplacements des ministres et secrétaires d’Etat soient strictement encadrés ». « Pour leur hébergement, ils auront recours aux locaux des services de l’Etat tels que les ambassades et les préfectures, de préférence aux prestations hôtelières. »

    Les abus, «  notamment en matière de déplacements ou de frais de bouche », seront sanctionnés.

    « Ceux qui incarnent l’intérêt général ne peuvent être exonérés de l’effort demandé à la Nation. Ils ont une responsabilité particulière qui découle de leur mission, celle de faire un usage irréprochable de l’argent public. »

    Neskabo se fout de la gueule de qui ?

  • Le 30 juin 2010 à 23:52, par Christiane En réponse à : Entretien avec Eva Joly

    http://www.rue89.com/2010/06/26/eva...

    Eva Joly : « Nicolas Sarkozy détruit les contre-pouvoirs »
    Par Pascal Riché
    | Rue89 | 26/06/2010

    L’ancienne juge d’instruction qualifie les procureurs de l’affaire Bettencourt-Woerth de « serviteurs personnels du Président ».

    (...)

    La défense de Florence Woerth « ne tient pas »

    Pour Eva Joly, la défense de Florence Woerth est intenable. La fraude fiscale, d’abord, est selon elle manifeste, chacun peut s’en convaincre : « Il y a des gens qui, en France, savent faire des règle de trois. » Elle étaye :
    « La fortune de Liliane Bettencourt est de plus de 16 milliards d’euros. Nous savons, de par une déclaration de Liliane Bettencourt elle même -alors faite pour nous impressionner-, qu’elle a payé 400 millions d’euros au fisc en dix ans.

    Faites le calcul : si elle avait placé sa fortune à la Poste, sans être trop gourmande, elle aurait touché chaque année 3%, soit 480 millions d’euros par an. Sur ce gain, elle aurait payé 40% d’impôt, donc 192 millions par an ! Soit quatre fois plus que ce qu’elle annonce avoir versé ! »

    Deuxième partie de la démonstration de l’ancienne juge, le rôle de Florence Woerth dans la société Clymène, qui gère l’argent de Bettencourt, première fortune de France :
    « Cette structure employait six personnes, dont deux secrétaires. Qui gère les dossiers ? Ni les secrétaires, ni le comptable, ni le directeur administratif… Reste deux personnes. Florence Woerth et une autre. On n’imagine pas un ruban rouge qui aurait divisé la table entre les deux, ce n’est pas crédible.
    Mais acceptons qu’elle soit de bonne foi. Acceptons qu’elle n’ait jamais eu recours à des procédés illégaux. Cela veut dire que ce qu’elle a fait, c’est de la défiscalisation à outrance, légale certes, mais quand même… Elle a été employée à plein temps pour dépouiller l’Etat de recettes fiscales… »

    «  Climat de peur » dans la justice et les médias

    Selon Eva Joly, cette affaire est symptomatique de l’aggravation des dysfonctionnements institutionnels français qui se sont, dit-elle, aggravés sous la présidence de Nicolas Sarkozy :
    « Un ami m’a dit récemment : sur l’affaire Woerth, tu as raison, mais
    n’oublie pas qu’en France le pouvoir, même quand il a tort, finit par
    avoir raison.
    _ Ce qui est nouveau, c’est l’arrogance avec laquelle ces affaires se passent aujourd’hui : on voit par exemple dans l’affaire de l’attentat de Karachi un groupe de député UMP dire ouvertement que le juge Trévidic devrait abandonner la piste des rétro-commissions pour la piste d’Al Qaeda ! Sans vergogne !
     »

    La juge évoque notamment un nouveau « climat de peur », dans l’institution judiciaire comme dans les médias. Elle dénonce, dans ce pays où le Parlement ne pèse pas bien lourd, la « destruction organisée » des autres contre-pouvoirs, « pris l’un après l’autre » : médias, humoristes, juges, « jusqu’à la Halde… ».

    (...)

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