Une tribune pour les luttes

RESF

Bulletin de Liaison Intermittent et sporadique n° 48.

Jeunesse sans papiers, jeunesse stigmatisée, il faut en sortir !

Article mis en ligne le vendredi 29 octobre 2010

Le nouveau est là !
http://resf.info/article32145.html


 

Deux jeunes en rétention

 

1/ Urgence pour Hassan, 20 ans, en rétention au CRA de Toulouse depuis le 30 septembre, le délai de fin de rétention est le 2 novembre , et Hassan risque d’être expulsé par bateau vers Tanger au départ de Sète vendredi 29 octobre (19H30).

Préfète de l’Aveyron : daniele.polve-montmasson@aveyron.pref.gouv.fr

Danièle Polvé-Montmasson,
7 pl Charles de Gaulle - 12000 Rodez
Tel : 05.65.75.71.05
 Fax :
05.65.75.71.09
Sous préfet de Millau : paul.boulvrais chez aveyron.pref.gouv.fr

Préfet de Haute Garonne : dominique.bur@haute-garonne.pref.gouv.fr

 

2/ Abdelmoiz AMRAOUI, lycéen de Bac Pro (Electrotechnique) au lycée Louis Lumière de Chelles (77) en rétention depuis le 13 octobre.

 

Préfecture Seine et Marne

Eloignement 01 64 71 79 20

Service immigration :01 64 71 77 77

secdircab chez seine-et-marne.pref.gouv.fr

 

jean-michel.drevet@seine-et-marne.pref.gouv.fr 

Nouveau secrétaire général de la préfecture de Seine-et-Marne (77) :  Serge Gouteyron

Ministère de l’immigration
Fax ministère : 01 77 72 61 30 et 01 77 72 62 00 Standard 01 77 72 61 00
Secrétaire général
secretariat-general@immigration-integration.gouv.fr

Secrétaire général : stephane.fratacci@immigration-integration.gouv.fr 
fax : 01 77 72 61 30 et 01 77 72 62 00
Ministre
eric.besson@immigration-integration.gouv.fr
 
Matignon :
http://www.gouvernement.fr/premier-ministre/ecrire

Et là où se prennent les décisions
Elysée fax : 01 47 42 24 65
http://www.elysee.fr/ecrire/index.html <http://www.elysee.fr/ecrire/index.html>
Maxime Tandonnet (conseiller immigration) maxime.tandonnet chez elysee.fr 

 

 



Au sommaire du n° 48

- Jeunesse sans papiers, jeunesse stigmatisée, il faut en sortir !
- Najlae enfin régularisée
- Châlons-en-Champagne, Soutien à Ruben
- Aberrations et menaces
- Les conseils régionaux protègent les lycéens sans papiers
- Hassan et Abdel Moïse, 20 ans, en rétention
- Weysel, lycéen sans papiers
- La vie brisée d’Ardi
- La place de Miriam est en France avec sa famille
- Familles en danger, expulsées, protégées
- Enfants en rétention
- Livre noir de l’accueil en préfecture
- BOBIGNY : Nuit Blanche pour un livre noir
- ILLÉGAL, le film d’Olivier Masset Depasse

JEUNESSE SANS PAPIERS, JEUNESSE STIGMATISÉE, IL FAUT EN SORTIR !

Discours xénophobe du président de la République à Grenoble liant immigration et délinquance. Chasse aux gens du voyage, destruction des caravanes et évacuations au bulldozer des terrains, expulsions de plus d’un millier de Roms «  volontaires », conformément aux consignes d’une circulaire raciste émise par les services d’un ministre lui-même condamné pour racisme : ce sont là quelques-uns des actes de la présidence Sarkozy à l’été 2010.

12 octobre 2010 : 294 députés se sont déshonorés en votant la loi Besson qui ampute significativement les droits et libertés des étrangers, interdit aux expulsés tout espoir de retour dans l’espace européen pour deux à cinq ans. Et qui sur propositions des collaborateurs du président est parvenue à s’enrichir d’amendements démagogiques sur le droit de la nationalité : visant des centaines de milliers de jeunes et d’adultes des quartiers populaires. Un festival de trouvailles crasseuses sorties des poubelles du Front national.

Pourtant, malgré la grossièreté des discours et la vulgarité des hommes qui les tiennent, le populisme de café du commerce ne prend pas. Il suscite en réaction d’importantes manifestations de solidarité avec les Roms, avec les immigrés et avec les sans papiers : manifestations du 4 septembre dans plus de 130 villes de France, concert Rock sans papiers à Bercy, mobilisations diverses contre la loi Besson, d’autres viendront encore, n’en doutons pas.


Des Conseils Régionaux s’engagent

Parmi ces dernières, l’adoption par les Conseils régionaux de Picardie, d’Auvergne et du Centre, et le 2 octobre dernier, d’Île de France de résolutions affirmant leur volonté de protéger les jeunes majeurs sans papiers scolarisés. Des votes qui, on l’espère, seront imités par d’autres Conseils régionaux. Des voeux, inspirés de cette résolution, plaçant les élèves sous la protection de l’établissement et demandant leur régularisation seront soumis au conseil d’administration de chaque lycée d’Ile-de-France. Un parrainage de lycéens est prévu au Conseil régional d’Île de France le 6 décembre, journée internationale du droit de l’Enfant.

«  Passe ton bac d’abord, je t’expulse après »

Il est important que cet engagement de Conseils régionaux (en charge des lycées) trouve des relais dans le maximum d’établissements, auprès des enseignants, des personnels, des parents d’élèves et des élèves eux-mêmes. En effet, le ministère de la Rafle et du drapeau mène à l’égard des jeunes une politique parfaitement cynique. Il a pratiquement renoncé aux expulsions de lycéens : les deux dernières auxquelles il s’est risqué, celle de Najlae à Chateaurenard et de Mohamed à Colombes se sont conclues par la capitulation du ministre et le retour triomphal des deux jeunes. Par contre, sauf vraie mobilisation, les préfectures n’accordent qu’au compte-gouttes les régularisations, attendant que les élèves terminent leurs études et perdent la protection du milieu scolaire. « Passe ton bac d’abord, je t’expulse après » en quelque sorte. C’est dire combien il est important d’arracher la régularisation des jeunes tant qu’ils sont encore scolarisés.


De l’urgence à se faire connaître

Il faut, pour cela, les convaincre de se faire connaître des adultes et de leurs camarades. Le problème, de leur point de vue, est simple : tant qu’ils sont élèves, la crainte qu’inspirent leurs copains et leurs profs aux préfets les protègent à peu près de l’expulsion. Elle peut aussi, s’ils parlent, les faire régulariser. S’ils ne le font pas, ils prennent le risque réel de finir bachelier sans doute, mais de vivre une jeunesse volée, et tôt ou tard de se faire expulser, en toute discrétion. À eux de décider.


Et à nous de leur dire qu’ils ne sont pas seuls, qu’ils ont notre soutien actif et déterminé.

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