Une tribune pour les luttes

Cimade de Nîmes

Solidarité !

Rassemblement ce soir lundi à 18h. devant la Préfecture du Gard

Article mis en ligne le lundi 6 septembre 2010

L’hébergement des demandeurs d’asile, source de vives tensions depuis plusieurs mois sur notre département n’est aujourd’hui plus assuré.

La Direction Départementale de la Cohésion Sociale ne veut plus héberger les demandeurs d’asile qui arrivent sur notre département, en violation de la directive 2003/9 du 27 janvier 2003 relative aux conditions minimales d’accueil des demandeurs d’asile.

Tout aussi grave, les demandeurs d’asile qui eux étaient hébergés sur des hôtels depuis plusieurs mois par les services du Conseil Général se voient notifier à compter d’aujourd’hui des fins de prise en charge.

Ainsi, plusieurs familles extrêmement vulnérables (elles réclament une protection aux autorités françaises, après avoir fui de graves persécutions dans leur pays d’origine), en situation régulière, des femmes enceintes, des enfants et des nourrissons vont être ainsi du jour au lendemain mises purement et simplement à la rue.

Aujourd’hui cinq familles sont d’ores et déjà concernées :

Deux familles primo-arrivantes :
- la famille B. : Madame enceinte de 8 mois et demi et deux enfants en bas âge.
- la famille G, avec quatre enfants.

3 familles mises dehors par le Conseil Général :
- la famille V. avec une petite fille de deux ans, madame souffrant l’agonie en raison d’une polyarthrite et qui est régulièrement hospitalisée.
- la famille B. avec trois enfants dont le dernier a deux ans.
- la famille I. avec quatre enfants dont le dernier a un an.

Ces trois dernières familles auraient dû être admises depuis longtemps dans un centre d’accueil pour demandeurs d’asile. Faute de place, ils perçoivent une allocation de 320 euros par mois par adulte.

Le 11 septembre, ce sera une autre famille à la rue avec quatre enfants dont un nourrisson de quelques mois ; le 16 septembre, 2 nouvelles familles avec quatre et deux enfants dont une femme enceinte sur le point d’accoucher ; le 24 septembre, une autre famille à la rue avec un nourrisson ; idem le 25... Petit-à-petit, toutes les familles hébergées se retrouveront dehors.

Les institutions considèrent qu’avec 600 euros, on peut s’héberger, se nourrir et subvenir aux besoins de ses enfants (fournitures scolaires etc...)

Comme nous n’avons pas accepté les propos récents de nos gouvernants et comme nous avons manifesté contre cela samedi, soyons aussi nombreux CE SOIR à 18H DEVANT LA PREFECTURE POUR NE PAS ACCEPTER QUE L ON LAISSE CES PERSONNES DORMIR DEHORS CE SOIR ET LES PROCHAINS JOURS !

PREVOIR LES DUVETS ; montrons que nous sommes déterminés à dormir à leurs côtés et à les soutenir jusqu’à ce que leurs droits soient respectés.


La Cimade.

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