19 h à Mille Bâbords, 61 rue Consolat, 13001 (métro réformés - tram national)
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Il fut un temps où les partis politiques et les syndicats étaient plus vivaces et où, face aux difficultés collectives, les humains réagissaient de façon plus concertée.
Constatons en tout cas un paradoxe : les inégalités sociales se sont d’autant plus accentuées que les moyens de s’organiser politiquement pour les endiguer ont été facilités par le développement des communications.
Si donc les liens de solidarité se sont dissous ou ne pèsent plus grand chose, d’où cela vient-il ?
Rappelons-nous d’abord que le système économique qui structure aujourd’hui la planète, le capitalisme, est fondé sur une croyance ancrée en occident depuis le XVIIIe siècle : l’humanité "progresse" du fait que chacun de ses membres devient moralement autonome. L’individu voit ses intérêts privilégiés à ceux du groupe auquel il appartient. Face aux institutions (en premier lieu la famille) et au nom de la liberté, il s’affranchit de plus en plus de règles collectives qui, auparavant, allaient de soi... La liberté individuelle serait-elle donc l’autre nom de l’égoïsme ?
Non, répondent beaucoup d’esprits critiques, y compris chez les adversaires du capitalisme : il ne faut pas confondre l’égoïste, qui ne voit que son seul intérêt, et l’individualiste, qui considère l’intérêt de tous les individus (qu’il appelle "l’intérêt général" et proclame "valeur universelle"). Voilà qui, certes, est beau sur le papier mais de plus en plus difficilement perceptible dans les faits.
L’égoïsme n’est pas roi, nous rétorquera t-on, il n’y a qu’à regarder la floraison des ONG, la multiplication des actions caritatives et le succès des réseaux sociaux. En effet... Mais si tout cela n’était finalement qu’un voile idéologique ? Et s’il était tout simplement illusoire de croire que l’on peut "se faire des centaines d’amis" par la médiation d’un clavier et d’un écran ?
Extraits