LIBERTE DE CIRCULATION ET D’INSTALLATION POUR TOU-TE-S !
Imagine un pays où, quand tu es arabe, tu as 7,8 fois plus de chances de te faire contrôler dans la rue
que quand tu es blanc-he, et quand tu es noir-e, 6 fois plus de chances
Imagine que les étranger-e-s qui arrivent dans les aéroports de ce pays pour y demander l’asile sont
maintenu-e-s dans des zones d’attente d’où ils/elles doivent faire leur demande d’asile, qui est alors
traitée en 72h
Imagine que dans ce pays, les personnes étrangères à qui on refuse un titre de séjour n’ont que 30
jours pour contester la décision. Elles sont alors appelées « sans-papiers », peuvent être contrôlées
et arrêtées à tout moment par la Police Aux Frontières (PAF), service chargé d’arrêter et d’expulser
les personnes sans-papiers
Imagine que dans ce pays il existe des camps entourés de barbelés appelés « Centre de Rétention
Administrative », dans lesquels on enferme des femmes, des hommes, et des enfants (même en très
bas âge) jusqu’à 32 jours, parce qu’ils/elles n’ont pas de papiers
Imagine que dans ce pays il y a 30 000 expulsions de personnes étrangères par an, voire plus du
double si on compte les expulsions au départ des DOMs/TOMs ...
CE PAYS, C’EST LA FRANCE AVANT LA LOI BESSON
Et maintenant, imagine que dans ce pays, on décide que les lois sont trop favorables aux personnes
étrangères
Imagine qu’a son arrivée en France, une personne puisse être retenue dans une zone d’attente
spéciale, sous ordre du préfet, jusqu’à sa demande d’asile traitée
Imagine que ces zones puissent faire plusieurs kilomètres, et que l’on puisse en créer dès qu’il est
« manifeste » qu’au moins une personne étrangère vient d’arriver
Imagine aussi que les personnes étrangères à qui ont refuse un titre de séjour n’aient que 48h pour
contester la décision
Imagine que les personnes sans-papiers puissent être placées en rétention pendant une semaine sans
qu’un juge ne statue sur la légalité de leur arrestation
Imagine que ces personnes puissent être placées en Centre de Rétention pendant 45 jours
Imagine que les personnes expulsées puissent être interdites de retour en territoire Européen
pendant 3 à 5 ans, même si elles ont des enfants ou leur conjoint-e-s en Europe
CE PAYS, C’EST LA FRANCE DE BESSON, ET DE SA LOI
SI TOI NON PLUS TU NE VEUX PAS VIVRE DANS CE PAYS :
APPEL NATIONAL CONTRE LA POLITIQUE GOUVERNEMENTALE RACISTE
MANIFESTATIONS SAMEDI 16 OCTOBRE
MANIF’ , SAM. 16 OCT 2010
14h, Pl. de la Liberté, Brest
Retrait du projet de loi Besson « immigration,
intégration et nationalité » !
Régularisation de TOU-TE-S les Sans-papiers !
TOU-TE-S UNI-E-S, sans drapeau, atelier banderoles une heure avant la manif
CASSSPAPIER : cassspapier chez no-log.org
Les personnes sans-papier ne peuvent pas battre en retraite !
La nouvelle loi Besson, 5ème réforme du Code de l’Entrée et du Séjour des Etranger-e-s et des
demandeur-e-s d’Asile (CESEDA) en 7 ans, est particulièrement inacceptable. Elle donne un fondement
légal à une politique de chasse à l’humain sans papiers largement pratiquée depuis 2007 au nom de
« l’immigration choisie », quelques exemples parmi d’autres :
la durée de rétention passe de 32 à 45 jours, la saisine du juge passe de 2 à 5 jours pour faciliter les
expulsions, les rescapé-e-s qui échouent sur le territoire français peuvent dorénavant être détenu-e-s en
Centre de Rétention Administratif (C.R.A.),
en plus du concept insultant de « mariage blanc » voilà le
« mariage gris » sanctionné de 7 ans de prison et 30.000€ d’amende infantilisant le/la français-e et
suspectant tout mariage avec un-e étranger-e,
la double peine (prison + expulsion) est étendue à la
mendicité dite agressive,
création du statut de sous-français-e, ceux/celles qui le sont devenu-e-s depuis 10
ans peuvent perdre la nationalité suite à un délit commis contre « une personne dépositaire de l’autorité
publique » à croire qu’il y aurait une certaine « normalité » que les français-e-s plus ancien-ne-s puissent le
faire...
A travers la loi Besson, les étranger-e-s sont, de nouveau, utilisé-e-s comme des boucs
émissaires afin de détourner l’opinion des vrais problèmes : protection sociale, retraites, précarité,
services publics, place des femmes, avenir de la planète, discriminations...
De plus, pour aligner par le bas les droits sociaux, le pouvoir fait le choix de la division : il
oppose français-e-s et étranger-e-s en agitant le mythe de l’invasion, il oppose les bon-ne-s immigré-e-
s intégré-e-s aux mauvais-e-s immigré-e-s, les étranger-e-s en situation régulière aux personnes sans-
papiers, comme il oppose les salarié-e-s du privé à ceux et celles du public...
Nous dénonçons la boue nauséabonde d’un pouvoir d’une droite décadente, réduite à singer des
aspects du programme du fascisme Lepéniste et qui sert à détourner les travailleuses/eurs de
différentes origines, cultures, religions...des attaques contre les acquis sociaux (Sécurité Sociale,
retraite...) du peuple gagnés de haute lutte par les générations précédentes.
Nous refusons cette politique ultra libérale de casse du code du travail et salarial, dont les
émigré-e-s sont les premières victimes.
Nous refusons cette politique européenne dictée par le patronat
européen pour une "immigration choisie", permettant in fine une délocalisation sur place à moindre
coût et la mise en concurrence des filières d’immigration de travail.
Le racisme d’Etat c’est le poison pour nous diviser et nous faire payer la crise du système
patronal, voilà pourquoi en plus du droit de vote de l’immigration comme antidote à la drague sans
limite à l’électorat Lepéniste, il faut que nous nous unissions, syndicats, associations et forces
républicaines et progressistes, pour exiger le respect des revendications suivantes :
la suppression du ministère de "l’identité nationale",
l’arrêt de la chasse aux personnes sans-papiers et la régularisation de celles-ci,
une véritable politique d’Asile pour toutes personnes persécutées,
l’arrêt des expulsions et la fermeture des C.R.A.,
l’arrêt des poursuites contre les soutiens des personnes sans-papiers,
l’abrogation des lois stigmatisant les migrant-e-s et bafouant leurs droits,
l’abandon des projets gouvernementaux sur la justice d’exception et les quotas,
la mise en oeuvre d’une autre politique européenne, à l’opposé de l’Europe forteresse,
le droit au logement, à la santé, à l’éducation et au travail pour toutes et tous,
des droits pour les femmes migrantes qui favorisent leur autonomie,
l’abolition de la taxe à l’emploi pour l’embauche de travailleuses/eurs étranger-e-s,
une politique d’accueil des étranger-e-s leur permettant de vivre dignement en France.
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