Une tribune pour les luttes

Elles vivent à Marseille depuis trois générations, à Mazargues depuis 40 ans pour les plus anciennes

40 familles à la rue ?
Empêchons leur expulsion

OUF ! La cour d’appel d’Aix a rejeté hier l’ expulsion pour des raisons de sécurité .

Article mis en ligne le vendredi 8 avril 2011

La cour a estimé que la société Adoma gestionnaire des lieux pour la ville avait "toute connaissance de la situation des lieux" .


http://www.marsactu.fr/2011/04/08/g...

Gitans de Mazargues : soulagés mais pas tirés d’affaire

Par Arnaud MURTAS

le 8 avril 2011

La cour d’appel d’Aix-en-Provence a débouté jeudi la société Adoma dans l’affaire qui l’oppose aux locataires du terrain d’Eynaud, à Mazargues (9e). La société d’économie mixte (SEM) avait réclamé l’expulsion de tous les occupants en arguant que les accords d’hébergement avaient été rompus dès lors qu’une construction illégale, remettant en cause les conditions de sécurité, avait vu le jour.

Cependant, étant donné que le gestionnaire du site était au courant depuis 2005 des conditions d’occupation, que le rapport du commandant des marins-pompiers date de 2006 et qu’une nouvelle convention d’occupation avait été signée en 2007, la cour a jugé que l’argument de la situation d’urgence n’était pas recevable.

L’expulsion n’aura donc pas lieu. En tout cas pas tout de suite. « Quand nous les avons contactés pour leur annoncer la bonne nouvelle, ils ont vraiment été soulagés, explique Caroline Godard de Rencontres Tsiganes, association qui soutient la cause des résidents du terrain d’Eynaud depuis le début de l’affaire. Malgré tout, nous ne pensons pas qu’Adoma veuille en rester là. Ce terrain semble convoité, ils vont tout faire pour le récupérer ». Des suppositions qui n’ont pour l’instant pas été confirmées par Adoma. Aujourd’hui, c’est silence radio, la personne en charge du dossier au sein de la SEM n’étant pas disponible.

Cette décision ne résout cependant pas tous les problèmes. Bien conscients que la sécurité n’est pas totalement assuré sur un terrain aussi exigu, les résidents souhaitent poser les bases d’un discours serein avec les élus pour trouver ensemble des solutions au lieu de convocations aux commissariat et d’une lettre d’huissier.

« Ils savent que ce terrain est trop petit pour eux, c’est pour cela qu’ils demandent un dialogue avec les acteurs sociaux. Afin de trouver des solutions raisonnables en adéquation avec les attentes de chacun », souligne Caroline Godard. Du côté de l’adjoint à la mairie Michel Bourgat, qui est intervenu par le passé sur ce dossier, et de Didier Reault, élu UMP du secteur, on reconnaissait lundi avoir «  joué la montre », assurant qu’une réunion était en préparation.


La Marseillaise du 5 avril

http://www.20minutes.fr/article/700...

solidarité Quarante familles sont menacées d’expulsion d’un terrain à Mazargues (9e)

Marie-Dominique arpente le campement, des photos en noir et blanc de son grand-père à la main. «  C’est un ancien combattant des forces françaises libres, assène-t-elle. Il s’est battu pour la dignité de l’Homme. On n’a rien appris du passé  : les préjugés créent toujours des guerres.  » Comme elle, une quarantaine de familles d’origine catalane sont menacées d’expulsion du terrain municipal qu’ils occupent depuis plus de 40 ans à Mazargues (9e). Sa mère, ses deux fils, sa fille et ses six petits-enfants vivent dans des caravanes à deux pas de chez elle. «  Pour nous, la famille, c’est important. On ne peut pas vivre séparés et ici, on peut rester ensemble  », raconte-elle.
« Depuis 45 ans, je paye un loyer »
En 1993, le terrain où ils étaient installés a été réduit de moitié, pour faire un terrain de boules et une buvette. Depuis, ils sont contraints de vivre à l’étroit. «  Ils demandent en vain de nouveaux emplacements, explique Alain Fourest, de l’association Rencontres Tsiganes. Il y a quatre générations de familles sur ce terrain et aujourd’hui la ville veut les mettre dehors mais on va porter plainte  ». En novembre dernier, un premier juge a ordonné l’expulsion. Les familles attendent le jugement en appel prévu jeudi. (...)



Rencontre avec les familles du terrain Eynaud du lundi 4 avril .

Les boites à lettres de la sédentarisation à Mazargues !

La rencontre-rassemblement contre l’expulsion

La conférence de presse

Les coquettes habitations des familles sédentarisées ici depuis plus de 40 ans


Association Rencontres Tsiganes

À Mazargues 40 familles expulsées dans les prochains jours

Conférence de presse et rencontre avec les familles

Depuis plus de quarante ans pour les plus anciennes, elles sont installées à Marseille sur un terrain municipal en face du cimetière américain, 47 avenue Delattre de Tassigny. Elles payent un loyer à la société ADOMA qui gère ce terrain pour le compte de la ville de Marseille. Elles font ainsi partie de la communauté marseillaise depuis trois générations, les enfants sont scolarisés et les parents, commerçants, artisans ou salariés, sont inscrits sur les listes électorales mais sont toujours étiquetés « gens du voyage » !..

En 1993, le terrain qu’elles occupaient a été réduit de moitié alors que les enfants et les petits-enfants nés ici atteignaient l’âge adulte. Elles se sont ainsi trouvées à l’étroit et ont demandé depuis longtemps de nouveaux emplacements.

Aujourd’hui, la seule réponse qui leur est faite par le gestionnaire à la demande de la Mairie de Marseille en invoquant le risque d’insécurité c’est une assignation au tribunal pour expulsion et démolition des chalets et des mobile homes. Un premier jugement en date du 25/11/2010 a ordonné leur expulsion.

Pour plus d’informations, vous êtes invités à rencontrer ces familles

le LUNDI 4 avril à 11 h au 47 avenue Delattre de Tassigny à 11 h (Bus 21 Bourse-Luminy, arrêt Stade Eynaud, trajet de 36 mns)

info portfolio

La Marseillaise du 5 avril
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Vos commentaires

  • Le 4 avril 2011 à 17:19, par Rocky En réponse à : 40 familles à la rue ?
    Empêchons leur expulsion

    Je trouve cela totalement scandaleux. Moi meme voisin (en face du terrain de camping)
    Je n arrive tjrs pas a y croire. Expulsé des gens Comme ca du jour au lendemain en pretextant un motif d’insecurité... Alors que moi meme j’ai connu c’est gens la au debut des années 1970 Dans un terrain 2 fois plus grand au niveau superficie (faut savoir que ses residents on eté privé de moitié du terrain initialement prevu pour les gens du voyage)mes voisins sont écoeuré du sort qui leur arrive. C’est ca la france ?

  • Le 4 avril 2011 à 17:39, par Alexandre En réponse à : 40 familles à la rue ?
    Empêchons leur expulsion

    Tu as peu etre raison mais tu ne viendra jamais a bout des projets immobilier du 8 et 9 eme arrondissement... La RENTABILITÉ voila fondamentalement le problème. Je connais de vue les locataires de ce terrain on sait tous que 80% d’eux occupe les marchées de marseille. Ce sont des gens honnêtes avec qui je n’ai jamais Eu de problème ou entendu quoi que ce soit,qui sont la depuis 3 generations, qui vote comme vous et moi et surtout qu’ils sont citoyen FRANCAIS !!!
    C ’est gens la seront toujours caricaturé comme "voleurs de poules"

  • Le 4 avril 2011 à 21:33 En réponse à : 40 familles à la rue ?
    Empêchons leur expulsion

    dégoûtant ! que peut-on faire pour eux ?

  • Le 5 avril 2011 à 09:13, par Christiane En réponse à : 40 familles à la rue ?
    Empêchons leur expulsion

    http://www.marsactu.fr/2011/04/05/g...

    Gitans de Mazargues : 40 familles au voyage forcé ?
    Par Arnaud MURTAS le 5 avril 2011

  • Le 13 avril 2011 à 20:39, par manouchka En réponse à : 40 familles à la rue ?
    Empêchons leur expulsion

    scandaleux comment voulez vous parlez d’intégration de sédentarisation les gens du voyage seront tjrs chassé ont dérangent parce que nous sommes différent man dieu apprenez a nous connaitre avant de nous jugez laisser tombé les préjugés ....venez a notre rencontre nous sommes pas des animaux simplement des hommes dans nos veines coulent le même sang que le votre dans nos yeux les même larmes...

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