Une tribune pour les luttes

La grève contre la réforme des retraites continue dans les cantines et crèches de Marseille.

Article mis en ligne le vendredi 12 novembre 2010

Les "tatas" aussi continuent leur grève !

http://www.lamarseillaise.fr/soci-t-quartiers/on-se-dit-que-tout-n-est-pas-perdu.html

7 novembre

« A 67 ans, nous ne serons plus des tatas mais des mamies »

(...)

« Nous voulons la reconnaissance de la pénibilité de notre travail » explique Martine Charrier, déléguée Sdu-FSU. « Comment voulez-vous que l’on tienne jusqu’à 67 ans pour avoir un taux plein quand on passe sa journée courbée en deux, pour faire faire pipi, moucher, refaire un lacet… Ou quand dans les crèches on a des petits dans les bras toute la journée ? C’est simple, on ne sera plus des "tatas" mais des "mamies" ! Remarquez, cela pourrait correspondre à une montée en grade… » lâche-t-elle non sans humour avant de reprendre un ton sérieux pour aborder le deuxième point revendicatif.

« Il y a aussi la question des salaires. Il faudrait des promotions plus rapides car vu les nouveaux calculs, on ne touchera rien ». Le personnel démarre à 1100 euros par mois, à l’exception des 300 personnes en temps partiel qui se contentent de 600 euros. « J’ai 30 ans d’ancienneté et je suis à 1500 euros depuis trois ans, quand je suis devenue responsable. Avant, j’étais à un peu plus de 1200 euros. 27 ans de carrière et 1200 euros » acquiesce Lise. Et cette pétillante blonde de rebondir sur les « conditions de travail : un volet important de nos revendications qui passent souvent à la trappe ».

Dans un emploi du temps annualisé, ces tatas alternent les 6h30 – 16 h ou les 9h – 18 h quotidiens. Elles doivent accueillir les enfants, procéder à l’appel pour vérifier qui est bien présent à la cantine, travailler en connexion avec la Sodexo pour réajuster les repas, assurer la réception des repas, vérifier les dates et la fraîcheur, laver les fruits, mettre les entrées dans des récipients, préparer les desserts…

« Mais aussi gérer les impayés. Car contrairement à ce que clame le maire, tous les enfants ne sont pas accueillis ! Quand des parents ne payent pas, ils reçoivent un courrier et c’est nous qui devons gérer la situation jusqu’à la régularisation… Ce qui n’est pas forcément facile » tient à préciser Martine.

A tout ce travail lié aux repas s’ajoutent la surveillance des enfants pendant les récréations, le ménage et, en maternelle, une présence dans les classes pour seconder les institutrices et la surveillance des siestes.

Ce joli cahier des charges pose la question d’une spécificité marseillaise. Le taux d’encadrement tout d’abord. Un adulte pour trente enfants en maternelle et un adulte pour 60 enfants en primaire. « Ailleurs, il s’agit de 15 à 20 enfants en maternelle et de 25 à 30 en primaire selon les communes compare Martine. « C’est de sécurité dont il s’agit et je ne comprends pas que les parents ne soient pas davantage à nos côtés sur ces revendications » complète Lise. Dans les autres villes, les tatas ne font pas le ménage. Enfin, ces femmes doivent composer avec un matériel obsolète. « On veut juste bosser dans notre siècle » s’amuse Lise, « avec des aspirateurs de cours par exemple et non pas des balais en paille ».

Malgré ses 30 ans de carrière, Lise a eu une « autre vie professionnelle » avant, dans la coiffure puis chez un transitaire. Elle assure que beaucoup d’autres sont comme elles. « Le métier a changé. Avant les tatas étaient en gros des femmes de ménage. Aujourd’hui, elles ont un rôle plus pédagogique et nombre d’entre nous ont désormais des CAP, des BAC ou même sans diplôme proposent tout un tas de compétences et de richesse. Mais cette évolution, personne ne veut la voir à commencer par notre administration. Et cette non considération se répercute en chaîne dans les écoles, avec l’encadrement, les parents… » développe cette surprenante tata. « En fait, on nous considère toujours comme la basse classe. La France d’en bas. Celle qui se lève tôt… » mais qui d’évidence, ne veut plus se taire.

Angèlique Schaller


8 octobre 2010

Le mouvement de grève continuera jusqu’au 12 octobre,

Il y a eu à midi devant la mairie une mini-manif de parents pour soutenir les "tatas" en grève, à Marseille et demander que la mairie s’investisse davantage.

ttp://videos.tf1.fr/jt-13h/greve-de...


6 octobre 2010

http://www.lamarseillaise.fr/le-fai...
Reconduire la grève pour tenir jusqu’à mardi


5 octobre 2010

"Le préavis court jusqu’au 12 octobre, mais il n’est pas exclu que nous poursuivions jusqu’aux vacances de la Toussaint", explique Martine Charrier du SDU13-FSU. Si les cantinières restent à ce point mobilisées, c’est que "la réforme des retraites va pénaliser ces femmes qui ont travaillé longtemps comme vacataires, et ne pourront donc partir qu’à 67 ans".

La mairie ne met toujours pas en place un véritable accueil des enfants, même pour qu’ilq puissent manger un repas froid. "Pour accueillir les enfants, il faut disposer du personnel non gréviste suffisant", explique Danièle Casanova, adjointe municipale à la Petite enfance. Pas question non plus d’affecter des agents des centres aérés, pas assurés pour cette mission. "Même un directeur d’école qui se porte volontaire pour surveiller les enfants à l’heure du déjeuner n’est pas couvert par l’assurance", assure l’élue.

— -

http://www.lamarseillaise.fr/educat...

La grève reconductible sous haute pression
Dans les cantines le mouvement a été reconduit jusqu’au 12 octobre prochain. _ _ Malgré de fortes pressions, le personnel des cantines reste très mobilisé. Il manifeste ce matin avec les enseignants sous les fenêtres du sénateur maire.
Depuis près de deux semaines, la moitié des cantines des écoles marseillaises est touché par un mouvement de grève reconductible (jusqu’au 12 octobre), à l’appel d’une intersyndicale des territoriaux de la ville, à laquelle n’a pas adhéré FO.
Malgré ses appels répétés, l’intersyndicale attend toujours une réaction du maire et vice-président du Sénat (UMP) Jean-Claude Gaudin et manifestera aujourd’hui à midi, sous les fenêtres de l’Hôtel de ville, jour de l’ouverture des débats au parlement, pour le retrait du projet de réforme des retraites.
Un mouvement d’une forte intensité, qui voit dans leur grande majorité des femmes aux revenus modestes, tenir tête à un projet de gouvernement d’allongement de la durée du temps de travail. Jusqu’à 7 ans de plus, pour ces salariés qui découvrent, horrifiés que l’espérance de vie en bonne santé des ouvriers est de 59 ans, 69 ans pour un cadre (source INED). Une réalité jusque là ignoré par le vice-président du Sénat qui n’hésite pas à faire pression sur ses même agents.
(...)
Après l’assemblée générale des enseignants grévistes qui se réuni ce matin à 9 heures à la Bourse du travail, d’autres corporations pourraient venir grossir le rang des manifestants. La FSU, ainsi que le Snuipp ont déjà annoncé leur participation pour interpeller le Jean-Claude Gaudin devant la Mairie. Catherine WALGENWITZ

Le choix du 5 octobre pour cette nouvelle étape de la mobilisation après la démonstration de force du 2, n’a rien de fortuit. Le choix du lieu de rassemblement, pas davantage.
C’est en effet ce mardi que s’ouvre au Sénat, le débat sur le projet de loi Woerth-Sarkozy dit de «  réforme des retraites ». Qui plus est, comme chacun sait, Jean-Claude Gaudin, le sénateur-maire UMP de la cité Phocéenne, est vice président de la Haute Assemblée. Voilà qui désignait donc l’Hôtel de Ville comme point de rendez-vous des manifestants.

— -

La FSU 13 appelle à interpeller le Vice-Président du Sénat le mardi 5 octobre (jour du début du débat au Sénat)

Une action qui permettra également d’apporter notre soutien à la grève reconductible unitaire (FSU - CGT - CFDT - UNSA - CFTC) engagées dans les écoles de Marseille par les agents des cantines et des crèches depuis le 23 septembre.


Extension à Martigues, Port de Bouc, Istres et Rognac.

Pique-nique revendicatif à midi devant la mairie à l’appel des SDU, Unsa, CGT, CFTC, CFDT. auquel se joindront les enseignants et d’autres personnels à l’appel de la FSU et de Solidaire.

Communiqué :

Les organisations syndicales C.G.T, S.D.U13 F.S.U, U.N.S.A, C .F.T.C, C.D.F.T de la ville de Marseille, de M.P.M et du C.C.A.S

La Mobilisation continue !

Toutes et tous solidaires et rassemblé(e)s, Mardi 05 Octobre à partir de 11 h 45 devant la Mairie.

Les organisations syndicales C.G.T, S.D.U13 F.S.U, U.N.S.A, C .F.T.C, C.D.F.T de la ville de Marseille, de M.P.M et du C.C.A.S se sont réunies le mercredi 29 septembre 2010.

1° Elles soulignent la mobilisation grandissante des salariés tant du privé que du public. En effet, dans plusieurs collectivités territoriales, la reconduction du mouvement a débuté, d’autres sont posées pour la semaine prochaine. Dans certain secteur du public, la reconduction a été arrêtée dès la semaine prochaine, des débats sont en cours dans d’autres. Il en est de même dans les entreprises du secteur privé.

2° Elles décident de la poursuite du mouvement de grève reconductible jusqu’au 12 Octobre 2010.

3° Elles appellent ensemble les personnels à un temps fort, le Mardi 05 octobre 2010, avec un rassemblement devant la Mairie conjointement avec les enseignants en grève.

TOUTES ET TOUS ENSEMBLE POUR L’ABANDON DE CE PROJET GRAND RASSEMBLEMENT

Toutes et tous solidaires et rassemblé(e)s, Mardi 05 Octobre à partir de 11 h 45 devant la Mairie.

Préavis de grève jusqu’au 12 octobre 2010. Vous pouvez faire la journée, la demi- journée ou 3 heures de 11h à 14h. A l’intérieur des 11h à 14h, vous pouvez faire 1h ou 2h de grève.


Lundi 4 octobre 2010

La grève se poursuit dans les cantines

Demain mardi, la municipalité mettra en place un dispositif d’accueil : un pique-nique sera organisé à l’heure du repas pour les enfants munis d’un panier-repas remis par leur famille, sous réserve que le personnel non gréviste soit en nombre suffisant sur le site. Il est demandé aux parents de bien vouloir consulter les affiches apposées à l’entrée des écoles.


Vendredi 1er octobre

Depuis la journée d’action contre les retraites du 23septembre et à l’appel de l’intersyndicale SDU13-FSU, CFDT, CFTC, CGT et Unsa, la grève a été reconduite dans les cantines scolaires et les crèches de la ville de Marseille. Chaque jour, entre 100 et 130 restaurants scolaires restent fermés.

Ce vendredi matin, 122 cantines scolaires sur 449 étaient fermées tandis que 126 autorisaient les élèves à venir avec un pique-nique mais ne servaient pas de repas.

Un mouvement similaire touche également les crèches municipales depuis une semaine. Il y avait grève ce matin dans une dizaine sur la cinquantaine que compte la ville.


Mardi 28 septembre

A l’appel des syndicats FSU, CGT, Unsa et CFTC
83 cantines sont fermées aujourd’hui à Marseille. 110 autres ne servent pas de repas chauds. La moitié des écoles de la ville est affectée par cette grève.

Le mouvement est en train de s’étendre aux crèches et au-delà de Marseille.

Lundi 27 septembre

Sur les 324 restaurants scolaires marseillais, à l’appel d’une intersyndicale SDU13-FSU, CGT, Unsa, CTC, 133 étaient encore arrêtés ce lundi. “Ce qui s’exprime, c’est une colère”, résume Pierre Godard, porte-parole du SDU-FSU 13,C’est un secteur très féminisé et très impacté par le projet de loi sur les retraites
De plus une majorité des agents partira en retraite avec le minimum vieillesse dans les cinq ans à venir, soit 700 à 800 euros mensuels”.


Vendredi 24 septembre 2010

Vidéo LCM
Grève : on recommence ! (Marseille)
http://www.youtube.com/watch ?v=y6tRsoC9y2o

A Marseille, la grève des cantines se poursuit dans le cadre de la lutte contre la réforme gouvernementale des retraites.

Retour en haut de la page

Vos commentaires

  • Le 12 octobre 2010 à 21:23 En réponse à : La grève contre la réforme des retraites continue depuis quinze jours dans les cantines et crèches de Marseille.

    Il nous faut accepter cette réforme... Il suffit de voir les chiffres des pers qui partent à la retraite par rapport à ceux qui cotisent...
    Il nous faut voir la réalité en face.
    C’est pas parce que les gens partent à la retraite que les jeunes récupéreront leur boulot ; il ne faut pas suivre l’utopie socialiste ; les entreprises feront comme avec les 35h, ils réorganiseront autrement car les jeunes qui arrivent ne seront pas aussi bien formé et couteront plus chère que de réorganiser l’entreprise.
    Alors je vous en supplie, soyez résonnalbles..
    Cette France de syndicat pourri notre image ; détruit notre économie déjà mal en point... Et oui, dans la vie il faut se bouger pour travailler ; ne faites pas comme ces grévistes qui préfèrent dorer au soleil et ne rien foutre de leur vie...d’ailleurs je paris qu’il y aura bcp moins de monde dans les rues samedi...

  • Le 14 novembre 2010 à 13:29, par picorette En réponse à : La grève contre la réforme des retraites continue depuis quinze jours dans les cantines et crèches de Marseille.

    se bouger facile a dire quand on par avec 800e de retraite apres 28 ans de carriere et debout a 5h30 pour commencer a 6h30 il vaut mieux rien faire rester chez soi et touche le minimum viellesse 709e la france c est pas travaille plus pour gagner plus c est travailler pas et gagner plus et payer rien . c est nous les nuls ont travaille ont a des payes de misere ont paye tout et en plus on fait greves

Soutenir Mille Bâbords

Pour garder son indépendance, Mille Bâbords ne demande pas de subventions. Pour équilibrer le budget, la solution pérenne serait d’augmenter le nombre d’adhésions ou de dons réguliers.
Contactez-nous !

Thèmes liés à l'article

Luttes c'est aussi ...

0 | 5 | 10 | 15 | 20 | 25 | 30 | 35 | 40 | ... | 1125