Une tribune pour les luttes

Liste provisoire d’appels à la GREVE reconductible
+ Grève reconductible mode d’emploi.

Des militants bloquent depuis hier le dépôt pétrolier Total de Chignin, en Savoie, dans le cadre du mouvement de contestation contre le projet de réforme des retraites.

Article mis en ligne le mardi 21 septembre 2010

A l’appel de l’intersyndicale (CGT, CFDT, FO et SUD) des agents territoriaux de Chambéry, les manifestants ont disposé des pneus devant les entrées et sorties du dépôt et empêchent les camions d’y accéder depuis lundi, a précisé Alain Goubet, secrétaire CGT des agents territoriaux de Chambéry. "Notre action s’inscrit dans le cadre de la contestation contre la réforme des retraites. On se dit qu’il faut commencer à faire des actions un peu plus fortes parce que ce n’est pas des journées de grève à répétition qui vont faire plier ce gouvernement".


Marseille

Les syndicats CGT, SDU13FSU, CFTC et Unsa des territoriaux de Marseille (ville, Communauté urbaine, CCAS) ont publié un communiqué commun. "Le 23 septembre doit être l’occasion d’exprimer tous ensemble, l’exigence d’abandon du projet gouvernemental sur les retraites. (...) ensemble nous déposons un préavis de grève reconductible à partir du 23 septembre ».



(mise à jour le 19/09) à compléter !


Au niveau interprofessionnel

- l’UNION SYNDICALE SOLIDAIRES nationalement y appelle : « Un mouvement de grève générale demeure nécessaire pour gagner. Il faut le construire avec les collectifs militants de toutes les organisations qui le souhaitent, avec l’ensemble des salarié-e-s : partout dès maintenant, organisons des réunions publiques, des assemblées générales, pour en discuter la mise en oeuvre. »
- La CNT appelle à préparer dès aujourd’hui la reconduction dans l’unité syndicale à la base, seule condition nécessaire à une victoire des salariés.
- FO « soutient toutes les initiatives prises par ses structures y compris pour l’après 23. Par son intransigeance, par son projet dicté pour satisfaire les marchés financiers dans le cadre d’une politique d’austérité, le gouvernement se met lui-même en situation d’affrontement et de blocage. Adoptée à l’unanimité. ».
- Bernard Thibault, le secrétaire général de la CGT, a affirmé le 10 septembre, sans lui-même s’inscrire dans cette démarche : « Plus l’intransigeance dominera, plus l’idée de grèves reconductibles gagnera les esprits »

Dans les départements et les localités :

- En Seine maritime, CGT, FO, CFDT, CGC, FSU, Solidaires, UNSA, UNEF appellent à la grève interprofessionnelle jusqu’à l’abandon du projet et incluent la grève reconductible dans les « suites unitaires à débattre »
- En Haute-Loire, l’intersyndicale interprofessionnelle CGT, CFDT, FO, Solidaires, FSU, UNSA CFTC, CFE-CGC affirme que : « L’heure est à la grève interprofessionnelle jusqu’à l’abandon du projet. Nous vous appelons à mettre la reconduite de la grève en discussion dès maintenant au cours d’assemblées générales dans les entreprises, les administrations et les services. »
- Dans la Loire Atlantique, FO, la FSU et Solidaires disent : «  Le 23 septembre doit s’inscrire dans la perspective d’une grève généralisée« . »La date du 23 septembre est déjà tardive. Si elle n’est pas prolongée par une grève reconduite destinée à bloquer les activités économiques et sociales du pays, il sera illusoire d’espérer autre chose que déplacer quelques virgules dans la loi. »
- En Lozère, CGT, CFDT, FO, CFTC, CGC, FSU, Solidaires, UNSA, appellent «  à mettre en discussion la reconduite de la grève au cours d 4AG dans les entreprises, les administrations et les services »
- Dans le Loiret, CGT, CFDT, CFTC, FO, Solidaires, UNSA envisagent les possibilités de reconduire la grève partout où c’est possible.
- L’UD CGT du Gard demande à ses syndicats d’organiser des AG pour mettre en débat la grève reconductible à partir du 23.
- L’intersyndicale de Roanne, lors du rassemblement du 15 septembre, a appelé « à mettre en discussion la reconduite de la grève dès maintenant au cours d’assemblées générales dans les entreprises, les administrations et les services publics. »

Au niveau Fonction Publique

- Solidaires FP appelle à créer les conditions de la reconduction du mouvement de grève dès le 24 septembre. En ce sens, Solidaires « Fonction publique » a déposé un préavis de grève illimitée à partir du 23 septembre.
- La Fédération CGT services publics appelle les personnels avec leurs organisations syndicales à mettre partout en débat la nature des suites à donner au 23, sans exclure aucune forme, y compris la grève reconductible.
- La Fédération CGT des organismes sociaux appelle à la grève interprofessionnelle jusqu’à l’abandon du projet.
- Les territoriaux CGT de Port-de-Bouc demandent la mise en débat de la grève reconductible lors de l’AG du 23.
- La CGT municipaux de Lille appelle à la grève reconductible à partir du 23


Dans les différents secteurs professionnels :

- A la SNCF : SUD-Rail a déposé un préavis de grève nationale reconductible à compter du 23 septembre pour imposer le retrait. FO appelle « à une grève reconductible à partir du 22 septembre au soir ». La CFTC estime que « seule une grève reconductible peut faire reculer le gouvernement ».
- A la RATP, SUD appelle à la grève reconductible, et les syndicats CGT, UNSA, CFDT, Indépendants, CGC et CFTC appellent à une grève de 24 heures le 23 septembre, mais soulignent dans un communiqué commun qu’à « la lumière des évolutions éventuelles au niveau national », ils ne « s’interdisent pas de s’inscrire dans une forme d’action reconductible ».
- A France-Télévision, CGT, FO et CFTC ont déposé un préavis de grève reconductible à partir du 23
- L’intersyndicale de la Culture (CFTC, CFDT, CGT, FSU, SUD, UNSA) appelle à la tenue d’AG dans tous les services et établissements du ministère pour préparer les meilleures conditions de réussite du 23 et ainsi enclencher dès le 24 la poursuite de la grève jusqu’au retrait du projet gouvernemental.
- Aux PTT, SUD appelle l’ensemble des personnels et des organisations syndicales à préparer la grève reconductible à partir du 23 septembre. SUD est prêt à préparer la grève générale avec toutes les organisations syndicales qui le souhaitent.
- Dans la Chimie, SUD et la CGT appellent déjà à la reconduction à partir du 23 chez Total. Les fédération SUD, mais aussi la CGT de la chimie sont pour la reconduction dans toutes les activités de la chimie, de la pétrochimie et du raffinage en France. « La FNIC-CGT considère que, face à ce démantèlement programmé des retraites, nous n’avons pas d’autre choix que de durcir les mouvements, d’augmenter le rapport de forces, notamment par de nouvelles actions de grève. La question de la grève reconductible se pose de plus en plus. Nos industries font partie des professions qui doivent se préparer à la mettre en oeuvre, à commencer par interpeler les salariés sur cette question. »
- La CGT de l’entreprise ARKEMA-FOS (13) appelle à «  une grève reconductible avec arrêt des productions à 5h » et « AG le 24 pour examiner le rapport de forces à Fos et ailleurs »
- La fédération nationale de l’action sociale FO (FNAS-FO) se déclare «  dès le 23 septembre, pour la grève jusqu’au retrait du projet ».
- La CGT-Phillips de Dreux affirme : «  Si les directions syndicales veulent vraiment mobiliser les travailleurs, elles doivent être conséquentes en lançant immédiatement un appel à la grève générale jusqu’au retrait à partir du 23/09, et en la préparant dans tout le pays ! Nul doute que nous répondrons par millions, que nous bloquerons le pays et que Sarkozy devra céder, car ce sont les travailleurs qui font tourner l’économie ! ».
- La Fédération Finances de la CGT affirme : «  il faut faire monter le niveau de l’action par la grève reconductible et le blocage du pays ».
- pour la Fédération CGT des Sociétés d’Etudes : « Si, au soir du 23 septembre, le gouvernement ne retire pas son projet, son obstination mettra nécessairement à l’ordre du jour la grève interprofessionnelle jusqu’à satisfaction. ».

Dans l’Éducation Nationale :

- La fédération SUD éducation appelle à construire la grève reconductible.
- La CGT Education appelle à reconduire la grève du 23 si Sarkozy s’entête
- La CNT-FTE appelle à construire la grève générale reconductible
- Le SNUAS-FSU (assistants sociaux) déclare que le 23 ne peut s’envisager sans « la dynamique d’une grève reconductible »
- La FSU appelle les salariés à se mobiliser le 23 septembre encore plus massivement que le 7. Elle estime nécessaire de donner des suites rapides à ce mouvement unitaire et interprofessionnel en l’amplifiant. Dès aujourd’hui, sont débattues dans ce cadre, avec les personnels et les organisations syndicales, toutes les modalités d’action possibles : multiplication d’initiatives locales, poursuite de la grève, manifestation nationale, etc.
- « Le 23 septembre le SNUipp contribuera à organiser des assemblées générales pour débattre avec les personnels de la poursuite de la grève, de son inscription dans la durée, de nouvelles manifestations locales ou nationales ou toutes autres modalités d’actions. »
- Le SNES, même s’il ne défend pas publiquement la reconduction, dans une résolution du 14 septembre « mandate la FSU pour proposer à l’intersyndicale interprofessionnelle réunie après le 15 des suites rapides et rapprochées aux 15 et 23 sans exclure la reconduction de la grève afin de contraindre le gouvernement à ouvrir des discussions pour une autre réforme qui passe par le retrait du projet actuel, à envisager une manifestation nationale début octobre. »
- Le SNETAP-FSU (enseignement agricole) a déposé un préavis de grève reconductible à partir du 23 et a mandaté ses représentants au CDFN FSU pour y défendre le même mandat
- « Les organisations syndicales de l’EN de la Haute-Loire : CGT-Educ’action, FNEC-FP-FO, FSU, SUD-Education, UNSA-Education et SNETAA-Eil, estiment qu’il est de la responsabilité des organisations syndicales au plan national d’appeler les personnels à se réunir par secteurs professionnels, entreprises, services..., pour décider de la reconduction de la grève jusqu’au retrait du projet. »
- La FSU de l’Aude contribuera à organiser des AG intersyndicales et interprofessionnelles pour discuter de la reconduction de la grève.
- La FSU du Gard appelle à la tenue d’AG intersyndicales et interprofessionnelles qui discutent de la reconduction de la grève dès le 24 et de l’organisation de manifestations le 25.
- Les enseignants réunis en assemblée générale le mardi 7 septembre à Gennevilliers (92 nord) estiment que la grève interprofessionnelle est à l’ordre du jour. Ils seront en grève à partir du lundi 13 septembre.
- Une grève reconductible a commencé depuis le 14 septembre dans le 1er degré à Paris, 70 enseignant-e-s étaient en grève le 15
- L’AG Ile-de-France du 7 septembre a proposé d’organiser « des AG de villes 1er/ 2nd degrés et interprofessionnelles où sera mise en débat la grève reconductible »
- Une grève reconductible a débuté dans l’éducation nationale à partir du lundi 13 septembre dans l’Hérault (deux jours de grève le 13 et le 14) et en Loire-Atlantique.

http://www.frontsyndical-classe.org...



Grève reconductible, mode d’emploi

Pour sauver nos retraites, n’attendons rien des échéances électorales ou des journées de grève
saute-mouton ! la seule stratégie gagnante pour faire reculer ce gouvernement et obtenir le retrait
du projet de loi est de construire une grève générale interprofessionnelle reconductible. Il faut
bloquer l’économie du pays pour forcer gouvernement et Medef à céder et obtenir le retrait
du projet de loi.

Une grève reconductible ne se décrète pas en appuyant sur un bouton, mais elle se construit.
Dans de nombreux secteurs — Chimie (Total), Rail, Énergie, Industrie automobile, Éducation —,
la grève reconductible se prépare. De plus en plus d’intersyndicales départementales y
appellent également : alors construisons-la toutes et tous ensemble, avec les collectifs militants de
toutes les organisations qui le souhaitent, avec l’ensemble des salarié-e-s !


• Dans le secteur de l’éducation, qui peut être en grève reconductible ?

- Absolument tout le monde (titulaires, stagiaires, contractuels, enseignants et non
enseignants), puisque Solidaires a déposé un préavis de grève reconductible pour
l’ensemble de la fonction publique à partir du jeudi 23 septembre.


• Peut-on se mettre en grève reconductible dans le 1er degré ?

- oui, c’est tout à fait possible et légal : il suffit pour cela de mentionner, dans son intention
de faire grève, non seulement la journée du 23 septembre, mais encore le 24 septembre,
le 25, le 26 etc.
Remarque : Cette intention sera à renouveler tous les 5 jours.

Va-t-on nous retirer le salaire de tous nos jours de grève, y compris ceux où l’on ne
travaille pas habituellement (samedi, dimanche, mercredi, etc.) ?

- Même si elle ne le fait pas systématiquement, l’administration peut appliquer l’« arrêt
Omon
t ». En vertu de celui-ci, si l’on est gréviste le dernier jour effectivement « travaillé » de la
semaine précédente (par exemple, le vendredi) et le premier jour effectivement « travaillé » de la
semaine suivante (par exemple, le lundi), l’administration est en droit de retirer le salaire des
journées intermédiaires (par exemple, de samedi et dimanche) pour fait de grève.
Pour contourner cette mesure et bénéficier du salaire des week-ends, il suffit de
travailler un jour ou l’autre (soit le dernier de la semaine précédente, soit le premier de la
suivante), voire d’assurer la dernière heure de la semaine précédente en le faisant
constater par son supérieur hiérarchique. Dans ce cas la journée sera retirée, mais pas les
jours du week-end.
Remarque : si cette stratégie est choisie, essayer au maximum de se relayer pour que la
grève et la désorganisation qui l’accompagne ne cesse jamais (certains font grève le
vendredi et d’autres le lundi).

• Est-il nécessaire, pour se mettre en grève
reconductible, que tous ses collègues — ou une majorité
de ses collègues — s’y mettent également ?

- L’objectif étant de bloquer le fonctionnement de
l’établissement scolaire, l’idéal serait que le plus grand
nombre possible de personnels soient en grève reconductible.
Mais cela n’est pas indispensable et l’on peut fort bien
perturber lourdement le fonctionnement d’une école primaire
avec deux grévistes, d’un collège avec le triple et d’un lycée
avec 10% de ses personnels en grève reconductible :
l’important est de bien s’organiser.


Comment organiser une grève reconductible ?
Auto-organisation : la grève reconductible doit être décidée, reconduite et organisée par
les travailleurs et les travailleuses en lutte réunis en AG d’établissement ou, à défaut, de
secteurs. L’AG, qui est souveraine, permet en outre de maintenir le lien entre les
grévistes et de mettre au point les opérations visant à l’extension, à la visibilité et à la
convergence des luttes. Ces dernières appartiennent à celles et à ceux qui les mènent.
Extension : la présence des grévistes dans les établissements est seule à même de gagner
au mouvement les autres personnels de l’établissement. La grève doit être étendue aux
autres établissements par une information constante sur l’évolution de la situation.
Les
tractages sont l’instrument privilégié de l’extension de la grève reconductible. Il importe
ensuite que tous les établissements en lutte soient coordonnés par des AG de secteurs et
des AG départementales.

Visibilité : seules des opérations « coups de poing » sont susceptibles de rendre visible la
mobilisation et d’attirer l’attention de nos concitoyen-ne-s et des médias. Il peut s’agir
d’actions symboliques, certes, de tractages de rue, de manifestations, mais aussi de
véritables blocages...
Convergence : la grève reconductible sectorielle ne saurait aboutir au blocage de
l’économie du pays, c’est tous ensemble (public et privé), sans distinction de statuts, de
branches ou de professions, que nous pourrons gagner. Pour organiser la convergence des
luttes, on peut aller inciter d’autres secteurs à se mettre en grève (rassemblements et
tractages) ou bien apporter notre soutien (militant ou financier) à des grévistes d’un autre
secteur déjà en lutte.

SUD Éducation Alsace c/o Sud PTT - BP 60388 – 67010 Strasbourg Cedex

Site internet : http://sudeducalsace.info/
Mail : sudeducalsace@ no-log.org
Tél : 06 31 26 72 23

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