Une tribune pour les luttes

MARSEILLE - Rassemblement Unitaire de commémoration.

31ème anniversaire du printemps amazigh
10ème anniversaire du printemps noir.

Samedi 16 avril 2011 à 14h30 aux Mobiles (Haut de la Canebière)
+ Quelle place pour le mouvement amazigh dans les soulèvements populaires en cours en Afrique du Nord ?
Réunion publique le samedi 16 avril à 18h00, Maison du Maroc.

Article mis en ligne le samedi 16 avril 2011

Depuis le début de l’année 2011, un soulèvement populaire embrase l’ensemble des pays de l’Afrique du Nord. Ce mouvement a déjà précipité la chute des dictateurs Benali en Tunisie et Moubarek en Egypte. La contestation est sur le point d’entraîner la chute du système Kadhafi en Libye, en phase ascendante au Maroc, mais n’arrive pas à fédérer les nombreux mouvements sociaux en Algérie.

Ces insurrections populaires ont les mêmes causes : une misère sociale pour le plus grand nombre, un enrichissement indécent pour une extrême minorité et une absence totale de liberté (d’expression, de presse, etc.…). Elles ont les mêmes ambitions : mettre un terme aux régimes répressifs issus des indépendances formelles et construire une société où régneraient liberté et justice sociale. Ces insurrections sont le fait de toute la société et notamment de sa composante la plus jeune dont les perspectives se trouvent bloquées.

Le mouvement culturel amazigh, né des révoltes populaires d’avril 1980, dont on commémore cette année le 31ème anniversaire, a un passé de lutte non négligeable. Des générations de militantes et de militants ont eu à affronter ces régimes autoritaires, souvent dans l’adversité et l’isolement. Elles ont subi les affres de la prison, de la torture et beaucoup de leurs camarades sont morts assassinés par ces pouvoirs. Les revendications, portées sur la place publique par ces générations, ne diffèrent presque pas de celles mises en avant par les contestations actuelles. L’issue de ces soulèvements populaires intéressera sans nul doute le mouvement Amazigh.

Quelle place et quel rôle peuvent prendre les courants Amazighs dans ces contestations ? Doivent – ils s’engager en mettant à contribution leur expérience acquise tout au long des années 1980 et 1990 ou bien se contenteront – ils de suivre de loin l’évolution de cette défiance généralisée des peuples de Tamazgha (Afrique du Nord) à l’endroit des régimes despotiques ?

Pour débattre de ces questions, l’association ZARI pour la promotion de la culture Amazighe dans les Bouches du Rhône et Radio Galère vous convient à une réunion publique débat le

SAMEDI 16 AVRIL 2011 A 18H00
A LA MAISON DU MAROC
8, rue Fort Notre Dame Marseille 6ème

(En direction du Pharo à partir du vieux port, c’est la 1ère rue à gauche après la place aux huiles)

Programme :

18h00 : Introduction au débat avec :
Moussa HARIM, Ecrivain Amazigh (Libye).
Youssef El Moussaoui, Responsable d’association (Rif- Maroc)
Nadir BETTACHE, Universitaire, Président d’association (Algérie)

20h30 :collation et moment festif.

PAF : libre.


Vous voulez vous informer sur l’ actualités amazighe ?
Ecoutez : "Tiγri Ussirem" tous les vendredi de 21h30 à 23h 
Sur Radio GALERE (88.4khz ou http://www.radiogalere.org)


MARSEILLE - Rassemblement Unitaire de commémoration.

31ème anniversaire du printemps amazigh
10ème anniversaire du printemps noir.

Au 20 avril 2011, cela fera trente et un ans que le soulèvement populaire de Kabylie contre la tyrannie donna le signal de départ à l’assaut de la citadelle d’un des régimes les plus répressifs au monde : le régime algérien. Cela fera aussi dix ans que ce régime, via un corps de sécurité – la gendarmerie nationale, et devant l’opinion publique internationale, mena dans cette même région, une répression sanglante qui a fait cent vingt six morts par balle et plus d’un millier d’handicapés à vie. A ce jour les assassins et leurs commanditaires ne sont toujours pas jugés. Désormais entre ce pouvoir et la Kabylie, il y a un fleuve de sang.

Ces deux événements ont franchi les frontières de la Kabylie. Ils sont devenus des repères pour le peuple amazigh de l’Afrique du Nord dans sa longue marche vers la liberté, l’épanouissement de sa langue et de sa culture et la justice sociale.

Commémorer ce double anniversaire cette année ne participe nullement d’un quelconque concours à la victimisation. Le faire dans le contexte actuel du processus en cours, de libération du joug des dictatures néo coloniales des pays de la rive sud de la Méditerranée, permet de proclamer devant l’opinion publique des populations non berbérophones de ces pays et l’opinion publique internationale, que le combat débuté en 1980, aurait pu être celui de l’ensemble des peuples d’Afrique du Nord. En effet les revendications mises en avant ne visaient pas, comme le martelait à l’époque la propagande mensongère du pouvoir algérien, une tentative de sécession, mais, bien au contraire, la mise en place d’une société où régneraient la liberté et la justice sociale pour tous.

Commémorer ce double anniversaire collectivement cette année, prouvera aussi que nous sommes parti prenantes du processus en cours, en ce sens que nos revendications doivent apparaître à toutes les étapes de la démarche engagée pour la construction de la Démocratie dans les pays de Tamazgha (Afrique du Nord).

Commémorer ce double anniversaire collectivement cette année, c’est rappeler enfin que l’impunité doit être abolie dans la société démocratique de l’Afrique du Nord de demain. Dans ce sens, la justice doit être rendue aux victimes de la répression du printemps noir de 2001, par le ré engagement des poursuites contre les assassins et leurs commanditaires.

Pour toutes ces raisons, les organisations signataires appellent à un rassemblement le

Samedi 16 avril 2011 A 14h30
Aux Mobiles (Haut de la Canebière) MARSEILLE

A cette occasion nous
- Saluons les luttes en cours dans les pays de la rive sud de la Méditerranée et sommes partie prenantes de ce processus.
- Disons avec les peuples en lutte : Pouvoirs DEGAGEZ !
- Demandons l’arrêt de l’oppression du peuple amazigh, et la réhabilitation de sa langue, sa culture et son identité plusieurs fois millénaire.

Organisations signataires
Association Identités et Partages (Montpellier), Association ZARI (Marseille), Amitiés Kabylie –Bouches du Rhône(Marseille), Association Tagmats (Lyon), RCD - Immigration (Marseille), MAK- Marseille.

Soutenu par :
La Maison du Peuple Kurde, Radio Galère, Collectif Solidarité Maghreb,

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