Une tribune pour les luttes

Collectif pour la nouvelle friche

LYON - La Friche RVI se relocalise

Appel à soutien au nouveau lieu autogéré

Article mis en ligne le vendredi 21 janvier 2011

Chères ami.e.s et soutiens,

Voici le moment où la friche RVI prend un nouveau départ même si nous ne
sommes plus dans notre lieu, la force de cette expérience collective
unique bouillonne encore dans nos corps et dans nos cœurs, et nous
décidons aujourd’hui de porter cette énergie dans d’autres murs.

Cela, nous ne pouvons le réaliser sans votre aide, et pour ça nous vous
proposons plusieurs solutions :

- En nous retrouvant sur place pour partager, échanger ...construire avec
nous

- En diffusant l’information

- En signant et renvoyant l’appel à soutien que vous trouverez ci-dessous à
cfa.rvi chez free.fr
et à la mairie de Lyon
aux adresses suivantes :
najet.jaouadi chez mairie-lyon.fr
et gerard.collomb chez mairie-lyon.fr
ou par fax à ce numéro
04 72 10 50 24

Ce texte est modifiable à loisir selon vos envies. il n’est pas la voix
unique des frichard.e.s mais aussi celle de toutes les personnes qui se
sentent concernées par nos pratiques.

Plus d’infos sur ce tract :
http://reso.friche.free.fr/friche/QuiQuoi.pdf

www.friche-rvi.org

reso.dontexist.org

Merci à tous !

collectif pour la nouvelle friche


Le Fort Lamothe occupé par les frichards, et c’est bien Blandant !
Soutien à l’occupation du Fort Lamothe (Blandan
)


LE TEXTE DE SOUTIEN :
vous le trouverez en pdf ici :
http://reso.friche.free.fr/friche/lettre_soutien.pdf
et le voici en texte...


Nous, associations, collectifs et individu-e-s de Lyon et d’Ailleurs,
soutenons l’occupation de ces bâtiments au cœur de la ville par les
artistes issus de la friche RVI.

Si nous soutenons cette occupation, c’est d’abord parce qu’il nous
apparaît que les Frichard-e-s sont légitimes dans leur démarche.
L’incendie qui a détruit au soir du 19 décembre 2010 1/16ème de la surface
globale de la friche RVI, (alors même que le tribunal de grande instance
de Lyon avait confirmé en novembre et pour six mois encore la poursuite de
la convention signée en 2004), ne nous semble en aucun cas justifier leur
mise à la rue sans aucune solution véritable de relocalisation.
Le traitement réservé aux artistes nous parait indigne d’une ville qui se
veut « promotrices de toutes les cultures », car par ce geste, la mairie
reconnaît explicitement que «  toutes les cultures » n’ont pas la même
valeur. Cultures de la rue, de la débrouille et de la solidarité,
cultures des free party et de la musique libre, culture de
l’auto-organisation, cultures de formes artistiques multiples et mobiles…
Le problème, plus profond encore, c’est qu’à la Friche, il n’a jamais
seulement été question de cultures mais non moins de vies auxquelles ces
cultures n’ont jamais cessé d’être attachées, et que ces vies là,
débordantes et remuantes, la mairie ne veut plus en entendre parler.

Nous pensons nécessaire qu’il existe à Lyon des lieux dans lesquels la
culture ne soit pas séparée des autres dimensions de l’existence. En
proposant la relocalisation sur le site de Lamartine, la tentative de la
mairie nous apparaît aller dans un sens diamétralement opposé à nos
aspirations : évaluer des « projets artistiques », individualiser des
«  démarches » et ce faisant retirer toute la puissance d’expérimentation
sociale et créatrice de la Friche. Mais ce que la mairie n’a pas compris,
et qui est attesté par cette occupation, c’est qu’à la Friche et
maintenant dans ces nouveaux locaux, il n’est pas si évident de séparer
l’art de l’existence, de séparer «  projet artistique labellisable » et vie
quotidienne et collective.

Le problème rencontré par la Friche n’est malheureusement pas un cas isolé
ni spécifique à la création artistique. Plus largement, Lyon est rendue de
plus en plus hostile aux populations considérées comme indésirables, la
pénurie de logements accessibles et d’hébergements d’urgence, la
surveillance accrue des espaces publics, l’expulsion systématique des
habitats précaires ou les arrêtés municipaux visant la prostitution de rue
sont autant de manières d’exclure peu à peu tous ceux et celles qui ne
participent pas selon la mairie à une ville « attractive » économiquement.
La qualité de vie à Lyon ne dépend pas pour nous de sa capacité à attirer
touristes et investisseurs mais bien plutôt de permettre à tous et toutes
de prendre place dans la ville.

Par le soutien que nous apportons en ce jour au collectif issu de la
friche RVI, nous refusons avec lui les logiques de rentabilité économique,
d’évaluation, d’individualisation et de qualification des pratiques
culturelles. Nous refusons de voir les usagers et usagères de la Friche,
et tous ceux qui comme eux et elles ne répondent pas aux critères de la
marchandisation de l’espace urbain se voir contraints de disparaître de
l’agglomération lyonnaise.


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