Une tribune pour les luttes

Fermeture des Camps de rétention

Incendie du Camp de rétention de Marseille (CRA du Canet)

Les suites ....
- Les comparution JLD continuent à Nîmes : comptes-rendus
- Le collectif "sans papiers ni frontières" appelle à la création d’un comité de soutien aux 6 personnes détenues aux Baumettes
Réunion vendredi 18 mars à 18 h à la Chrysalide (14 rue Bénédit, entre la Friche et le palais Longchamp)
+ Communiqués du FTCR, de la CIMADE de Nîmes et de Forum Réfugiés.

Article mis en ligne le vendredi 18 mars 2011

Compte-rendus de la journée du jeudi 17 mars 2011

A 9h30, dix des retenus transférés du CRA de Marseille suite à l’incendie, étaient convoqués au tribunal pour l’appel sur leur maintien en rétention décidé par le JLD mardi 15 mars.

Lorsque le juge arrive, les retenus ne sont toujours pas là. Le représentant de la préfecture indique que leur transfert vers la tribunal a été retardé par un « léger début d’incendie » au CRA de Nîmes. (Nous n’avons pas d’infos plus précises à ce sujet.) Rapidement, la PAF arrive mais avec seulement cinq des dix retenus. On apprend que tôt ce matin quatre sont sortis du centre pour être expulsés*, et qu’un cinquième, qui lui devait bien être emmené au tribunal, a refusé de sortir du centre de peur d’être lui aussi expulsé

Malgré tout, l’ensemble des dossiers seront traités.

La défense des avocats porte à nouveau sur les conditions de transfert, qui ne respectaient pas le «  droit des personnes ». Pas d’accès aux soins, aux avocats, aux téléphones, pas de traducteur et beaucoup avec très peu d’habits. Les mêmes conditions qui dans de nombreux autres cas de transferts collectifs (Bonifacio, occupants de la «  jungle » de Calais, retenus de l’incendie de Vincennes, retenus de Marseille suite à la fermeture du Canet pour légionellose), avaient permis à nombres de retenus d’être libérés. Malgré ces nombreux antécédents faisant jurisprudences, l’ensemble des appels seront rejetés et les retenus maintenus en rétention.
Il est à noter que lundi matin, le même juge avait jugé un autre retenu et décidé de sa remise en liberté, pourtant lui aussi transféré du Canet, donc la même affaire, et avec en face les mêmes arguments de défense.

Nous manquons d’éléments pour donner des chiffres, mais il est certain que sur l’ensemble des retenus transférés lors de l’incendie du Canet, très peu auront été libérés. Un avocat, très maladroit, disait dans sa plaidoirie lors de l’audience de mardi : « Nous comprenons que la préfecture ne veut pas que le fait d’incendier un centre de rétention devienne un moyen pour les retenus d’obtenir leur libération... ».
Il semble que cette fois-ci, c’est le message que la justice a fermement décidé de faire passer.

*On apprendra également plus tard, qu’au moins un d’entre eux, emmené à Marignane, s’est opposé à son embarquement. Il n’a donc pas été expulsé ce jour là.


Jeudi 17 mars

Des camarades à Marseille tentent d’empêcher l’expulsion de Mr AY Onder, kurde, dont la femme a le statut de réfugié. Mr Ay était un retenu du cra du Canet et fait parti des transférés à Nîmes suite à l’incendie. Sa famille et des amis sont mobilisés à l’aéroport ce matin à Marseille.

Mr AY n’est pas parti ! il est retourné au CRA de Nîmes, il a un passage au JLD aujourd’hui.


APPEL A MOBILISATION

En
empêchant les expulsions des retenus de Nîmes, en organisant la
solidarité avec les inculpés du CRA du Canet, affirmons de l’extérieur notre
soutien à cette révolte de l’intérieur !

- Rendez vous Jeudi 17 mars au Palais de justice de Nîmes,
rue des arènes, Cours d’appel du JLD, pour l’appel des personnes
passées au JLD le 15/03. Les audiences auront lieu à partir de 9h00, et
ensuite à partir de 14h00.

- Réunion
vendredi 18 mars à 18 h à la Chrysalide (14 rue Bénédit, à Marseille,
entre la Friche et le palais Longchamp), pour discuter du soutien aux
6 inculpés de l’incendie du CRA du Canet (actuellement en détention
provisoire aux Baumettes).

Comptes-rendus du JLD du 15 mars 2011

Le JLD
(Juge des Libertés et de la Détention) de Nîmes statuait mardi 15 mars
sur les requêtes de remise en liberté déposées par des retenus
transférés à Nîmes suite à l’incendie mercredi 09/03 au Centre de
Rétention Administrative (CRA) de Marseille.

Le procès concernait 18 personnes, une quinzaine de personnes était
présente en soutien. Les
avocats se sont mis d’accord avec le juge et avant le procès pour faire
un jugement COLLECTIF, c’est à dire de ne pas prendre le temps de ne
pas plaider pour chaque retenu !!!!

Les deux plaidoiries avancées par les avocats étaient :
- Sur le fond : les conditions de transfert ne respectaient pas le "droit
des personnes
", l’exercice effectif des droits des étrangers en
rétention est compromis : attente du transfert dehors de 17h00 à 23h00
et sans qu’ils aient pu récupérer leur manteau, les retenus étaient
menottés, et ils n’ont pas eu accès aux soins (au-delà des premiers
secours) ni au téléphone et aux traducteurs. A ce jour, ils n’ont
toujours pas récupéré leurs effets personnels.
Le juge a refusé d’entendre les retenus sur les conditions de transfert
 !!!
Deux retenus présents dans la salle avaient manifestement besoin de
soins, de plus, aujourd’hui encore, certains crachent noir.
- Sur la
forme : l’administration doit donner un avis de transfert au JLD et à
la préfecture du lieu de départ et d’arrivée avant ou pendant le
transfert. Or pour l’ensemble des détenus, au moins un de ces avis a été
transmis après leur arrivée à Nîmes. Et pour 4 d’entre eux, il manquait
des avis. Par
ailleurs, la durée du transfert (qui pour certains plus de 12 heures) a
été très longue et ce qui s’est passé pendant ce laps de temps reste
très opaque : hospitalisation ? garde à vue ? Aucun papier ne l’indique.

Lors
d’autres épisodes de transferts collectifs (Bonifacio, Afghans de
Calais, retenus de l’incendie de Vincennes, retenus de Marseille suite à
la fermeture du Canet pour légionellose), les retenus avaient été
libérés, nous espérions la même chose aujourd’hui.
Les circonstances exceptionnelles et
les vices de procédure avancés par la défense n’ont pas été considérés
par le JLD qui prétexte au contraire une mise à l’abri
des personnes transférées, et a refusé la libération de 14 des 18
retenus présents ce matin - 4 d’entre eux ont eu la "chance" d’avoir un
dossier trop plein de vices de forme pour être maintenus en rétention-.
12 ont fait appel de leur maintien en rétention.
3 personnes ont été
libérés 4h plus tard, et le 4ème, est repassé au JLD (le même juge !!)
l’après midi même et il a été de nouveau décidé de sa libération. La
préfecture a fait appel et il est toujours au CRA de NImes.

De
quelle mise à l’abri parle-t-on ? trimbaler comme un troupeau des
personnes entravées et les laisser 5 jours sans soin ni vêtements de
rechange, pour finir par refuser leur demande de libération au vu des
circonstances... En termes de mise à l’abri, à notre connaissance, aucun
exercice d’alerte incendie n’a eu lieu
depuis l’ouverture du CRA de Marseille, et si l’incendie avait eu lieu
deux heures plus tard, les retenus seraient probablement morts
intoxiqués car enfermés dans leurs cellules.
Les
personnes de la Cimade et de Resf présentes aux audiences nous avaient
prévenues : le JLD de perm 2 semaines par mois est réputé pour être le
plus
sévère... il plaisantait effectivement avec le représentant de la
préfecture tout au long des 2 audiences, le rejoignant dans son
argumentaire... D’ailleurs lors des audiences du même JLD l’après midi,
la totalité des personnes entendus (10) ont été maintenues en rétention.

"Notre volonté n’est pas de réclamer l’amélioration des CRA. Il n’y a
aucun aménagement possible de ces lieux sinon leur destruction
" (Feu au
centre de rétention, ed. Libertalia, 2008)
Un centre cramé c’est
de nombreuses cellules d’enfermement en moins et autant d’arrestations
et d’expulsions qui n’auront pas lieu.
Feu aux centres de rétention. Ni papiers, ni frontières. Liberté de
circulation et d ?installation.

— -

Le JLD (juge des libertés et détentions) de Nîmes statuait aujourd’hui sur les requêtes de remise en liberté déposées par les retenus transférés suite à l’incendie mercredi 09/03 du CRA de Marseille à Nîmes.

Les conditions de transfert ont été déclarées indignes par la défense : les retenus étaient menottés avec des liens en plastique, n’ont pas eu accès aux soins (au-delà des premiers secours), ni à des effets personnels depuis mercredi dernier. Le jugement de ce matin s’est fait collectivement et n’a pas permis d’entendre les témoignages des retenus sur leurs conditions de transfert, qui paraissent opaques : imprécisions sur le temps de transfert, avis aux autorités compétentes hors-délai, liens en plastiques, pas d’accès au téléphone...
Lors d’autres épisodes de transfert collectif (Bonifacio, Afghans de Calais, retenus lors de l’incendie à Vincennes), les retenus avaient été libérés, nous espérions la même chose aujourd’hui.
Les circonstances exceptionnelles et les vices de procédures avancés par la défense n’ont pas été considérés par le JLD qui prétexte au contraire une mise à l’abri des personnes transférées, et a refusé la libération de 14 des 18 retenus présents ce matin qui avaient déposé une requête exceptionnelle de demande de libération. Le parquet a directement fait appel pour 1 personne, relibérée, reappel du parquet dans la foulée, Monsieur est donc toujours au CRA ce soir... ça peut durer longtemps à ce rythme !

Sur 24 personnes annoncées pour le jugement, seules 18 ont comparu. Où sont passé les 6 autres ? expulsées discrètement, libérées ? on n’en sait rien... Quant aux 15 prolongation de rétention, c’est 15 expulsions probables...
De quelle mise à l’abri parle-t-on ?

Sinon cet après midi devant le même jld, 10 retenus (dont un groupe de 8 tunisiens qui venaient d’arriver à Menton ou Nice, et un jeune comorien dont toute la famille est à Marseille et qui demandait une assignation à résidence) passaient pour prolongation de rétention, tous prolongés.

Les personnes de la cimade et de resf présentes aux audiences nous avaient prévenu, le JLD de permanence 2 semaines/mois, est réputé pour être le plus sévère... il plaisantait effectivement avec le représentant de la préfecture tout au long des 2 audiences, le rejoignant dans son argumentaire...

Une expulsion est prévue demain matin viens-je d’apprendre...

Christine + quelques autres en visite de Marseille au JLD de Nimes pour assister aux audiences, en soutien aux retenus.

L’équipe de la cimade, les copines de resf30 et les avocat-e-s nous ont remercié d’être venu-e-s, ils se sentent moins seuls du coup. Quant au JLD, je ne pense pas que davantage de monde dans la salle d’audience l’ait touché ! tant pis, on continue...


Lundi 14 mars 2011

Ce qui suit nous a été transmis par écrit depuis le centre de rétention de Nîmes

«  Lundi 14 mars 2011

Au nom de tous les retenus du centre de rétention de Marseille

Madame, Monsieur,

voilà, le mercredi 9 mars vers les coups de 16h, un incendie s’est déclenché au centre de rétention de Marseille. On s’est trouvé prisonniers par le feu et beaucoup plus par la fumée très toxique. Les flics ont ouvert la porte d’entrée et ont pris rapidement deux ou trois détenus. Les pompiers sont venus 20 min après. Une partie des détenus a failli mourir par la fumée qui est très toxique. Grace à Dieu, on a été sauvés de justesse. On a été conduit par les flics et les pompiers dans une salle pour les soins, malheureusement. On a été soigné rapidement, légèrement, ce qui est normal aux yeux de l’Etat français parce qu’on est sans papiers. Aucun droit. On a passé toute une soirée dans une cour, à l’air, jusqu’à 23h, et puis on a été conduits dans une petite salle de 12m2. On était 36 personnes. Entre 23h30 et minuit, ils nous ont conduits au centre de rétention de Nîmes.

Pire que des animaux, on est restés dans une salle jusqu’au petit matin. Beaucoup d’entre nous étaient malades. Ils avaient des brûlures aux poumons et à la gorge. Il y en a qui sont encore malades. Jusqu’à aujourd’hui on n’a pas reçu nos affaires, il nous manque plein de choses, les lunettes de soleil et l’argent qui restaient dans nos poches. »


Deux des détenus qui ont été transférés à Nîmes sont passés ce samedi devant le JLD, ils ont fait appel de la décision de leur maintien en rétention.

Audience de la cour d’appel du JLD de Nîmes ce lundi 14 mars à 9h30 :

Première affaire :

L’avocat plaide qu’il n’a pas eu accès au dossier de son client qui est resté bloqué à Marseille. Il fait référence à une jurisprudence, établie suite à l’incendie du CRA de Vincennes en 2008, qui stipulait que le transfert suite à un incendie n’excusait pas le fait que les détenus n’aient pas accès aux « droits » élémentaires (de s’habiller, de se restaurer et de se laver,…). Mr. I ajoute qu’il a besoin de soins. Il a très mal à l’épaule. Il n’a pas pu récupérer sa prothèse dentaire restée dans sa cellule après l’incendie.

Le juge estimant qu’il s’agissait d’une atteinte aux droits de la personne à décidé de sa libération immédiate.

Deuxième affaire :

Le juge s’étonne d’avoir un papier de la préfecture qui l’informe que Mr. O est sorti du CRA de Nîmes ce matin même à 5h, sans précision s’il a été expulsé ou libéré. L’avocat se désiste de l’affaire. Pas de jugement.

Nous apprenons plus tard, de l’intérieur du CRA, que Mr. O est bien sorti du centre ce matin pensant qu’on l’emmenait chez le juge. Il apprend une fois dans la voiture qu’il se dirige vers l’aéroport de Marignane pour l’expulser. Lors de son embarquement, il se débat et refuse de monter dans l’avion jusqu’à ce que les keufs se résignent et le reconduisent au CRA de Nîmes. (Mr. O ne souhaite pas retourner en Tunisie notamment parce que depuis le 21 janvier dans le village de Raf , 107 personnes, dont des membres de sa famille, sont portées disparues.)

Il avait fait appel contre son maintien en rétention, parce que lors de son passage samedi devant le JLD son dossier, dont son attestation d’hébergement, était resté bloqué à Marseille.

Il reste donc au CRA de Nïmes.

Nous avons aussi appris qu’une des personnes transférées du CRA de Marseille a été expulsée aujourd’hui, il a été reconduit à la frontière italienne.

Vous pouvez appeler directement les détenus au CRA de Nîmes aux

0466277977
/71
/81
/58
/69
/60

PS : La plupart des détenus ayant perdus leurs affaires dans l’incendie du CRA, ils demandent si on peut leur apporter des vêtements (tous types d’habits masculins).


Dimanche 13 mars 2011


INCENDIE AU Camp de rétention DE MARSEILLE :

Mercredi 9 mars, le Centre de Rétention Administrative (CRA) du Canet à
Marseille a partiellement brûlé.

Des retenus ont été transférés à l’hôpital. Deux personnes ont été
libérées et les 49 autres retenus ont ensuite été transférés au CRA de
Nîmes. Jeudi, une dizaine de retenus ont été ramenés à Marseille pour
une garde à vue au commissariat de l’Evêché à Marseille (dont M. Soihili
qui était au parloir lors de l’incendie !).

6 d’entre eux, soupçonnés d’avoir mis le feu, ont été placés samedi en
détention préventive à la prison des Baumettes. Les autres ont été
retransférés au CRA de Nîmes.

Depuis vendredi, approximativement 5 personnes ont été libérées du CRA
de Nîmes. Il reste environ 35 retenus marseillais à Nîmes, qui devraient
passer devant le Juge des Libertés et de la détention (JLD) à partir de
ce lundi 14 mars.

Le collectif "sans papiers ni frontières" appelle à la création d’un
comité de soutien aux 6 personnes détenues aux Baumettes :

Réunion vendredi 18 mars à 18 h à la Chrysalide (14 rue Bénédit, à
Marseille, entre la Friche et le palais Longchamp), pour discuter du
soutien aux inculpés du CRA.

Contact : sanspapiernifrontiere chez yahoo.fr


La FTCR DEMANDE LA LIBÉRATION DES 6 RETENUS MIS EN PRISON APRÈS L’INCENDIE du CRA de MARSEILLE

Six hommes de nationalités algérienne et tunisienne ont été mis en examen et écroués à la prison des Baumettes après l’incendie du centre de rétention administrative de Marseille (CRA) qui a fait trois blessés graves mercredi. Les hommes, âgés entre 20 et 30 ans, et qui ont justifié leur geste en évoquant leur mécontentement face aux mauvaises conditions de rétention, ont été mis en examen pour destruction de bien public.

La FTCR demande la libération immédiate des six retenus qui vivent dans des conditions de rétention plusieurs fois dénoncées.

La FTCR demande l’application effective des conventions et recommandations européennes en matière des droits des migrants ainsi que la fin de la politique de criminalisation en la matière.

Paris le 13 mars 2011

Pour la FTCR, le président

Tarek BEN HIBA


Communiqué de presse de la cimade (CRA de Nîmes)

Défense des Etrangers Reconduits
Centre de Rétention Administrative de Nîmes
162, avenue Clément Ader
30 000 NIMES
Tel : 09 64 10 27 88 / 06 77 12 43 32
Fax : 04 66 21 97 09

Nîmes, le 11/03/2011


COMMUNIQUE DE PRESSE

Mercredi 9 mars vers 16 heures un grave incendie a ravagé le centre de rétention de Marseille. 51 étrangers en situation irrégulière y étaient retenus.

Pris en charge par les pompiers, ces personnes sont restées dans la cour du centre de rétention pendant près de six heures. Leurs vêtements étaient inadaptés, certains étaient chaussés de tongs. Pendant ces six heures ils n’ont pas eu d’accès au téléphone, ni à des toilettes. Aucune prise en charge psychologique n’a été mise en place.

Dans la soirée, 34 personnes ont étés transférées vers le centre de rétention de Nîmes. Ces personnes qui venaient de subir un traumatisme, certaines étant très choquées, ont été menottés, et ce de manière si serrée que certaines en avaient des traces aux poignets.

Arrivés vers 1 heure 20 du matin au centre de rétention de Nîmes, les étrangers ont tous étés entassés dans un local de 20 m2. Certains, déjà incommodés par les fumées respirées à Marseille, se sont sentis mal. Le temps que les policiers les auditionnent un par un, les derniers n’ont pu gagner une chambre que vers 6 heures 30 du matin.

Le jeudi 10, 3 personnes qui avaient étés transférés à l’hôpital ont été amenées au centre de rétention de Nîmes.

Ce manque de considération pour la personne étrangère n’est pas nouveau : lorsque le CRA de Marseille avait été contaminé par la légionellose, l’administration avait laissé la bactérie se développer sans prendre les mesures adéquates, au mépris de la santé publique.

Au centre de rétention de Nîmes, lors d’une récente épidémie de gale, alors que dans la même situation toute école se voit fermée et désinfectée, l’administration avait méprisé les protocoles hospitaliers et laissé des personnes se contaminer.

Au-delà de la violation des droits de retenu administratif (accès au téléphone, à un avocat, aux visites, menottage…), l’administration démontre son mépris des droits de l’homme. Faisant prévaloir à tout prix l’objectif de reconduite, elle déshumanise l’étranger qui n’est considéré que comme un chiffre sur le tableau des expulsions.

Les retenus ont déposé des requêtes auprès du juge des libertés qui statuera prochainement sur l’atteinte à leurs droits.

Contact presse :

Catherine VASSAUX



Forum Réfugiés

Incendie au CRA de Marseille

Mercredi 9 mars, un incendie s’est déclaré dans le Centre de rétention administrative de Marseille – Le Canet, entraînant sa fermeture.

Le Centre avait rouvert le 2 février dernier, après un mois et demi de fermeture et avec une capacité réduite à 66 places (sur une capacité théorique de 136 places), du fait de l’épisode de la legionnella présente avec des taux anormalement élevés dans les canalisations d’eau, et le risque sanitaire qui s’ensuivait.

Lorsque l’incendie s’est déclaré, 51 personnes étaient retenues au Centre. Si aucune victime n’est à déplorer, grâce à l’intervention rapide des pompiers, en revanche une douzaine de retenus (dont quatre dans un état sérieux) et deux agents de police ont été intoxiqués par l’inhalation de fumées toxiques et évacués vers deux hôpitaux marseillais.

37 retenus ont été transférés au Centre de rétention de Nîmes, avant que trois autres retenus les rejoignent au sortir de l’hôpital.

Le visionnage des vidéos tournées par les caméras du Centre a conduit les autorités à placer en garde à vue 11 retenus soupçonnés d’être les auteurs de l’incendie.

Au-delà de la nécessaire recherche de la vérité, Forum réfugiés s’inquiète de l’état de santé psychologique des retenus qui ont été transférés au Centre de Nîmes, et demande qu’un soutien psychologique leur soit proposé.


http://www.midilibre.com/articles/2...

Au moins cinq des trente-sept personnes arrivées jeudi au centre de retention administrative de Nîmes (Cra) devaient retrouver la liberté hier en fin de journée. C’est ce qu’a décidé la juge des libertés et de la détention qui a étudié, hier matin, le sort de sept étrangers en situation irrégulière. Six autres sans-papiers devaient passer devant le juge dans l’après-midi.

Tout a débuté dans la journée de mercredi. Suite à un incendie survenu au Cra de Marseille, trente-sept personnes avaient été transférées, par car, dans la nuit de mercredi à jeudi, au centre nîmois. La Cimade et le réseau RESF sont aussitôt entrés en action, les premiers pour établir les dossiers de ces sans-papiers, les seconds pour suivre ces étrangers en situation irrégulière. « Nous voulons rester vigilants », disent deux adhérentes de RESF qui se relaient au cours des audiences.

Hier, la requête d’une dizaine de personnes a pu être étudiée. En matinée, cinq ont obtenu la remise en liberté, sur la base notamment de l’article 7 de la directive européenne dite de retour, qui exige « un délai approprié allant de sept à trente jours pour le départ volontaire ». Avec remise en liberté automatique. Les audiences se poursuivent aujourd’hui.

AGATHE BEAUDOUIN



Jeudi 10 mars

Les retenu-e-s qui ne sont pas en cause dans l’incendie, dont M. Soihili, ont été renvoyé-e-s vers Nimes, où le JLD statuera demain.
L’appel à rassemblement demain matin à 10h. Place de Lenche est maintenu puisque des personnes sont toujours en GAV.


Bilan de la journée (bien compliquée) concernant les retenus transférés de Marseille à Nîmes mercredi soir, suite au départ d’un incendie au CRA.
( Voir Mille Bâbords 16794)

Finalement :
- 37 retenus ont été transférés à Nîmes
- 11 ont été hospitalisés (sans qu’on ait eu vraiment de nouvelles d’eux)
- 2 ont été libérés.

Vous pouvez allez voir la vidéo de France 3 locale ici http://www.educationsansfrontieres.org/article34956.html

Mais leur calvaire, pour certains en tout cas, ne s’est pas arrêté là : un groupe de 7 hommes et un autre groupe (moins important apparemment) ont été escortés en fin d ’après midi de Nîmes vers Marseille pour être placé en garde à vue afin d’enquêter sur les responsabilités concernant l’incendie.

Parmi elles, M. Soihili (voir pétition http://www.educationsansfrontieres....), père comorien de 3 enfants (dont un avec un handicap aux pieds), alors que celui-ci était au parloir au moment du départ du feu !!!
Lui et d’autres (combien ?) sont retournés rapidement sur Nîmes. D’autres seraient toujours en GAV à Marseille.

Un rassemblement a eu lieu jeudi soir devant l’Evéché pour demander leur libération.


Incendie au CRA de Marseille
Mercredi 9 mars, un incendie s’est déclaré dans le Centre de rétention administrative de Marseille – Le Canet, entraînant sa fermeture.

Le Centre avait rouvert le 2 février dernier, après un mois et demi de fermeture et avec une capacité réduite à 66 places (sur une capacité théorique de 136 places), du fait de l’épisode de la legionnella présente avec des taux anormalement élevés dans les canalisations d’eau, et le risque sanitaire qui s’ensuivait.

Lorsque l’incendie s’est déclaré, 51 personnes étaient retenues au Centre. Si aucune victime n’est à déplorer, grâce à l’intervention rapide des pompiers, en revanche une douzaine de retenus (dont quatre dans un état sérieux) et deux agents de police ont été intoxiqués par l’inhalation de fumées toxiques et évacués vers deux hôpitaux marseillais.

37 retenus ont été transférés au Centre de rétention de Nîmes, avant que trois autres retenus les rejoignent au sortir de l’hôpital.

Le visionnage des vidéos tournées par les caméras du Centre a conduit les autorités à placer en garde à vue 11 retenus soupçonnés d’être les auteurs de l’incendie.

Au-delà de la nécessaire recherche de la vérité, Forum réfugiés s’inquiète de l’état de santé psychologique des retenus qui ont été transférés au Centre de Nîmes, et demande qu’un soutien psychologique leur soit proposé.

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Vos commentaires

  • Le 17 mars 2011 à 09:35, par Christiane En réponse à : "Qui sont les sans-papiers ?"

    Cornebarrieu.

    http://www.ladepeche.fr/article/201...

    Le centre de rétention de Cornebarrieu reçoit entre 5 et 10 personnes par jour. Un site ultra-sécurisé avec fil de fer, grillages, caméras…

    Naufragés de l’espoir, ils racontent…

    Ils rêvaient d’une autre vie et ont risqué la leur pour venir en France. Ils se retrouvent en rétention au centre de Cornebarrieu près de l’aéroport de Blagnac. Histoires croisées de ces naufragés de l’immigration, à l’heure où le Conseil d’État tranche sur leur sort.

  • Le 17 mars 2011 à 09:55, par Christiane En réponse à : "Un moyen honteux d’arrêter les sans-papiers"

    http://www.ladepeche.fr/article/201...

    « On recherche un homme de type Nord-Africain, d’environ 35 ans, 1 mètre 80, aux cheveux courts, aux yeux marron foncé noir, au visage ovale, avec une barbe naissante ». C’est sur la base de ce signalement émis il y a plus d’un an par un juge de Brest que des policiers ont procédé à un contrôle d’identité sur un Tunisien, la semaine dernière, boulevard de Strasbourg, dans le centre ville de Toulouse. Le contrôle a révélé que cet homme était sans papiers mais aussi qu’il n’avait aucun rapport avec l’affaire brestoise, sera expulsé vers la Tunisie.
    Pour Me Gilles Guiraud, son avocat, ce contrôle d’identité, sur la base de ce signalement, ouvre la porte à des dérives. « C’est très confus. Cette fiche est très vague. Pourquoi l’a-t-on arrêté lui à Toulouse alors qu’un homme est recherché à Brest ? Pourquoi a-t-on pensé qu’il s’agissait bien de la personne recherchée ? Il n’est pas le seul à correspondre à cette description, loin de là. ça va permettre le contrôle de plusieurs millions de Maghrébins en France. Il y a un énorme risque de contrôles purement arbitraires. Si demain, un juge fait un signalement aussi vague sur un Noir, tous les Noirs pourront être contrôlés ! Pourtant, le contrôle d’identité est soumis à différentes conditions liées à l’article 78 du Code de procédure pénale. »

    (...)

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