Une tribune pour les luttes

M. Soilihi, père de 3 enfants, n’a finalement pas été expulsé !!!

Article mis en ligne le samedi 12 mars 2011

Il aura fallu une forte mobilisation, pacifique et déterminée, ce samedi 12 mars à l’aéroport de Marignane pour faire entendre raison aux autorités préfectorales.

Dès l’information que M. Soilihi était extrait du centre de rétention de Nîmes, environ 150 manifestants, dont sa femme et ses enfants, ont convergé vers Marignane pour protester contre cette expulsion et informer les personnes présentes sur l’aéroport.

Sympathisant-e-s du RESF, membres de la communauté comorienne, enseignant-e-s et parents d’élèves, voisin-e-s de quartier, militant-e-s associatifs, syndicaux et politiques, citoyen-ne-s préoccupé-e-s par la banalisation des discours xénophobes et sécuritaires qui tentent d’insuffler un climat de peur dans le pays… chacun-e a voulu témoigner activement de sa solidarité avec M. Soilihi et sa famille jusqu’au bout.

En France depuis 11 ans, père de 3 enfants dont deux scolarisés et un handicapé (malformation aux pieds), travailleur dans la restauration (secteur pourtant en tension a-t-on l’habitude d’entendre)… personne ne comprend l’entêtement de la préfecture des Bouches du Rhône à vouloir expulser coûte que coûte M Soilihi.

Rien ne peut justifier qu’on brise une famille et l’avenir d’enfants de la sorte, sauf à obéir aveuglément et machinalement à une politique du chiffre qui fait fi des droits les plus élémentaires dont celui de vivre en famille.

Après plusieurs heures de mobilisation sur l’aéroport : victoire ! M. Soilihi est ramené au centre de rétention de Nîmes. Le commandant de bord aurait refusé son embarquement assure-t-on du côté de la police. La mobilisation solidaire, entrainant des retards sur plusieurs vols dont celui que devait prendre M. Soilihi, a indéniablement contribué à cette décision. Si ce n’est pas la préfecture elle-même qui l’a prise…

Quoiqu’il en soit, Rachida, Hanane et Rachid ont besoin de leur papa. Zaïnaba a besoin de son mari. Son employeur a besoin de lui.
La préfecture doit donc arrêter son acharnement et ne pas demander la prolongation de sa rétention qui prend fin dimanche 13 mars et en aucun cas tenter de l’expulser en catimini via Paris d’ici là.

L’ensemble des manifestants du jour, applaudis à l’issue de leur action par des passagers ayant pourtant été retardés dans leur voyage, restent vigilants quant à l’évolution de la situation et demandent avec toujours la même détermination que M. Soilihi soit rendu aux siens.

Sa femme et ses enfants sont ici, son travail est ici, ses amis aussi… sa vie est donc ici. S’il fallait s’en convaincre, la mobilisation de ce samedi 12 mars à Marignane le démontre sans contestation possible.

Il faut donc qu’il soit régularisé !

RESF13, le 12 mars 2011

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