Une tribune pour les luttes

jeudi 25 novembre 2010

LA PENNE SUR HUVEAUNE

20 h

20 h à la Masc, montée Malik Oussekine, 13821

Projection-débat

« Cleveland contre Wall Street » de Jean Stéphane Bron

Attac & la Masc

Si vous n’avez pas compris la crise financière dans ses complications ou ses détails, ce film est un bon moyen de vous informer.
ATTAC, depuis sa création, lutte contre ce qu’on appelle la dictature des marchés et la puissance devenue intolérable de "l’industrie" financière. La démocratie même est menacée puisque des plans d’austérité et de destruction des protections sociales sont mis en oeuvre dans toute l’Europe pour "rassurer les marchés". La politique se fait désormais à la corbeille, De Gaulle se retourne-t-il dans sa tombe ? La prochaine crise se profile à l’horizon, de nombreux économistes en conviennent, et les banques sont devenues trop grandes pour que les États les laissent faire faillite. Qui les renflouera à nouveau et avec quel argent ? Le nôtre, certes, mais les États sont déjà très endettés !... Alors ?

En janvier 2008, la municipalité de Cleveland, dans l’Ohio, assigne en justice vingt et une banques accusées d’être responsables des milliers de saisies immobilières (20 000 familles, 100 000 personnes environ expulsées). Wall Street bloque la procédure grâce à l’habileté de son armée d’avocats. Le documentariste suisse, Jean Stéphane Bron, décide alors de monter un procès virtuel où tout est faux, mais exact aussi puisque témoins, propriétaires, expulsés, courtiers sont les véritables protagonistes de l’affaire. Le film Cleveland contre Wall Street, fiction, raconte l’histoire vraie d’une crise mondiale et de ses conséquences locales. Ce qui se déroule est de fait passionnant. Au fur et à mesure des comparutions, si vous n’avez rien compris à la crise des subprimes , ce film la rend parfaitement limpide ; des banquiers très riches, pour devenir plus riches encore, inventent un moyen très efficace : accorder des crédits à taux exorbitants à une frange de la population démunie et non solvable, faire profiter de ces prêts regroupés en titres (titrisation) des actionnaires séduits par leur rentabilité, puis achever la bête en s’accaparant les biens des créditeurs incapables de rembourser. Ce fut une “innovation financière” : le risque que les banques avaient pris, elles s’en défaussèrent en le diffusant à des millions d’investisseurs, gros et petits grâce à cette titrisation. Le film rappelle ainsi la logique capitaliste : engager la responsabilité individuelle, celle même de ces pauvres qui ont voulu l’inaccessible et donc construit leur propre malheur ! La force de ce documentaire est de faire preuve jusqu’au bout d’une honnêteté intellectuelle qui garantit à chaque camp une équité de traitement. Le spectateur est désormais capable de forger son jugement sur le comportement rapace des banques (renflouées en Amérique comme en France par de l’argent public, celui des contribuables), sur la faillite de l’Amérique de la vie à crédit et du mirage de la surconsommation

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