18 h 30 au local d’Attac, 26 Boulevard des Dames, (4ème étage) 13002 (Métros Jule Guesde ou Colbert)
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La Côte-d’Ivoire et la Tunisie font l’actualité depuis plus d’un mois. Toutes deux colonisées à titre divers par la France, elles ont eu des parcours différents. La Côte-d’Ivoire appartient comme beaucoup de pays subsahariens francophones aux nations les plus pauvres. La Tunisie, qui figure parmi les bons élèves du capitalisme néolibéral mondialisé, est classée dans la catégorie des pays émergents. En Côte-d’Ivoire, une première analyse ferait apparaître le problème des contradictions ethniques comme la cause principale des impasses du développement, tandis qu’en Tunisie, la dictature de Ben Ali, renversée par le mouvement populaire, aurait présenté l’avantage d’éliminer l’islamisme, de promouvoir largement l’éducation et le statut personnel des femmes. Comment oublier, même vu de France, la persistance et le poids dans ces pays, de l’ingérence militaire et politique de l’ancienne métropole, qui tire encore les ficelles par le biais d’ « élites » autochtones soi-disant autonomes, dans un système institutionnel copie conforme ? Comment négliger la présence de milliers d’entreprises françaises dirigées par des expatriés, de la transnationale à la plus petite PME ? Comment ne pas expliciter ce qui pérennise la colonie dans l’occupation de l’espace, des villes, dans l’agriculture de rente, le tourisme et les industries extractives ou textiles ? C’est ainsi qu’apparaissent les responsabilités de la post-colonie, inconsciente, comme vilipendée, mais au fond acceptée. L’exposé nous conduira de l’étude de ces deux pays à la mise en cause d’une cécité doublée d’une bonne conscience hexagonale. La République coloniale ne met-elle pas en difficulté le consensus sur le mythique modèle républicain français issu des Lumières ?
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