Une tribune pour les luttes

Avec le soutien des onze

La C N H I est occupée depuis trois mois et demi par les centaines de sans-papiers grévistes qui s’y relaient pour que les promesses du ministère soient tenues.

Cité de l’immigration ? C’est toujours occupé !

Article mis en ligne le samedi 25 décembre 2010

L’occupation de la Cité nationale de l’histoire de l’Immigration se poursuit, sous des formes différentes, et entame son 3ème mois.
Après plusieurs fermetures de l’établissement au public, des négociations ont débuté entre la direction de la CNHI et la CGT. Elles ont abouti à un protocole d’accord et à un communiqué commun entre ces deux entités.

Cet accord limite l’occupation de la Cité de 9h à 19h, dans des salles mises à la disposition des grévistes, à compter du 10 décembre. Le musée a, depuis, réouvert ses portes au public. Il est toujours possible de tenir une table d’information à l’entrée et de tracter au public.

L’établissement se positionne toujours en solidarité avec les grévistes (voir communiqué commun Mille Bâbords 16027)

Le 13 décembre, 20 travailleurs occupaient l’entreprise O’Nett (Loiret) pour obtenir les cerfas de 5 salariés que le patron leur refusait.

Au 2 décembre 2010, date de la dernière réunion entre l’intersyndicale des Onze (à la quelle ne participaient ni CFDT ni UNSA) et la direction de l’immigration rattachée à présent au ministère de l’Intérieur, 3515 dossiers de grévistes avaient été déposés et 675 récépissés ou titres de séjour distribués.


Article du "Travailleur parisien"

TRAVAILLEURS SANS-PAPIERS

Lenteur et mauvaise
volonté
de l’administration

En lutte depuis 2008, en grève depuis le 12 octobre 2009, depuis le 7 octobre
2010, les travailleurs sans papiers occupent la Cité Nationale de l’Histoire de
l’Immigration.

Où en est-on aujourd’hui ?

A Paris, 600 nouveaux dossiers
déposés par la CGT, fin
novembre 2010, doivent être
examinés, comme ceux déposés
auparavant, à la lumière du
texte du 5 novembre 2010.

Ce texte, arraché après d’âpres
négociations avec le ministère
de l’immigration, permet
notamment de prendre en
compte la période de travail
avant le début de la grève en
octobre 2009 ; cela afin que les
grévistes puissent, eux aussi,
justifier de 12 mois de salaire
sur 18 ou sur 24 pour les intérimaires.
Ce texte permet aussi, dans
certaines conditions, la délivrance
d’un récépissé permettant
la recherche d’un emploi.

Un bref rappel des textes en
vigueur permettant une régularisation
par le travail :
- Article 40, loi Hortefeux du
20/11/2007
- Circulaires des 7 janvier
2008 et 24 novembre 2009
- Guide des bonnes pratiques
- Addendum du 18 juin 2010,
en vigueur jusqu’au 30 mars
2011, arraché de haute lutte
par les grévistes après l’occupation
des marches de
l’Opéra Bastille. Il concerne
tous les salariés sans papiers
- Télégramme du 15 octobre
2010 en vigueur jusqu’au 30
mars 2011, pour les dossiers
déposés par les organisations
syndicales.

Alors que plus de 3000
demandes de régularisation
ont déjà été déposées dans les
préfectures, 600 seulement,
soit un cinquième, ont obtenu
en réponse un récépissé, premier
pas vers la régularisation.
Ce récépissé autorise en
effet le séjour et le travail sur
le sol français, pendant trois
mois éventuellement renouvelables.

La lenteur de l’administration
est interprétée, à juste titre
par les travailleurs sans papiers,
comme de la mauvaise
volonté. Les grévistes qui occupent
la Cité Nationale de
l’Histoire de l’Immigration,
Porte Dorée à Paris, le ressentent
particulièrement et
dénoncent cette lenteur.

D’autant que leur situation
devient de plus en plus
pénible. La direction de la Cité
a fermé le musée au public, en
placardant des affiches affirmant
que cette fermeture est
provoquée par les sans-papiers
qui occupent les lieux.
Il
devient chaque jour plus difficile
d’accéder à la salle où sont
entreposés les dossiers, et les
grévistes sont victimes des
pressions de la direction.

14 mois après le début du
2e acte, la lutte pour la
régularisation des travailleurs
sans-papiers se
poursuit, face à ce gouvernement
qui persiste dans
sa politique intransigeante
à leur égard, malgré les
engagements arrachés par
la lutte.

Ces engagements autorisent
les 6804 grévistes sanspapiers,
officiellement recensés,
à exiger leur récépissé.
Le gouvernement doit
prendre des mesures
urgentes pour faire convoquer
rapidement dans les
préfectures tous les grévistes
et tous les travailleurs
engagés dans le
mouvement depuis 2008.
.
La C.G.T. restera à leurs côtés
jusqu’à ce qu’ils obtiennent
satisfaction.

Cette lutte longue, difficile et
exemplaire, nécessite la solidarité
financière et une présence
militante aux côtés des travailleurs
sans papiers.

Un compte est ouvert à la
CGT. Les dons doivent être
envoyés à la confédération en
précisant " solidarité travailleurs
sans papiers ".

le 6/12/2010

Denise Veau-Lachaud


(L’Afrique enchantée) / Le Musée des sans papiers

source : http://sites.radiofrance.fr/franceinter/em/afriqueenchantee/

Télécharger http://www.educationsansfrontieres....

dimanche 12 décembre 2010

Le Musée des sans papiers

Bonjour et bienvenue dans votre Afrique enchantée !

Depuis plusieurs semaines, des sans-papiers qui demandent leur régularisation ont investi la Cité Nationale de l’Histoire de l’Immigration.

L’occasion d’y faire un tour avec pour guide Sacko, sans papiers, dont la photo figure dans une des expositions.

Sur le cliché, Sacko est gamin, photographié avec ses camarades de classe devant l’école de son village, financée par les travailleurs partis en France...

Un reportage d’Aude-Emilie Judaique, accompagné de quelques chansons bien choisies et de la chronique enjaillée de la nièce, Hortense Volle, sur le roman d’Erik Orsenna, Mme Bâ


7 octobre 2010

http://www.telerama.fr/idees/cite-de-l-immigration-c-est-toujours-occupe,63268.php
Medias - Télérama


Cité de l’immigration ? C’est toujours occupé !

Deux mois que ça dure, et à peine quelques brèves dans les journaux. Si la mobilisation médiatique des premiers jours est retombée, la Cité de l’Immigration vit toujours au rythme des travailleurs sans papiers en grève, qui continuent de dormir sur place. Tandis que les préfectures étudient leurs dossiers et délivrent des titres de séjour au compte-gouttes.

Passé le piquet de grève, en bas du grand escalier du bâtiment colonial de la porte Dorée, on retrouve Sacko Fousseni, l’un des porte-parole du mouvement. Nous avions rencontré cet ancien étudiant en géographie au tout début de l’occupation : Sacko Fousseni qui est arrivé du Mali en 2006, a travaillé pour des sous-traitants sur des chantiers Bouygues et Veolia, notamment. Il attend toujours la régularisation de son dossier ; pour 675 de ses camarades, en revanche, les choses ont avancé, puisque les préfectures leur ont délivré le fameux sésame : une autorisation provisoire de séjour. Un titre précaire, certes, mais qui permet de régulariser leur situation et de reprendre leur travail en toute légalité :
«  Depuis l’occupation et les négociations en coulisse des syndicats avec le cabinet du ministère de l’Immigration, les critères de régularisation ont été légèrement assouplis, constate Sacko Fousseni. Des travailleurs employés au noir, qui ne pouvaient donc pas justifier de fiches de paie, ont vu leurs dossiers acceptés sur la foi d’une promesse d’embauche de leur employeur. C’est nouveau. Reste que les autorisations de séjour sont délivrées au compte-gouttes dans les préfectures. »
Sur 3 500 dossiers déposés en Ile-de-France, 675 ont donc reçu une réponse positive. Les autres attendent toujours. Du côté de la CGT, on confirme que les dossiers avancent, mais à la vitesse de l’escargot : les 6 804 travailleurs sans papiers en grève depuis un an (avant la Cité de l’Immigration, ils ont occupé, en mai dernier, les marches de l’Opéra Bastille) ont été répertoriés et enregistrés au ministère de l’Immigration. Le gouvernement sait que les employeurs ont besoin ce cette main-d’œuvre, mais il tarde, pour des raisons à la fois pratiques (engorgement des dossiers dans les préfectures) et politiques (ces régularisations doivent se faire en douce, à l’abri des médias, sans publicité tapageuse).

(...)


A lire sur Libération du 25 novembre avec liens et photos.

http://www.liberation.fr/societe/01...

A la Cité de l’immigration, les sans-papiers « ne lâchent pas le morceau »

Ils sont cinq cents. Cinq cents travailleurs sans-papiers en grève depuis un an. Et cela fait déjà quarante-huit jours qu’ils occupent le hall du Cité nationale de l’immigration, dans le XIIe arrondissement à Paris, réclamant leur régularisation. Le lieu, qui a accueilli une exposition coloniale en 1931, est symbolique. « Ils viennent tous des anciennes colonies, à part quelques Chinois qui sont arrivés récemment. C’est devenu une sorte de village », lance Koko Keita, l’un des délégués des sans-papiers.

Avec 60 autres délégués, il surveille les allées et venues, pour éviter que des intrus viennent « faire des bêtises ». Soupirs. « Ça fait déjà treize mois de lutte. Ça traîne. L’Etat ne fait pas grand-chose, alors qu’on est censés être dans un pays d’asile. » Parti du Mali en 1999, Koko paie des cotisations sociales et des impôts, « comme tout le monde », mais se sent « laissé sur le bas-côté ». « Il y en a ici qui vivent en France depuis vingt ou vingt-cinq ans ! Ils ne peuvent pas rentrer d’où ils viennent, ils n’ont rien là-bas. Leur pays, maintenant, c’est la France. »

Avant de rejoindre le mouvement des grévistes sans-papiers, Koko travaillait pour une entreprise de ventilation. « Ça faisait onze ans que je bossais là-bas, au noir. Et un jour, mon patron a demandé à tout le monde de montrer leurs papiers. Quand il a vu que j’avais des faux papiers, il m’a viré. »

A droite, Toufiq, bénévole, aide Koita à constituer son dossier.

Assis à une table, Koita Madigoundo sort minutieusement des photocopies d’un épais classeur vert. En face de lui, Toufiq, 66 ans, l’aide à constituer son dossier, en vue d’une demande de régularisation. « On leur demande un passeport valide, la preuve qu’ils ont travaillé pendant un an avant leur cessation d’activité, et leur moyen d’entrée en France, explique le bénévole. S’ils sont entrés clandestinement, ils doivent signer une déclaration sur l’honneur qui précise la date d’entrée sur le territoire… »

Par chance, nombreux sont les sans-papiers à avoir au moins un passeport. « Je ne préfère pas penser à ceux qui n’ont pas le moindre papier… » Koita, 28 ans, étale ses documents sur la table. « Comme beaucoup d’autres, j’ai quitté le Mali pour gagner ma vie. Je suis ici pour travailler. Si je demande des papiers, c’est pour travailler », insiste-t-il.
« Soit on gagne, soit on meurt »

(...)

http://www.liberation.fr/societe/01...


Mercredi 3 novembre, la dernière rencontre avec le ministère de l’immigration a abouti à la rédaction d’un document sur le traitement des dossiers des grévistes déposés par les organisations syndicales.
Ce document envoyé à chaque préfecture constituera les instructions du ministère pour le traitement spécifique des demandes des 6804 grévistes, dont la liste, fermée, a été remise au ministère.
Les dispositions particulières qui ont été arrachées grâce à l’occupation de la Cité nationale de l’histoire de l’immigration facilitera d’une part la délivrance d’un récépissé avec autorisation de travail et la régularisation.



À la Cité de l’immigration : image(s) d’une occupation
samedi 23 octobre 2010, par Jérôme Barbosa

http://www.article11.info/spip/A-la...

Photos de la première journée d’occupation :
http://picasaweb.google.fr/lh/sredi...




http://grevesanspapiers.blogspot.co...


lundi 18 octobre 2010

Résultats des négociations des 15 et 16 octobre 2010,
Dominique Sicot

Paris, 15 octobre, 19 heures 30. Neuvième jour d’occupation de la Cité nationale de l’histoire de l’immigration. Mégaphone en mains, en haut des marches du grand escalier d’entrée, Francine Blanche (CGT) et Raymond Chauveau (CGT) font le compte-rendu du quatrième round de négociations entre la délégation des syndicats soutiens de la grève (CGT, FSU, Solidaires, CFDT, UNSA) et les représentants du ministère de l’Immigration et de la Direction générale du Travail.

Photos :
http://picasaweb.google.com/deshomm...

La nuit tombe, le crachin aussi ! Mais les visages se détendent. Lundi 18 octobre doit tomber le texte officiel prenant acte des relevés de conclusions sur l’état actuel de la négociation. Celui qui doit permettre aux 6804 grévistes engagés dans la lutte depuis le 12 octobre 2009 d’obtenir enfin dans les jours qui viennent les récépissés de trois mois avec autorisation de travail, le sésame qui leur permettra de compléter leurs dossiers pour l’obtention de la carte de séjour d’un an. Et ce qu’ils aient ou non obtenu un Cerfa (promesse d’embauche pour un salarié étranger) de leur employeur. Une promesse déjà faite le 24 juin mais non tenue, les pouvoirs publics ayant exigé pour tergiverser le détail qui tue : des fiches de paie à zéro correspondant aux mois de grève. Comme si ce zèle juridico-administratif avait cours dans les relations entre patrons et travailleurs sans papiers !

Mais cette fois, c’est décidé : les occupants ne lèveront pas le camp tant que tous n’auront pas en mains leur récépissé avec autorisation de travail. Pour l’instant sur les 1800 dossiers déposés en préfectures, 58 grévistes l’ont obtenu. Un déblocage rapide en début de semaine prochaine sur ces premiers dossiers serait incontestablement un signe encourageant, témoignant de la bonne volonté des pouvoirs publics. Reste maintenant du pain sur la planche pour les délégués de piquets et les Onze (CGT, CCFDT, FSU, Solidaires, UNSA, Autre Monde, la Cimade, Droits devant !!, Femmes-égalité, la Ligue des Droits de l’Homme, RESF) : constituer en quelques jours 5000 dossiers allégés pour le reste des grévistes. Restent en négociation les modalités d’obtention de la carte d’un an. Rendez-vous pris pour le jeudi 21 octobre.

Il est plus que temps que cesse la double peine infligée aux 6804 grévistes : un an de lutte et de mobilisations, sans salaires. Une victoire obtenue le 18 juin dernier après l’occupation pendant trois semaines de la Bastille, à savoir des critères assouplis, unifiés et simplifiés de régularisation par le travail, dont ils seraient les seuls travailleurs sans papiers de France à ne pas bénéficier !

A la Cité nationale de l’histoire de l’immigration – où ils ont reçu de la part des personnels et de la direction un accueil cordial- les 6804 avec leur courage et leur détermination sans faille sont en train d’écrire une nouvelle page de cette histoire. Avec la solidarité des Onze, avec celle aussi des partis de gauche (PS, PCF, PG, NPA, les Verts, Lutte ouvrière, Gauche Unitaire, les Alternatifs, PCOF…), des élus du 12 ème arrondissement, et des comités de soutien. Avec un air de fête qui, alors que d’autres batailles se mènent notamment sur le front des retraites, nous ferait presque rêver que le fond de l’air est rouge !

Dominique Sicot.



15 octobre 2010

Avant la régularisation, jours tranquilles dans la Cité occupée
Par Gaëlle Coursel | Rue89

http://www.rue89.com/2010/10/15/ava...

Les travailleurs sans-papiers installés à la Cité de l’immigration, à Paris, attendent confirmation des engagements d’Eric Besson.
Jeudi, Eric Besson s’est dit prêt à délivrer des récépissés à tous les grévistes. C’est ce qu’indique la CGT, qui n’a pas encore eu de confirmation écrite de cet engagement.
Mobilisés depuis un an, ces immigrés demandent l’application des critères de régularisation concédés par le ministère de l’immigration et de l’identité nationale le 18 juin. Malgré les promesses, seuls 58 dossiers sur les 1 800 déposés ont obtenu une réponse.
- (...)


12 octobre 2010

http://www.telerama.fr/idees/des-ce...

Des centaines d’immigrés sans papiers à la Cité de l’immigration

Sixième jour d’occupation pour les travailleurs sans papiers, qui s’installent sous les fresques de l’époque coloniale, tandis que le public continue de venir en nombre. _ Inaugurée en catimini il y a trois ans par un gouvernement qui a toujours boudé ce lieu, la Cité de l’immigration, Porte Dorée, à Paris, vient de recevoir un baptême inattendu.



Le Musée de l’Immigration accueille du public qu’il est bon de mettre au courant de cet aspect de l’histoire de l’immigration (ils entrent ces jours-ci dans un musée "vivant").

Une table d’information à été mis en place où des tracts et un livre de doléances est mis à disposition.

Une présence permanente de grévistes est assurée, une présence continue de soutiens serait souhaitable.

N’hésitez pas à vous y coller selon vos disponibilités !!!

Samedi 9 octobre 2010

600 travailleurs sans papiers faisant partie des 6804 grévistes ont investi la Cité nationale de l’histoire de l’immigration, porte Dorée, à Paris, dans le XII° arrondissement jeudi 7 octobre au matin.

Cette action a pour objectif de faire, une fois de plus, pression sur le gouvernement et son ministère de l’Immigration au regard malgré les acords de fin de grève du blocage des dossiers déposés par les grévistes.

Cette occupation réunit les grévistes qui n’ont pas retrouvé de travail mais aussi ceux qui , grace à leur cerfa y sont retournés. Ces derniers, continuent à travailler et reviennent chaque soir à la Cité où un pointage a été décidé par les délégués, cet après midi.

Les revendications :
- respect des engagements de l’Etat
- délivrance d’un récépissé - en attente de la fabrication de la carte - avec autorisation de travail pour les 6804 grévistes.
- refus de la loi Besson

Aujourd’hui la lutte se recentre sur l’avenir de tous les grévistes qui doivent tous être régularisés, quelle que soit leur situation. C’est la revendication phare du comité des délégués.

Le courrier envoyé par les onze pour réclamer la tenue du comité de suivi (figurant dans l’addendum), n’a toujours pas reçu de réponse.

A la cité, les grévistes sont plutot bien accueillis, des modalités d’occupation des espaces différents ont été établis et le musée n’est pas fermé. Il est prévu dès demain la possibilité de visite avec un conférencier, par groupe de trente.
Besoin de soutien

Les travailleurs sans papiers ont besoin du soutien de tous, y compris financier, de la population, les élus, les personnalités afin de déboucher sur un protocole favorable à tous les grévistes.


Ministère de la régularisation de tous les sans-papiers

Occupation Cité de l’Immigration

Solidarité avec nos
camarades sans-papiers !

Depuis le 7 octobre 2010, 600 travailleurs sans papiers occupent la Cité de l’Immigration située à Paris dans le
12e arrondissement. Le lieu occupé est symbolique entre tous : avant de devenir, en 2007, la Cité nationale de l’histoire de
l’immigration, le Palais de la Porte Dorée avait abrité le Musée des Colonies, inauguré en 1931 lors de l’Exposition
coloniale internationale. Cette exposition coloniale se voulait "le reflet de la puissance coloniale de la France, ainsi qu’un
outil économique au service des industriels métropolitains et coloniau
x" et souhaitait "représenter ce qui a été rapporté en
France lors des colonisations de l’Afrique noire, de Madagascar, de l’Afrique du Nord, de l’Indochine, de la Syrie et du
Liban
" (Wikipedia)

Cette nouvelle lutte a pour but d’exiger le respect des engagement pris par le Ministère de l’Immigration et de l’Identité
Nationale lors de la publication 1e 18 juin 2010, de l’Addendum au guide des bonnes pratiques annexé à la Circulaire 24
novembre 2009.

Que s’est-il donc passé depuis 1e 18 juin 2010 ?

Le 30 juillet 2010, à Grenoble, le Président de la République déclare : "La guerre que j’ai décidé d’engager contre les
trafiquants, contre les voyous, cette guerre-là vaut pour plusieurs années
". Dès les jours suivants, l’Etat français va se
livrer à une offensive raciste et xénophobe sans précédent depuis des décennies, faisant dire à Michel Rocard : " On
n’avait pas vu ça depuis Vichy, on n’avait pas vu ça depuis les nazis.
" (Marianne, 6 Août 2010)

Que les choses soient claires : c’est à une guerre sociale généralisée contre la population à laquelle nous sommes
confrontés aujourd’hui : le déferlement raciste, sécuritaire et la tentative de destruction des régimes de retraites ne sont
que des éléments d’une politique d’ensemble visant à mettre les classes populaires à genoux pour préserver les privilèges
d’une classe dirigeante dont les scandales en cours montrent parfaitement que ses lois ne sont faites que pour les plus
pauvres et que tous les moyens sont mis en oeuvre pour en exempter les plus riches.

Les plus grandes fortunes se voient reverser des dizaines de millions d’euros au titre du bouclier fiscal, pendant que des
sans-papiers travaillent, cotisent, paient des impôts, sont privés de leurs droits sociaux et que d’autres sans-papiers sont
condamnés à un travail clandestin les privant, par nature, de tous leurs droits.

C’est pour toutes ces raisons que les
collectifs composant le Ministère de la Régularisation de Tous les Sans-Papiers ont rejoint les mobilisations contre la
démolition des régimes de retraites.

Pour les mêmes motifs, les collectifs du Ministère de la Régularisation de Tous les Sans-Papiers appellent à un soutien
sans réserve à leurs camarades occupant la Cité de l’Immigration et prendront dans les jours qui viennent les mesures
nécessaires pour appuyer fortement cette mobilisation.

Solidarité avec les camarades sans-papiers
qui occupent la Cité de l’Immigration !

Régularisation de toutes et tous les sans-papiers !

Le samedi 9 octobre 2010 – 18:00


.Depuis ce matin, 10h, plusieurs centaines de travailleurs sans papiers du mouvement de grève débuté le 12 octobre 2009, occupent la Cité Nationale de l’histoire de l’Immigration, porte Dorée, à Paris XII°, avec le soutien des onze organisations et associations.(CGT, CFDT, UNSA, FSU, Solidaires, RESF, Autremonde, CIMADE, Femmes Egalité, Droits devant, LDH)

Leurs revendications :
- Respect des engagements de l’Etat.
- Un récépissé de trois mois autorisant le travail dans l’attente de la fabrication de la carte "salarié " pour chacun(e) des 6804 grévistes.
- Non au projet de loi Besson.

"Il y a depuis juin un texte qui permet de régulariser tous les sans-papiers, il permet des avancées, mais les grévistes sont exclus de sa mise en oeuvre. Nous demandons au gouvernement de respecter ses engagements et de délivrer sans attendre des récépissés aux 6.804 grévistes dont il a la liste", a expliqué M. Chauveau.

L’accord a débouché sur 58 autorisations provisoires de séjour pour 1.800 dossiers déjà déposés !!!

Ils ont besoin du soutien de tous.

Vidéo :
http://www.dailymotion.com/video/xf...


http://www.liberation.fr/societe/01012294960-12-mois-de-greve-sans-argent-sans-rien

« 12 mois de grève et toujours rien »

(...)


« Encore une fois, on s’est fait manipuler »

Au début de l’été, les grévistes ont cru à une issue proche. En juin dernier, il y a eu ce texte qui clarifiait les conditions de régularisation par le travail : avoir un contrat de travail avec un employeur et apporter douze feuilles de paie sur 18 mois pour les salariés en CDD et sur 24 mois pour les intérimaires. « On a passé l’été à rassembler toutes les pièces pour constituer les dossiers de chacun. 1.800 ont été déposés le 3 août. Il en reste encore à finaliser. C’est un énorme travail », témoigne l’un des délégués. Chaque dossier doit être fait en trois exemplaires. Une centaine de photocopies à chaque fois, trois ou quatre heures de travail en moyenne.

« Avec ce texte, on y a cru. Ils nous ont fait des promesses, ils se sont engagés... Et encore une fois, on s’est fait manipuler. C’était pour nous faire dégager. Quand on a occupé la place de la Bastille à Paris, on gênait. Avec la venue des chefs d’Etat africains pour le 14 juillet, notre présence faisait tâche. Du coup, ils nous ont fait croire à des régularisations qu’on ne voit toujours pas venir ».

(...)

info portfolio

Retour en haut de la page

Soutenir Mille Bâbords

Pour garder son indépendance, Mille Bâbords ne demande pas de subventions. Pour équilibrer le budget, la solution pérenne serait d’augmenter le nombre d’adhésions ou de dons réguliers.
Contactez-nous !

Thèmes liés à l'article

Sans-papiers c'est aussi ...

0 | 5 | 10 | 15 | 20 | 25 | 30 | 35 | 40 | ... | 925