Une tribune pour les luttes

RESF Communiqué du 17 juillet 2010

Ça va bien comme ça !

Un bébé de 8 mois, souffrant, emprisonné au centre de rétention de Lyon avec son père atteint d’une hépatite C et de sa mère en train de faire une fausse-couche…

Article mis en ligne le lundi 19 juillet 2010

Pendant que le gouvernement de Monsieur Sarkozy distrait le monde avec ses ministres amateurs de cigares et de voyages en jet privés, et son ministre intègre dont la femme est au service (pour 200 000 € annuels, quand même !) de la dite milliardaire, la vraie vie continue pour ceux qui ne sont ni milliardaires, ni ministre.

Zinaida et David Odikadze ont fui la Géorgie en 2009, par crainte des représailles de leurs familles opposées à leur mariage. Sur scène, c’est Roméo et Juliette qu’applaudissent préfets et ministres. Dans la vraie vie, c’est suspect. Ils n’ont même pas le droit de déposer une demande d’asile car ils sont passés par la Pologne avant d’arriver en France.

Le 7 juillet dernier, le préfet d’Isère fait arrêter Zinaida et David à leur domicile ainsi que le petit Georgi, 8 mois, leur fils né en France. L’enfant est souffrant ? Peu importe. Le père est atteint d’hépatite C (contractée lors de transfusions consécutives aux représailles de sa famille) ? Il devait subir une intervention chirurgicale dans les prochains jours ? On s’en moque. La mère est enceinte ? Et alors ?

Comme c’est de plus en plus fréquemment le cas, l’expulsion est prévue pour le lendemain même. Elle est heureusement bloquée par un avocat qui dépose un recours en urgence mais le Juge des libertés et de la détention et le tribunal administratif de Lyon ne voit rien à redire à la position de la préfecture.

Depuis lors, la famille, le bébé pleurant sans cesse, croupit en prison administrative. Dans les conditions de confort matériel et moral qui font le charme des lieux de privation de liberté en France. Tant et si bien que le 16 juillet, Zinaida est prise de douleurs. Elle est transportée à l’hôpital qui diagnostique une fausse couche en cours. Aucun problème : elle est ramenée au centre de rétention où elle peut, dans les meilleurs conditions matérielles et morales, conduire sa fausse couche à terme entre son fils souffrant et son mari malade !

On va jusqu’où, comme ça ?

RESF appelle tous les citoyens que cette situation révolte à réagir auprès de la préfecture de l’Isère et du gouvernement.

Le 17 juillet 2010

Vous pouvez retrouver ce communiqué sur le site

www.educationsansfrontieres.org


Le centre de rétention de Lyon, nouveau camp de vacances d’été pour
enfants et adolescents !

1) Famille Odikadzé, Géorgienne, avec un bébé de 8 mois – appel à fax
en direction de la pref de l’Isère

2) Famille S, Kosovare, un couple et leur 5 enfants de 10 à 19 ans –
appel à fax en direction de la pref de Haute Saône

3) 3) Mr Basseck, en France depuis 20 ans et père d’une enfant
française - lien pétition

Les décisions réelles se prennent à l’Elysée et, accessoirement, au
ministère. C’est donc là aussi qu’il faut s’adresser :

Ministre

Fax ministère : 01 77 72 61 30 et 01 77 72 62 00 Standard 01 77 72 61 00

Secrétaire général secretariat.general@iminidco.gouv.fr

Secrétaire général : stephane.fratacci@iminidco.gouv.fr

Dircab-adjoint : frank.supplisson@iminidco.gouv.

Ministre eric.besson chez iminidco.gouv.fr

Matignon :

http://www.premier-ministre.gouv.fr/acteurs/premier_ministre/ecrire

Et là où se prennent les décisions

Elysée fax : 01 47 42 24 65

http://www.elysee.fr/ecrire/index.html

Maxime Tandonnet (conseiller immigration) maxime.tandonnet chez elysee.fr


Un bébé de 8 mois emprisonné au centre de rétention de Lyon ! Son père a
une hépatite C, sa mère, enceinte, est en train de faire une fausse
couche. Pas de problème pour Besson : tout le monde en rétention en
attendant l’expulsion !

En juin 2009 un jeune couple, Zinaida et David Odikadze, fuit la Géorgie,
leurs familles respectives n’acceptant pas leur mariage.

Ils arrivent en Pologne, où les médecins détectent une hépatite C chez
David, due à des transfusions faites après des sévices infligés par l’une
des familles.

Malgré la maladie et bien que Zinaida soit enceinte, ils sont de nouveau
obligé de fuir la violence du camp de réfugiés.

Ils arrivent à Grenoble, fin septembre 2009, croyant trouver refuge en
France. Mais étant passés par la Pologne, leur demande d’asile est refusée
(accords dits Dublin 2 qui imposent que l’asile soit demandé dans le pays
par lequel le demandeur est entré dans l’Union européenne.)

Un petit garçon nait en octobre 2009. En novembre, à cause de sa maladie,
David et sa famille ne peuvent se rendre à une convocation de la
Préfecture.

Fin janvier 2010, il veut déposer une demande de séjour pour étranger
malade, Zinaida comme accompagnante. Refusé ! Une 2ème tentative a lieu en
juin 2010. Nouveau refus, la préfecture considérant les comme des Dublin 2
« en fuite » et donc à renvoyer le plus vite possible en Pologne. En
fuite ??????? Tellement en fuite que c’est à leur domicile qu’elle les
fait arrêter le 7 juillet. L’expulsion express prévue pour le lendemain a
été bloquée par le dépôt d’un référé.

Mais, depuis lors, le juge administratif et le juge des libertés et de la
détention se sont prononcés : ils ont estimé conforme à leur conception de
la justice l’enfermement d’un enfant de 8 mois avec son père malade et sa
mère enceinte. Hier, 15 juillet, Zinaida a été prise de malaise. Les
médecins de l’hôpital où elle a été transportée ont diagnostiqué une
fausse couche en cours. Pas de problème : elle a été ramenée au centre de
rétention en attente de l’expulsion vers un pays qu’ils ont fui !

Faxez et mailez nombreux aux adresses suivantes (toujours en restant
poli !)

PRÉFECTURE DE L’ISÈRE

Tel : 04 76 60 34 00 - FAX : 04 76 51 34 88

Préfet : albert.dupuy chez isere.pref.gouv.fr

internet chez isere.pref.gouv.fr

etrangers-public chez isere.pref.gouv.fr

— -

2) Famille en rétention à Lyon avec leurs 5 enfants

Encore une famille de Haute-Saône arrêtée à domicile !

La famille S (c’est à sa demande que son nom n’est pas donné) a fui le
Kosovo suite à des problèmes de terre avec les voisins.

Ils sont arrivés en octobre 2008 à Vesoul (70) et ont fait une demande
d’asile qui a été rejetée. En février 2010 la famille reçoit une OQTF.

Le jeudi 8 juillet à 6h30, ils sont arrêtés au CADA de St Loup sur Semouse
et emmenés au centre de rétention de Lyon.
Drôle de lieu pour débuter ce qui aurait dû être des vacances pour ces 4
mineurs (Qualvin 17ans, Quendrin 15 ans, Sitim 12 ans, Vekim 10ans) et 1
jeune majeure (Loredana, 19ans)

Ces 4 enfants et cette jeune sont tous scolarisés depuis leur arrivée en
France.

Sitim et Vekim étaient à l’école primaire du Chat noir à St Loup, Qualvin
et Quendrin au collège André Massin à St Loup et Liridona au lycée
Bartholdi à Lhure.

Un centre de rétention n’est pas un lieu de vacances ! Les enfants et les
adolescents n’ont rien à y faire ! Ils doivent pouvoir profiter de l’été
comme leurs camarades et retrouver le chemin de l’école en septembre.

téléphonez, faxez, mèl … (en restant toujours polis !) à la Préfecture de
Haute-Saône : 03 84 77 70 00 Fax : 03 84 76 49 60

Mail :prefecture chez haute-saone.pref.gouv.fr

— -

3) Monsieur Christian BASSECK vit en France depuis 20 ans. Sa fille KENZA
(14 ans) et la fille de sa compagne KAÏNA (11 ans) sont Françaises et sont
scolarisées à à Lyon. Monsieur Bassek s’occupent des deux enfants, bien
que séparé de la maman. Il a l’autorité parentale partagée.

Depuis des années, ce père fait des démarches pour être régularisé afin de
vivre normalement, d’avoir le droit de travailler et de pouvoir s’occuper
de ses filles comme n’importe quel père.

Il a été expulsé, il est revenu.

Il a été interdit de territoire, il a vécu caché.

Cette situation l’a conduit à utiliser de fausses fiches de paie afin
d’avoir un logement où recevoir ses filles le week-end et pour mettre en
place la garde alternée. Il a été arrêté chez lui le 6 juin pour ces
motifs et a purgé une peine de prison. A sa sortie, il a été transféré
immédiatement au Centre de Rétention de Lyon où il risque une nouvelle
expulsion.

M. Basseck est inquiet pour ses filles qui ont besoin de lui. Leur mère
témoigne qu’il est indispensable que M. Basseck soit là pour s’occuper de
ses filles tant pour le côté affectif que scolaire et financier, que sa
présence est nécessaire à l’équilibre de la famille.

La vie de cet homme est dans ce pays, auprès de ceux qui l’aiment.

S’il avait eu le droit de vivre auprès de sa famille,

le droit de travailler,

le droit de postuler légalement à un logement,

il n’aurait pas commis de délit et
ne risquerait pas une nouvelle fois d’être expulsé !

Merci d’envoyer fax et mail à la préfecture pour demander la libération de
M. Basseck et l’obtention d’un titre de séjour afin qu’il puisse continuer
de vivre auprès de ses filles.

PRÉFECTURE DE L’ISÈRE

Tel : 04 76 60 34 00 - FAX : 04 76 51 34 88

Préfet : albert.dupuy chez isere.pref.gouv.fr

internet chez isere.pref.gouv.fr

etrangers-public chez isere.pref.gouv.fr

Direction de l’immigration et de la citoyenneté :
patricia.jallon chez isere.pref.gouv.fr

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