Une tribune pour les luttes

La peine de mort a-t-elle été abolie ?

110ème suicide ou mort suspecte connu(e) en détention en 2011

Un suicide ou mort suspecte tous les trois jours en prison, 10 fois plus qu’en milieu libre, plus cette année qu’en 2010
La prison tue plus qu’à l’époque où il y avait la guillotine Par Laurent Jacqua, ancien détenu.

Article mis en ligne le samedi 31 décembre 2011

http://prison.eu.org/spip.php?page=rubrique&id_rubrique=69&annee=2011

Manquement grave de l’administration pénitentiaire. L’omerta [1] continue sur la réalité des chiffres quant aux conditions et lieu réel du décès.

Nous exigeons, les familles et proches exigent la vérité de la part de l’administration pénitentiaire et des autorités judiciaires afin que toute la lumière soit faite sur ces nouveaux décès.

Les familles et proches souhaitent une vraie prise en compte de leurs souffrances et une aide directe de la part de l’administration pénitentiaire.

Les autorités judiciaires doivent assumer toutes leurs responsabilités sur ces nouveaux décès.

110 suicides et morts suspectes connus depuis le 1er janvier 2011
Nous savons que ces chiffres ne reflètent pas la réalité. La création de l’Observatoire des suicides et des morts suspectes sur le site prison.eu.org a permis d’interpeller l’opinion publique.
www.prison.eu.org/spip.php ?page=ru...

« L’ensemble des études pointent comme des périodes de particulière vulnérabilité, outre l’entrée en détention, certains moments particuliers :
la période correspondant au jugement ;
le placement au quartier disciplinaire ;
la période postérieure à une tentative de suicide ou à une automutilation.
 ».
Circulaire du 26 avril 2002 NOR JUSE0240075C sur la Prévention des suicides dans les établissements pénitentiaires.

« Le droit à la vie : il est nécessaire de montrer que l’administration pénitentiaire doit tenir compte de cette obligation dans la mise en place de certaines procédures (quartier disciplinaire, isolement...). ».
Conclusion du 20 octobre 2003 du Rapport de la CNCDH sur les droits de l’homme en prison.

[Omerta : Par extens. Loi du silence imposée par un groupe. (Le nouveau Littré, 2006) Le véritable problème posé par ces statistiques est qu’elles sont globales : l’administration pénitentiaire se garde bien de communiquer le détail de son décompte macabre. Elle "omet" de publier la date, l’âge, le lieu dans la détention (quartier disciplinaire, quartier d’isolement cellule d’arrivant etc...), et cultive l’opacité la plus absolue lorsqu’il s’agit d’obtenir des explications précises quant aux conditions dans lesquelles ces femmes, ces enfants, ces hommes sont décédés.
Ces statistiques, transmises par l’Administration Pénitentiaire, ne disent rien sur les souffrances des proches, leur prise en charge psychologique, leur prise en charge financière, et sur la manière dont l’information leur est transmise ou pas.]

Maison d’arrêt de Fleury Mérogis
Suicide par suffocation de Gilles Crevel, 44 ans, en détention provisoire
Le 29 décembre 2011

Maison d’arrêt de Marseille - Les Baumettes
Suicide par pendaison de Janice Dauphinat, 42 ans, connue comme fragile, décédée, 24 heures après, à l’hopital
Le 27 décembre 2011

15/12 - M.A. Orléans Suicide par pendaison d’un homme, 56 ans, en détention provisoire

04/12 - M.A. Lons-le-Saunier Suicide par pendaison d’un homme, 61 ans

03/12 - M.A. Villeneuve-les-Maguelone Suicide par pendaison d’un homme, 23 ans, en fin de peine

01/12 - M.A. Angouleme Suicide par pendaison de Christiane Georgeon, 53 ans, en détention provisoire

30/11 - M.A. Lyon-Corbas Suicide par pendaison de Jérémy M., 25 ans, en détention provisoire

21/11 - C.P. Fresnes Suicide par pendaison de Yannick Noël, 28 ans, Guyanais, en détention provisoire

14/11 - C.P. Fresnes Suicide par pendaison d’un homme, 29 ans, en détention provisoire

08/11 - M.A. Lyon-Corbas Suicide par pendaison d’un homme, 43 ans, condamné le 21 octobre dernier à cinq ans de prison ferme

04/11 - M.A. Coulaines (ouverte depuis janv 2010) Suicide par pendaison d’un jeune homme, 18 ans, en détention provisoire


A lire avec les liens :
http://leplus.nouvelobs.com/contrib...

> Par Laurent Jacqua Ancien détenu
Edité par Hélène Decommer Auteur parrainé par Aude Baron

Les trente ans de l’abolition de la peine de mort que fêtent joyeusement certains Français aujourd’hui est une contre-vérité et une hypocrisie générale.

La prison tue plus qu’à l’époque où il y avait la guillotine.

On compte un suicide de détenu tous les trois jours. Pour cette année 2011, on en est déjà à 77. A cela s’ajoutent les décès en prison, les malades, les personnes âgées et les morts après prison – c’est-à-dire ceux qui se suicident une fois sortis. Au final, ça donne des chiffres explosifs.

Combien sortent vivants de 30 ans de prison ?

Quant aux peines très longues, ce ne sont ni plus ni moins que des peines de mort lentes. Passer vingt-cinq ou trente ans en détention, dans les conditions que l’on connaît, c’est une mort sociale et psychologique les dix premières années. Et si on arrive vivant à ce stade-là, il faut encore tenir dix ou vingt ans. Alors quand en plus on est malade, c’est carrément de la cruauté.

Combien en ai-je vu des détenus atteints d’un cancer, du Sida ou même simplement vieux, croupir dans le couloir de la mort ! De tous ceux de mon époque, je suis le seul qui s’en est sorti vivant. Y’a qu’à voir l’appel des 10 de Clairvaux, en 2006 - ces prisonniers qui demandaient qu’on abrège leurs souffrances en rétablissant la peine de mort – pour comprendre.

Mais les exemples plus récents ne manquent pas : cet été s’est produit le suicide du plus ancien détenu de France, 48 ans derrière les barreaux et une demande de libération conditionnelle rejetée. Il avait 68 ans. Quelques mois plus tôt, en janvier 2011, c’est un détenu aveugle et en fauteuil roulant qui s’était donné la mort. Par deux fois, sa demande de suspension de peine avait été refusée.

Pas de progrès

Je vois venir ceux qui me répondront que lorsqu’il y avait la peine de mort, il y avait aussi des suicides en prison. Je demande à voir les chiffres. Et surtout, les peines prononcées par les cours d’assises n’étaient pas aussi lourdes et on n’enfermait pas tout le monde comme aujourd’hui. L’article 64, qui disait qu’on ne mettait pas les fous en prison, était en vigueur. Il a été remplacé en 1994 et la conséquence c’est qu’on se retrouve avec beaucoup de détenus ayant des difficultés psychiatriques. Et puis de nos jours, on peut aller en prison pour tout et n’importe quoi, ce n’est plus la même population qu’avant.

La peine de mort – visible et symbolique – a donc été remplacée par des peines plus longues – moins visibles -, voire interminables à cause d’un dispositif comme la rétention de sûreté. Imaginez le truc : vous avez purgé votre peine, mais on vous garde encore en prison !

Il faut arrêter de s’enorgueillir de la France pays-des-droits-de-l’homme-qui-a-aboli-la-peine-de-mort. Tout ça c’est du flan. La peine de mort ne sera pas abolie tant qu’on aura cette politique pénale aussi folle et des prisons dans cet état. On parle de suicides de détenus, mais ces gens-là ne se seraient jamais donné la mort s’ils n’étaient pas en prison. C’est elle qui tue.

Les Français qui se réjouissent aujourd’hui des 30 ans de l’abolition ne sont jamais allés regarder dans le détail des maisons d’arrêt et des centrales. Moi j’y ai vu des dizaines de personnes mourir.


Maison d’arrêt de Remire-Montjoly - Guyane
Suicide par pendaison de Jean-Yves Edwige, 41 ans, incarcéré le mardi 25, il était signalé suicidaire
le 27 octobre 2011

Maison d’arrêt de Camp-Est - Nouvelle-Calédonie
Suicide par pendaison d’un homme, 23 ans, au quartier disciplinaire
le 24 octobre 2011

Maison d’arrêt de Mont de Marsan
Suicide par pendaison de Frédéric Chantier, 28 ans, en détention provisoire, avec des tendances suicidaires connues de tous
le 11 octobre 2011

08/10 - M.A. Varces Suicide par pendaison d’un homme, 51 ans, en détention provisoire

07/10 - M.A. Nanterre Mort suspecte de Jamal, 23 ans, décédé après 5 jours de mort cérébrale


Environ 300 personnes ont observé une minute de silence ce lundi en mémoire de Jamal Ghermaoui. L’administration pénitentiaire explique que le jeune homme s’est suicidé, sa famille n’y croit pas.

http://www.lesinrocks.com/actualite...

Jamal Ghermaoui avait 23 ans. Le 30 septembre, il est placé au mitard, le quartier disciplinaire de la maison d’arrêt de Nanterre, où il est enfermé depuis plusieurs mois pour infraction à la législation sur les stupéfiants.

Que se passe-t-il ensuite ? Le 3 octobre, les pompiers emmènent Jamal Ghermaoui, dans un coma profond, à l’hôpital de Nanterre. Il meurt sans s’être réveillé dans la nuit du 7 au 8 octobre. Il serait le 77e décès depuis le début de l’année dans les prisons françaises, selon le décompte des “suicides et morts suspectes” tenu à jour par l’association Ban public.

Suicide ou altercation violente ayant dégénéré ?

Suicide par pendaison, explique l’administration pénitentiaire. Selon elle, Jamal Ghermaoui a été placé au mitard après “avoir agressé un personnel de surveillance”. Le jour de son évacuation vers l’hôpital, il avait comparu devant la commission de discipline de la prison, d’après le communiqué :
"A l’énoncé de la sanction, la personne détenue a violemment réagi en se tapant à plusieurs reprises la tête contre le mur avant d’être maîtrisée par les personnels de surveillance. Ces agissements se sont déroulés devant témoin. La famille de l’intéressé a été avisée par le chef d’établissement peu après les faits."

La famille du détenu, elle, refuse ces explications, photos à l’appui. Elle penche pour une altercation violente avec les surveillants, qui se serait mal terminée. Le 8 octobre, sa soeur Ghariba expliquait à l’AFP :
"On ne nous a jamais parlé d’une commission de discipline, ni de sa réaction violente. C’est nous qui nous sommes étonnés de la marque rouge que mon frère avait sur le front. Il a des griffures au niveau des poignets et plusieurs hématomes mais bizarrement pas de trace au niveau de son cou.

Pour éclaircir les circonstances du décès, le procureur de Nanterre, Philippe Courroye, a confié une enquête à la police judiciaire des Hauts-de-Seine. Une autopsie devait avoir lieu dimanche.

"Hors de question de cautionner la thèse du suicide"

Ce lundi, au moins 300 personnes, principalement originaires de la cité du Luth, à Gennevilliers, où vit la famille Ghermaoui, se sont réunies devant la maison d’arrêt de Nanterre pour demander “la vérité et la justice”. Elles ont déposé une gerbe, sous le regard des Equipes régionales d’intervention et de sécurité (Eris) cagoulés, armés de flashballs et de gazeuses. Craignant un incident, l’un des organisateurs demande à tout le monde de rester “pacifique”. Quelques personnes pleurent doucement pendant la minute de silence.

Hassan Ben M’Barek, du Front des banlieues indépendants (FBI), accompagné de Rachid Nekkaz, décrit Jamal comme “un mec qui cherchait à faire sa vie, qui allait se marier”. Il est le seul à prononcer un discours devant l’assemblée :
“On ne souscrit pas à la thèse du suicide, il est hors de question de la cautionner. L’Etat et l’administration pénitentiaire seront condamnés pour la mort de Jamal. Ils doivent assurer la sécurité et la protection des détenus.”

Le procureur Courroye devait recevoir la famille Ghermaoui à la même heure que le rassemblement, où elle était présente. “On a essayé de décaler, mais on nous a dit : soit c’est aujourd’hui, soit c’est pas la peine”, regrette Hassan Ben M’Barek. Il espère qu’un autre rendez-vous sera fixé rapidement.

Sa présence et sa façon de se présenter comme l’organisateur de la manifestation ne plaît pas à tout le monde : certains amis de Jamal craignent la récupération. Dans l’attente d’éléments nouveaux, une prière est prévue ce vendredi à la mosquée du Port à Gennevilliers, et une marche silencieuse partira samedi après-midi de la cité du Luth.


http://www.prison.eu.org/spip.php?page=rubrique&id_rubrique=68

Le nombre de suicides ou de morts suspectes en prison ne diminue pas.
Un suicide ou mort suspecte tous les trois jours en prison,
10 fois plus qu’en milieu libre.

Manquement grave de l’administration pénitentiaire. L’omerta [1] continue sur la réalité des chiffres quant aux conditions et lieu réel du décès.

27/09 - M.A. Nice Suicide par pendaison d’un homme, 26 ans, roumain, en détention provisoire

18/09 - M.A. Paris - la Santé Suicide par pendaison d’un homme, 23 ans, en détention provisoire

02/09 - M.A. Foix Suicide par pendaison de Mickaël, 23 ans, en détention provisoire et malgré ses alertes sur sa fragilité

25/08 - M.A. Lyon-Corbas Suicide par pendaison d’une femme, 26 ans, après plusieurs séjours à l’hôpital psychiatrique

23/08 - C.P. Vezin le Coquet Suicide par pendaison de Christophe Piedoux, 42 ans, en détention provisoire

21/08 - M.A. Fleury Mérogis Suicide d’un homme, 21 ans, décédé après avoir incendié le matelas de sa cellule

19/08 - C.P. Vezin le Coquet Suicide d’un homme, âge inconnu

16/08 - M.A. Villeneuve-les-Maguelone Suicide par pendaison d’un homme, âge inconnu, en détention provisoire

07/08 - C.P. Ducos - Martinique Suicide par pendaison de Pierre-Just Marny, 68 ans, emprisonné depuis 1963 et considéré comme le plus ancien détenu de France

04/08 - M.A. Lyon-Corbas Suicide d’un homme, âge inconnu, par pendaison

31/07 - M.A. Fleury Mérogis Suicide d’un homme, quinquagénaire d’origine albanaise, en détention provisoire, en se tailladant les veines

29/07 - M.A. La Talaudière Suicide par pendaison d’un homme, 27 ans

21/07 - M.A. Lyon-Corbas Suicide d’un homme, 23 ans, par pendaison en détention provisoire

16/07 - M.A. Limoges Suicide de Pascal Bataille, 49 ans, en détention provisoire

14/07 - C.P. Béziers Suicide d’un homme, 43 ans, par pendaison six mois avant sa libération

13/07 - M.A. Nanterre Suicide d’un homme, 25 ans, par pendaison

13/07 - M.A. Perpignan Suicide d’un homme, 72 ans, par pendaison en détention provisoire

30/06 - C.P. Fresnes Mort suspecte d’un homme, 22 ans, dans l’incendie de sa cellule au quartier des arrivants

25/06 - C.D. d’Ecrouves Suicide de Sahmet Yilmaz, 22 ans, par pendaison

18/06 - C.P Havre Mort suspecte d’un homme, 56 ans, suite des coups ou à des chocs accidentels à la tête

18/06 - C.D. Vivonne Suicide d’un homme, 25 ans, par absorption de médicaments

16/06 - C.P. Toulon - La Farlède Suicide d’un homme, 34 ans, par pendaison en détention provisoire

12/06 - M.A. Bois d’Arcy Suicide d’un homme, 44 ans, par pendaison en détention provisoire, après une première tentative avant son incarcération

11/06 - C.D. Uzerche Suicide d’un homme, 47 ans, par pendaison
06/06

11/06 - C.D. Val-de-Reuil Suicide d’un homme, âge inconnu

01/06 - C.D. d’Ecrouves Suicide d’un homme, 28 ans, par pendaison après une première tentative

Nous exigeons, les familles et proches exigent la vérité de la part de l’administration pénitentiaire et des autorités judiciaires afin que toute la lumière soit faite sur ces nouveaux décès.

Les familles et proches souhaitent une vraie prise en compte de leurs souffrances et une aide directe de la part de l’administration pénitentiaire.

Les autorités judiciaires doivent assumer toutes leurs responsabilités sur ces nouveaux décès.


Maison d’arrêt de Besançon
Suicide d’un homme, 40 ans, en détention provisoire, par pendaison
le 3 juin 2011

M.A. Seysses
Suicide de Éric Constantin-Toye, 49 ans, en détention provisoire, par pendaison
26 mai 2011

C.P. Nancy-Maxéville
Mort suspecte de Jaouad Khalladi, 30 ans, en détention provisoire, par pendaison au quartier disciplinaire
24 mai 2011

Maison d’arrêt de Nice
Suicide d’un homme, âge inconnu, par pendaison au quartier d’isolement
le 15 mai 201

Maison d’arrêt Lyon-Corbas
Suicide d’un homme, 45 ans, par pendaison
le 8 mai 2011

C.P. Meaux-Chauconin
Suicide d’un homme, âge inconnu
le 6 mai 2011

M.A. Besançon
Suicide de Julien, 34 ans, par pendaison
le 1er mai 2011

Centre de détention Neuvic
Suicide d’un homme, 31 ans, par pendaison
le 29 avril 2011

Centre pénitentiaire de Domenjod, Saint-Denis-de-la-Réunion
Suicide de Mickaël Maguitte, 27 ans, par pendaison au quartier des arrivants
le 17 avril 2011

Maison d’arrêt du Havre
Suicide d’un homme, 23 ans, par pendaison au quartier disciplinaire
le 15 avril 2011


16 avril 2011

Un jeune détenu de 23 ans est mort après s’être pendu en utilisant son kit anti-suicide, jeudi au centre pénitentiaire du Havre.

Le jeune homme, qui avait été placé dans une cellule du quartier disciplinaire, « a roulé comme un journal » le pyjama en papier déchirable de son kit de protection et a ensuite utilisé le pyjama pour se pendre à des barreaux. Le jeune homme avait déjà tenté à plusieurs reprises de se suicider. Il s’agit du deuxième suicide dans cet établissement, inauguré il y a un an, en avril 2010.


Observatoire des Suicides et des morts suspectes
http://www.prison.eu.org/spip.php?page=rubrique&id_rubrique=68

25ème suicide ou mort suspecte connu(e) en détention en 2011

Le nombre de suicides ou de morts suspectes en prison ne diminue pas.
Un suicide ou mort suspecte tous les trois jours en prison,
10 fois plus qu’en milieu libre.

Manquement grave de l’administration pénitentiaire. L’omerta [1] continue sur la réalité des chiffres quant aux conditions et lieu réel du décès.

Maison d’arrêt de Fleury Mérogis
Suicide d’un homme, 41 ans, par pendaison
le 10 avril 2011

Centre pénitentiaire de Meaux-Chauconin
Suicide d’un homme, âge inconnu
le 9 avril 2011

Maison d’arrêt de Caen
Suicide d’un homme, 73 ans, par pendaison en détention provisoire
le 9 avril 2011

Maison d’arrêt de Bois d’Arcy
Suicide d’un homme, âge inconnu, par pendaison
le 8 avril 2011

Maison centrale de Saint Martin de Ré
Suicide de Julien, 28 ans, par pendaison au quartier disciplinaire
le 28 mars 2011

Maison d’arrêt de Coulaines
Mort suspecte d’un homme, 37 ans, par intoxication médicamenteuse
le 25 mars 2011

Maison d’arrêt Luynes
Suicide d’un homme, 25 ans, par pendaison
le 14 mars 2011

Maison d’arrêt Villepinte
Suicide d’un homme, en détention provisoire, d’une cinquantaine d’années par pendaison
le 8 mars 2011

Maison d’arrêt de Fleury Mérogis
Suicide d’un homme, sexagénaire, par intoxication médicamenteuse
le 24 février 2011


Rassemblement à la mémoire d’Azziz devant la prison du Pontet, samedi 5 mars à partir de 15h.

La prison du Pontet a ouvert en 2003. Déjà 14 personnes y sont mortes, suite à leurs conditions de détention et à leur manque d’espoir de vie dans cette société répressive.

Pour affirmer notre solidarité avec la famille d’Azziz B. (un jeune homme de 24 ans retrouvé pendu dans sa cellule, 8h après la fermeture des verrous),
pour dire notre volonté de voir traiter tous les humains comme des humains,
pour revendiquer notre volonté d’une justice équitable,
pour refuser l’enfermement systématique des parias désignés par le pouvoir,

nous appelons à un rassemblement devant la prison du Pontet, samedi 5 mars à partir de 15h.

Lire l’appel au rassemblement :
Mille Bâbords 16683

N’hésitez pas à amener vos CD, ceux qui sont à l’intérieur des murs sont encore sensibles à la musique et nous disposerons d’une sono...


Ban public

http://prison.eu.org/


15ème suicide ou mort suspecte connu(e) en détention en 2011

Le nombre de suicides ou de morts suspectes en prison ne diminue pas.
Un suicide ou mort suspecte tous les trois jours en prison,
10 fois plus qu’en milieu libre.

Manquement grave de l’administration pénitentiaire. L’omerta [1] continue sur la réalité des chiffres quant aux conditions et lieu réel du décès.

Maison Centrale d’Ensisheim
Suicide d’un homme par pendaison
le 4 mars 2011

Maison d’arrêt de Seysses
Suicide d’une homme, 35 ans, par pendaison
le 3 mars 2011

Maison d’arrêt de Reims
Décès d’un homme, 25 ans, après 3 semaines de coma après une tentative de suicide par pendaison
le 20 février 2011

Maison d’arrêt de Fleury Mérogis
Suicide d’une femme, 47 ans, par étouffement
le 20 février 2011

Maison d’arrêt de Luynes
Suicide d’un homme d’une quarantaine d’années par pendaison
le 18 février 2011

Centre pénitentiaire du Pontet
Suicide d’un homme de 24 ans
Le 13 février 2011

UHSA de Lyon - Hôpital du Vinatier
Suicide d’un homme d’une cinquantaine d’années par pendaison
Le 27 janvier 2011

Maison d’arrêt d’Agen
Suicide d’un homme, 28 ans, par pendaison
Le 27 janvier 2011

Maison d’arrêt de Dijon
Suicide d’Alain Delahaye, 45 ans, par pendaison
Le 21 janvier 2011

M.A. Bordeaux-Gradignan
Suicide de Mehmet Aydeniz, une trentaine d’année, par pendaison
Le 17 janvier 2011

C.P. Laon
Suicide de Médéric Histe par pendaison
En détention provisoire
Le 17 janvier 2011

M.A. Moulins-Yzeure
Suicide d’un homme de 21 ans
Le 15 janvier 2011

M.A. Lyon-Corbas
Mort suspecte de Farid Lamouchi, 41 ans, par pendaison
Le 10 janvier 2011

M.A. Moulins-Yzeure
Suicide d’un détenu de 43 ans par pendaison
Le 10 janvier 2011

M.C. Poissy
Suicide d’un homme de 62 ans par pendaison dans les sanitaires
Le 8 janvier 2011

Nous exigeons, les familles et proches exigent la vérité de la part de l’administration pénitentiaire et des autorités judiciaires afin que toute la lumière soit faite sur ces nouveaux décès.

Les familles et proches souhaitent une vraie prise en compte de leurs souffrances et une aide directe de la part de l’administration pénitentiaire.

Les autorités judiciaires doivent assumer toutes leurs responsabilités sur ces nouveaux décès.

Nous savons que ces chiffres ne reflètent pas la réalité. La création de l’Observatoire des suicides et des morts suspectes sur le site prison.eu.org a permis d’interpeller l’opinion publique.
www.prison.eu.org/spip.php ?page=rubrique&id_rubrique=68

«  L’ensemble des études pointent comme des périodes de particulière vulnérabilité, outre l’entrée en détention, certains moments particuliers :
la période correspondant au jugement ;
le placement au quartier disciplinaire ;
la période postérieure à une tentative de suicide ou à une automutilation.
 ».
Circulaire du 26 avril 2002 NOR JUSE0240075C sur la Prévention des suicides dans les établissements pénitentiaires.

«  Le droit à la vie : il est nécessaire de montrer que l’administration pénitentiaire doit tenir compte de cette obligation dans la mise en place de certaines procédures (quartier disciplinaire, isolement...). ».
Conclusion du 20 octobre 2003 du Rapport de la CNCDH sur les droits de l’homme en prison.


[1] Omerta : Par extens. Loi du silence imposée par un groupe. (Le nouveau Littré, 2006)

Le véritable problème posé par ces statistiques est qu’elles sont globales : l’administration pénitentiaire se garde bien de communiquer le détail de son décompte macabre. Elle "omet" de publier la date, l’âge, le lieu dans la détention (quartier disciplinaire, quartier d’isolement cellule d’arrivant etc...), et cultive l’opacité la plus absolue lorsqu’il s’agit d’obtenir des explications précises quant aux conditions dans lesquelles ces femmes, ces enfants, ces hommes sont décédés.
Ces statistiques, transmises par l’Administration Pénitentiaire, ne disent rien sur les souffrances des proches, leur prise en charge psychologique, leur prise en charge financière, et sur la manière dont l’information leur est transmise ou pas...


Observatoire des Suicides et des morts suspectes

http://www.prison.eu.org/spip.php?page=rubrique&id_rubrique=68

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Vos commentaires

  • Le 10 janvier 2011 à 11:47, par Timoxana En réponse à : Il y a eu au moins 113 suicides en détention en 2010
    Premier suicide de l’année 2011

    Bonjour,
    D’après les communiqués de ce matin, il y a eu 118 suicides dans les prisons françaises pour l’année 2010.

    L’année 2011 a, quant à elle, déjà été entachée d’un nouveau suicide à Poissy.

    Cordiales salutations
    Timoxana
    http://timoxana-timoxana.blogspot.com/2011/01/118eme-suicide-ou-mort-suspecte-connue.html

  • Le 7 décembre 2011 à 20:36, par Christiane En réponse à : La pauvreté en prison

    Extraits de l’interview de Marie Cretenet, juriste, responsable des enquêtes à l’OIP et rédactrice du rapport 2011, par Céline Rastello - Le Nouvel Observateur

    Où en est le travail en prison ?

    - Le droit du travail n’est toujours pas appliqué en prison. Les détenus n’ont pas droit au SMIC ni aux indemnités en cas de chômage technique, arrêt maladie ou accident de travail, et ne savent pas à l’avance combien de jours ou d’heures ils vont travailler. En termes de droits, les conditions de travail en prison sont dignes du 19e siècle. En terme de nature des tâches également : les travaux proposés consistent le plus souvent en le pli de prospectus, la mise en boîte d’objets,...

    De quelle manière s’illustre l’aggravation de la pauvreté, à laquelle vous venez de faire référence ?

    - En 2004, selon les chiffres de l’administration pénitentiaire, un détenu sur six vivait avec moins de 45 euros par mois. Si l’on prend en compte l’augmentation du nombre de détenus, nous faisons face aujourd’hui à un doublement du nombre de détenus vivant avec moins de 45 euros par mois. Or, si l’on veut vivre décemment, le coût de la vie en prison tourne autour de 200 euros par mois .

  • Le 15 décembre 2011 à 10:36, par sandrine En réponse à : 105ème suicide ou mort suspecte connu(e) en détention en 2011

    BONJOUR,JE SUIS LA SOEUR DE MICKAEL SUICIDER A FOIX LE 2SEPT2011 NOUS N AVONS TOUJOURS PAS DE NOUVELLES SUR SON SUICIDE TOUS LE MONDE FERME LES YEUX !!! J AURAI AIMEE AVOIR PLUS DE COMPATION DE LA PART DE LA PRISON AURIER VOUS LE NON D UN AVOCAT QUI POURRAIT NOUS AIDE A FAIRE LA LUMIERE SUR CETTE HISTOIRE CAR ICI EN ARIEGE ON NOUS DIS QUE CA SERT ARIEN IL S EST SUICIDER ET VOILA PERSONNE N EST RESPONSABLE SI DES PERSONNES VEULENT M AIDER JE LAISSE MON EMAIL MERCI vallon.sandrine35 chez gmail.fr

  • Le 30 juin 2012 à 22:45, par Val. En réponse à : 110ème suicide ou mort suspecte connu(e) en détention en 2011

    Vous vos indignez contre les suicides en prison or dans vos lignes je lis le nom d’un individu (je dis individu pour rester polie) qui a assassiné dans d’horribles circonstances une de mes proches.

    Malgré son suicide l’enquête a été poursuivie et il a été démontré que c’était un Tueur type serial killer.

    Faut-il regretter son suicide ?

    Peut-être simplement le regret pour la famille de la défunte qu’il n’y aura pas de procès pour le reste aucun regret non vraiment aucun car au moins nous sommes tous certains qu’il ne recommencera pas.

    J’ai plus de compassion pour les victimes et leurs familles que pour ces tueurs. Pas vous ?

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