Une tribune pour les luttes

11 novembre 2010 :

" Chair à canons hier, chair à actions aujourd’hui".

En France, le travail tue, blesse et rend malade, à raison de deux morts par jour dus à des accidents, de huit morts par jour dus à l’amiante...
Voir/écouter absolument la vidéo de la cérémonie à Nantes

Article mis en ligne le dimanche 14 novembre 2010


A Nantes :


Hommage aux travailleurs morts du travail avant 60 ans

http://www.dailymotion.com/video/xf...

11 novembre 2010 à 11 heures,
à Nantes au monument aux morts,
pour célébrer nos
« Morts au travail avant la retraite ».

L’anniversaire du 11 novembre 1918 nous invite à commémorer le premier grand massacre fratricide des
travailleurs européens et colonisés (ouvriers, paysans, artisans, instituteurs...) jetés soudainement les
uns contre les autres, par des gouvernements aveugles et cyniques dans une guerre mondiale rendue
déjà féroce avec le commerce des armements modernes. Nous n’oublions pas ces victimes, dont le
premier fut le grand pacifiste socialiste Jean Jaurès, assassiné avant le massacre des tranchées.

Cette année 2010, alors qu’un gouvernement de combat au service des marchés financiers veut démolir
les retraites conquises de hautes luttes, nous associons la mémoire des morts de toutes les guerres à
celles des morts en temps de paix, sur le front du travail.

C’est une invitation nationale de l’Assemblée Générale des Assemblées Générales (AG)
interprofessionnelles, AG de lutte, Intersyndicales ouvertes à des nonsyndiqué-e-s, Collectifs,
Coordinations intersecteurs, réunie à Tours le 6 novembre.

Alors que les riches jouissent de la hausse de l’espérance de vie en bonne santé, il est urgent de
rappeler que dans un grand pays développé comme la France, un demi-millier de salariés meurt chaque
année d’accident au travail, bien avant l’âge de la retraite, et qu’un nombre identique meurt de
«  maladies professionnelles » telles que les cancers dus à l’amiante. Nous n’oublions pas bien entendu la
montée dramatique des suicides dus à l’intensification du travail et du harcèlement moral des
hiérarchies, ni le destin des sans-travail qui mourront sans retraite.

Ajoutons que chaque année les accidents du trajet et les maladies professionnelles augmentent
toujours plus, signes d’une précarité accentuée. Les incapacités permanentes après accidents de travail
dépassent le chiffre de 40 000 en France pour la seule année 2008, alors que les maladies
professionnelles provoquant une incapacité permanente sont 20 000 chaque année, un chiffre toujours
en hausse. (Sources : statistiques de la Cognats/DRP / AT/MP / Données nationales).

C’est la raison pour laquelle nous serons présents à Nantes devant le Monument aux morts jeudi
11 novembre, pour y déposer une gerbe, des fleurs, allumer une bougie, écrire le nom de défunts
morts au travail et sceller une stèle commémorative de marbre gravée pour l’occasion.

Nous y
invitons la population et les familles des disparus.

Cette initiative inaugure le projet d’ouvrir maintenant un nouveau champ de lutte prolongée dans
chaque ville et région, pour l’insoumission et la dénonciation des méfaits concrets du patronat, la
logique du profit et contre les abus de pouvoir des hiérarchies dans les entreprises publiques et privées.

Rendez-vous jeudi matin 11 novembre à 11 heures précises, à côté du Monument aux Cinquante
Otages (Pont-Morand, près Préfecture côté Bellamy, arrêt de tram 50 otages, à Nantes).

À l’issue de la cérémonie, l’AG inter-professionnelle de Nantes (AGIP) proposera de partager sur place le
verre de l’amitié et de la solidarité.

Tous contacts : AGIP (AG interprofessionnelle 44) - http://agip44.wordpress.com/


Rassemblemnt de la CNT construction à Paris le 11 novembre contre la mortalité au travail dans le BTP

http://www.youtube.com/watch?v=3ih13NcA5qA&feature=player_embedded


11 novembre :

A Tours, le texte de loi modifiant les conditions d’accès à la retraite a été brûlé, devant la préfecture, par une centaine de manifestant(e)s qui ont ensuite été déposer quelques cercueils devant le MEDEF local...

Aujourd’hui, dans notre mémoire, nous associons les morts de la guerre impérialiste de 14-18 pour le partage du monde aux morts sur le front de la guerre de classe. Chair à canons hier, chair à actions aujourd’hui au point que nombre d’entre eux n’atteignent même pas le temps de la retraite, celui que le président des riches de notre pays a décidé de reculer.

A ceux dont les poumons ont été ravagés par les gaz de combat, nous associons tous ceux qui, pour les profits d’une poignée d’exploiteurs, ont vu leur vie s’éteindre prématurément : mineurs silicosés, ouvriers et paysans décimés par les cancers de l’époque, victimes programmés de l’amiante, des dérivés benzéniques, des pesticides et des champs électromagnétiques.

A ceux que les chefs de guerre, morts dans leur lit, envoyait remplir leurs objectifs, nous associons tous ceux qui n’ont pas supporté de voir leur vie réduite à des chiffres, volontairement inatteignables : les suicidés de France-Telecom, de Renault, d’EDF, de Pôle-emploi, de La Poste, de la BNP et d’ailleurs, ainsi que tous ceux qui meurent à petit feu de la machine à broyer les cœurs.

Aux criminels de la guerre de classe, nous voulons leur dire aujourd’hui que leur temps est compté. Si nous brûlons symboliquement le texte de loi sur les retraites que le gestionnaire du MEDEF a promulgé à grande vitesse, une vitesse à la mesure de la peur ressentie face à un peuple debout, c’est pour leur signifier que cette loi, et toutes leurs autres lois que nous n’avons pas votées, nous les renverrons bientôt dans les poubelles de l’histoire.


"À bas toutes les guerres ! Vive la République universelle des travailleurs !".

11 novembre 2010 : Monument aux morts pacifiste de Mazaugues (Var)

arton15674-e05f4

http://observatoiredelacensure.over...

Sous le titre "À bas toutes les guerres !", (Le Ravi, n°79, décembre 2010), Jean-Baptiste Malet consacre un article aux monuments aux morts pacifistes de France. Il invite en ce 11 novembre à un voyage vers l’un de ces monuments, "preuve qu’une commémoration peut se faire sans drapeau, sans uniforme, et tournée vers l’avenir".

Parmi la centaine de communes possédant un monument pacifiste recensées par Jean Girard, puis par Danièle et Pierre Roy, il porte une attention particulière sur le petit village de Mazaugues (Var) et à son "poilu" totalement désarmé. "Le regard porté au ciel, en appui sur sa jambe droite, il lance son bras pour jeter une simple pierre. Vers l’infini."

En 1922, la municipalité fait graver sur une plaque, face à l’entrée de l’école laïque, l’inscription "La commune de Mazaugues, à ses enfants victimes de la guerre".

En 1935, une autre municipalité inscrira au dos du monument "À bas toutes les guerres ! Vive la République universelle des travailleurs !".

En 1936, le maire Charles Fabre complète le ceinturage du monument avec deux plaques : l’une reprend une citation attribuée à Anatole France (L’union des travailleurs fera la paix du monde), l’autre une phrase de Jaurès (L’humanité est maudite, si, pour faire preuve de courage, elle est condamnée à tuer éternellement.)

A-bas-toutes-les-guerres—

300 000 enfants soldats. 43 millions de réfugiés pour cause de guerres.

1664 milliards de dollars de dépenses militaires.

Le viol des droits des peuples conduit à l’oppression de l’Humanité.

Retour en haut de la page

Vos commentaires

  • Le 11 novembre 2010 à 12:14, par Christiane En réponse à : La guerre de 1914-1918 : le creuset des totalitarismes

    http://rebellyon.info/La-guerre-de-...

    Courant Alternatif - 1914 - 1918 : Le creuset des totalitarismes

    Sommaire

    14-18 creuset des totalitarismes ........p. 3
    Les causes de la boucherie ........p. 4

    Le contexte (Stefan Zweig) ........p 7
    « Le 4 août n’est pas tombé du ciel » (RosaLuxembourg) ........p.8

    Le mouvement ouvrier vers l’Union sacrée ........p. 9

    La CGT ........p 9
    Le Parti socialiste ........p. 10
    La CGT vire de bord ........p. 10
    Les Anarchistes ........p. 11
    Les causes du reniement ........p.12
    Jaurès ........p.13

    L’opposition à la guerre s’organise en Europe ........p. 14

    La conférence de Zimmerwald ........p. 14
    Déclaration franco-allemande ........p. 16
    Déclaration de Karl Liebknecht ........p. 19
    Les soldats indigènes : les oubliés ........p. 19

    Le mouvement anarchiste et la guerre ........p. 20

    L’Internationale anarchiste contre l’Union sacrée ........p.20
    Le manifeste des seize pour l’Union sacrée ........p.20
    Réponse au manifeste des seize ........p. 21
    Un insoumis : Louis Lecoin ........p. 22
    Un ralliement prévisible ........p. 23

    Mutineries et révoltes de 1917 ........p. 24

    Les poilus contre l’armée française ........p. 25
    1917 : la reprise des grèves ouvrières ........p. 27
    Alsace : la liberté est en marche ........p. 29

    Ce numéro spécial ne traite bien sûr pas de tout ce que nous aurions voulu aborder. Il reste, malgré quelques incursions hors des frontières, très hexagonal pour ce qui concerne les soubresauts tragiques que connut le mouvement ouvrier. Dans l’Hexagone, il aurait fallu sans doute insister sur l’arrière, les immenses fortunes qui se sont constituées dans la foulée de la « modernisation » capitaliste qui fut finalement l’enjeu de ce massacre. Il aurait fallu aborder plus à fond les bouleversements sociologiques que cela entraîna : l’arrivée des femmes dans les usines et le déclin des paysans (ils étaient encore 50 % de la population active en 1914) dans les champs. Et le désarroi idéologique qui s’est installé ensuite entre les deux guerres. Le seul regret que nous n’avons pas est d’avoir laissé de côté l’histoire strictement militaire.

    Mensuel « Courant Alternatif » Hors-Série N°14 paru en décembre 2008 édité par l’Organisation Communiste Libertaire

    Disponible à commander à : Courant Alternatif c/o Maison de l’écologie - 4, rue Bodin - 69001 Lyon

  • Le 12 novembre 2010 à 08:45, par craone En réponse à : "À bas toutes les guerres !
    Vive la République universelle des travailleurs !".

    Combattons ces fléaux que sont patriotisme et nationalisme.

    Quelle connerie la guerre !

    Maudite soit la guerre !

  • Le 22 novembre 2010 à 19:03 En réponse à : "À bas toutes les guerres !
    Vive la République universelle des travailleurs !".

    L’article du mensuel Le Ravi est excellent !

Soutenir Mille Bâbords

Pour garder son indépendance, Mille Bâbords ne demande pas de subventions. Pour équilibrer le budget, la solution pérenne serait d’augmenter le nombre d’adhésions ou de dons réguliers.
Contactez-nous !

Thèmes liés à l'article

Luttes c'est aussi ...

0 | 5 | 10 | 15 | 20 | 25 | 30 | 35 | 40 | ... | 1120