Une tribune pour les luttes

vendredi 21 janvier 2011

MARSEILLE

18 h 29

Maison du Peuple Kurde, 29 bd Longchamp, 13001 (métro national)

Afrique, en toutes indépendances

organisé par Lectures du Monde & Peuple et culture Marseille

Vendredi 21 janvier
- 18h30 Lecture rencontre autour de « Afrique, en toutes indépendances », n°11, revue Riveneuve continents (mai 2010), animée par Sara Vidal
avec Antoine de Gaudemar, rédacteur en chef, Monique Agénor et Antoine Tshitungu Kongolo, auteurs
- 21h30 Projection discussion « Lumumba, la mort du prophète », de Raoul Peck (France/Suisse/Allemagne, documentaire essai, 1991, 68’)

Samedi 22 janvier 2011
- à partir de 19 h témoignages sur la création cinématographique avec Olivier Barlet (Africultures), et Antoine Tsitungu Kongolo (Poète ton silence est un crime, L’Harmattan)
- 19h30 « Kukan kourcia, le cri de la tourterelle », de Sani Elhadj Magori (Niger, documentaire, 2008, 62’)
Un long voyage du Niger à la Côte d’Ivoire, à la rencontre des Nigériens poussés à l’exil par Zabaya Hussey, jeune cantatrice adulée...
- 21h30 « Un transport en commun », de Dyana Gaye (France/Sénégal, comédie musicale, 2009, 48’)


Objectivement où peut-on arriver lorsque l’on est mal parti ?
Encore faut-il que nous reconnaissions que nous sommes mal partis !
Cinquante ans après nos indépendances, nous ne savons pas encore où nous, nous sommes arrivés.

Venance Konan, journaliste ivoirien

Lectures du Monde et Peuple et Culture Marseille vous proposent de débattre de l’histoire et desmémoires mises à mal en Afrique subsaharienne, tout en évoquant la vitalité de ce continent et en questionnant sa créativité littéraire et cinématographique.

Ce projet a germé en lisant le numéro de la revue Riveneuve Continents sorti en mai 2010 sous le titre ambigu Afrique, en toutes indépendances. Antoine de Gaudemar, rédacteur en chef de la revue, a proposé à des écrivains africains de réagir en toute liberté autour des idées d’indépendance et de 50 ans après.

Pluralité d’écritures : des nouvelles, des manifestes ironiques, des fulgurances poétiques...
Les lire, c’est se questionner sur la mémoire des luttes - confisquée ? - sur la stratégie du néo-colonialisme sans territoire, le rôle des élites, les histoires plus personnelles...

Et c’est lire le passé à la lumière du présent en donnant place à des artistes africains d’aujourd’hui, écrivains et cinéastes.

Il s’agit aussi de découvrir un peu de la création cinématographique de réalisateurs ou réalisatrices africains. Quels imaginaires et réalités révèle-t-elle ? Dans quelles conditions économiques et politiques se fabrique-t-elle ? Quels en sont alors les tribulations, les détours et les révélations ?

C’est à ces voyages faits de mots, de sons et d’images en question que nous vous invitons.

Lumumba, la mort du prophète de Raoul Peck (France/Suisse/Allemagne, Documentaire essai, 1991, 68’, Couleur)

Ce film a été pour moi une tentative de faire le point sur une partie de ma vie et d’inscrire une mémoire personnelle dans la trame de l’événement historique.
Raoul Peck

Documentaire de création où biographie et histoire, témoignages et archives constituent la trame d’une réflexion autour de la figure de Patrice Lumumba, déclaré premier héros national du Congo. Fondateur du Mouvement National Congolais, celui-ci n’a pas 30 ans lorsque les événements le propulsent sur la scène internationale. Premier ministre en 1960, alors que le pays vient d’accéder à l’indépendance, il ne restera que 3 mois au pouvoir. Arrêté par Mobutu, son ex-adjoint qui prendra par la suite le pouvoir, il est tué en janvier 1961 lors d’une tentative d’évasion (selon la version officielle...).

Kukan kourcia, Le cri de la tourterelle de Sani Elhadj Magori (Niger, documentaire, 2008, 62’, couleur)
Un long voyage du Niger à la Côte d’Ivoire, à la rencontre des Nigériens poussés à l’exil par Zabaya Hussey, jeune cantatrice adulée. Aujourd’hui, elle va vers eux avec une chanson qui leur demande de rentrer au pays. Le film soulève la question de la séparation de notre terre natale : pourquoi ces hommes sont partis de chez eux ? Et qu’est-ce qui les retient là-bas pendant tout ce temps ?


Un transport en commun de Dyana Gaye
(France/Sénégal, comédie musicale, 2009, 48’, couleur)
Road movie musical : Dakar, Sénégal. C’est la fin de l’été. Le temps d’un voyage de Dakar à Saint Louis, les passagers d’un taxi- brousse croisent leur destin et se racontent en chansons. La route est longue, la chaleur intense et les routes surchargées.

Les auteurs invités

Monique Agénor
Née à Saint-Denis de la Réunion. Comédienne, elle devient_ Auteur/producteur de films documentaires et finit par se consacrer avec beaucoup de plaisir à la littérature. Parmi ses œuvres, L’Aïeule de l’isle Bourbon (roman), Paris, l’Harmattan, 1993, Bé-Maho, Chronique des îles sous le vent (roman), Paris, Le Serpent à Plumes, 1996, Comme un vol de papang’ (roman), Paris, Le Serpent à Plumes, 1998.


Antoine Tshitungu Kongolo

Né à Lubumbashi (R D du Congo), écrivain, poète, nouvelliste et essayiste, A. T. Kongolo témoigne par ses nombreux projets d’écriture sur la mémoire et l’histoire du continent africain de la volonté de renouvellement de l’engagement de l’écrivain. A noter parmi ses œuvres : Les écrits de Paul Panda, Antoine Tshitungu Kongolo (éditeur), Poète, ton silence est crime, panorama de la poésie congolaise de langue française, Paris, L’Harmattan, 2003, Tanganyika blues (poèmes), Paris L’Harmattan, 1997, Fleurs dans la boue (roman), Kinshasa, Médiaspaul, 1995, Mon pays absent (poèmes), Bruxelles, Emile Van Balberghe, 1991.

Les réalisateurs des films projetés

Sani Elhadj Magori
Né en 1971, a travaillé comme journaliste pour différents magazines et journaux, français et nigériens. Suite à un Master 2 en réalisation documentaire de création, il se lance très activement dans la réalisation. Son deuxième documentaire, intitulé Pour le meilleur et pour l’oignon, s’est vu attribuer entre autres les prix Jean Rouch au Forum africain du film documentaire de Niamey en 2008 et Fatumbi au Festival International Jean Rouch 2010, Paris (France).

Dyana Gaye
Née à Paris en 1975, diplômée de lʼUniversité de Paris VIII – Saint-Denis. En 1999, lauréate de la Bourse Louis Lumière – Villa Médicis Hors les murs pour son scénario Une femme pour Souleymane, elle le tournera lʼannée suivante et obtiendra de nombreux prix. Parallèlement, Dyana Gaye a travaillé comme programmatrice à lʼA.C.I.D. (Agence du Cinéma Indépendant pour sa Diffusion) durant plusieurs années. En 2004, elle signe jʼai deux amours qui fait partie dʼune série de 15 courts-métrages intitulée “Paris, la métisse ». Son dernier court-métrage, “Deweneti” (2006), a reçu de nombreuses récompenses et sera nominé pour le César du court métrage en 2008.

Raoul Peck
Né en 1953 à Port-au-Prince (Haïti). Ses parents fuient la dictature haïtienne de Duvalier et s’installent au Congo. Après des études d’ingénieur aux Etats-Unis, en France et en Allemagne, il se tourne vers le journalisme, la photographie et le cinéma. Il a réalisé notamment Sometimes in April (2004), Moloch Tropical (2009), En 1994, il obtient le prix Nestor Al- mendros "Human Rights Watch" pour l’ensemble de son travail en faveur des Droits de l’Homme. De 1995 à 1997, il est Ministre de la Culture de la République d’Haïti. Il devient Président de la "Commission d’Aide au Cinéma Fonds Sud" (France), avant d’être nommé en janvier 2010 Président de lʼécole de cinéma la FEMIS (Paris). Son œuvre est radicalement engagée politiquement et socialement, avec pour thème récurrent l’héritage de la dictature post-coloniale.

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