Une tribune pour les luttes

Collectif Antinucléaire 84

Le CAN 84 exige la fermeture définitive des 4 réacteurs nucléaires du Tricastin

Commémoration du 25ème anniversaire de la catastrophe de Tchernobyl
lundi 25 avril 2011 à 14 heures sur la place du Palais des Papes à Avignon.

Article mis en ligne le samedi 23 avril 2011

Communiqué de Presse du 13 avril 2011

Risques sismiques, vétusté avérée, incidents à répétition, risques d’inondations, non-conformité aux normes de sécurité, conception périmée : le site nucléaire du Tricastin et ses 4 réacteurs nucléaires doivent être fermés de toute urgence et définitivement.

En l’espace de dix ans, le nombre d’incidents mineurs et d’anomalies sur les installations nucléaires françaises a doublé selon le rapport 2010 de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) : plus de 150 sur les installations nucléaires du triangle de la mort militaro-civil Tricastin-Marcoule-Cadarache (plus de 1.000 incidents recensés l’année dernière en France)

Au Tricastin, le 7 juillet 2008 l’usine Socatri/Areva était la scène d’une fuite de 74kg d’uranium rejetés dans les rivières de la Gaffière et l’Auzon, entraînant la contamination des nappes alluvionnaire et rendant des hectares de cultures impropres à la consommation. Quelques mois plus tôt ce sont des barres de combustible radioactif qui restaient bloquées en l’air pendant plusieurs jours à la centrale Edf menaçant toute la Provence d’une catastrophe nucléaire.

Les analyses d’eau du robinet effectuées depuis par le Collectif Antinucléaire 84 ont révélé des contaminations au tritium radioactif dans plusieurs villes et villages du département de Vaucluse. Mais, les fanatiques du nucléaire font planer la loi du silence sur le Vaucluse.

Les témoignages accablants ont mis en lumière de façon flagrante tous les manquements, dysfonctionnements, incompétences, bricolages, non-déclarations d’incidents, déficiences techniques et organisationnelles de l’exploitation au quotidien des installations nucléaires

Toutes les installations nucléaires de Provence se trouvent sur des zones sismiques

Région la plus nucléarisée d’Europe, la Provence est le terrain de jeu des nucléocrates apprentis-sorciers qui ont implanté leurs installations sur les grandes failles (sud-sud ouest et nord-nord est) d’Aix-en-Provence-Durance, de Nîmes et d’Alès qui se subdivisent en faisceaux, accompagnés de failles transversales d’Est en Ouest. Aucune magnitude de séisme serait neutre et sans effet sur les installations.

Les scientifiques enregistrent depuis quelques années en Provence des chapelets de micro-séismes dans les zones nucléarisées, notamment ceux survenus en 2002-2003 dans le secteur de Tricastin. On n’est jamais certain qu’une secousse de plus forte magnitude ne va pas survenir.

Vieillissement dramatique des installations nucléaires et conception inadéquate

Le vieillissement des centrales nucléaires est un facteur aggravant. Or à ce jour, les 4 réacteurs du Tricastin ont plus de 30 ans d’âge. Tous les éléments des réacteurs vieillissent : les générateurs de vapeur, l’enceinte de béton, les soudures, tout…et en particulier les cuves du réacteur qui jouent un rôle essentiel vis-à-vis des trois fonctions de sûreté du réacteur tel le confinement de la matière radioactive, la maîtrise de la réactivité et le refroidissement du cœur. Le remplacement des cuves n’est pas envisagé sur ce type de réacteur pour des raisons de coûts et de faisabilité car les accidents avec fusion du cœur n’ont pas été envisagés lors de la conception des réacteurs de 900MW. Les extrémistes du nucléaire postulant simplement que « la rupture de la cuve est un accident in envisageable »… « dont les conséquences ne sont donc pas prises en compte dans l’évaluation de la sûreté du réacteur ».

Depuis 2003 l’IRSN somme EDF de ne pas manipuler les chiffres et les normes à la baisse et d’effectuer d’importants travaux pour tenter de mettre ses centrales à niveau face au risque sismique. Mais est-ce simplement possible ?

Pourtant la durée de vie du réacteur nucléaire n°1 de Tricastin (900MW) a été odieusement prolongée de 10 ans par l’ASN en 2009, sa durée d’exploitation passant ainsi de 30 à 40 ans et ce malgré le fait que la moyenne de la durée d’exploitation des réacteurs en service dans le monde ne dépasse pas 27 ans, et qu’il est donc impossible d’avoir un quelconque retour d’expérience, et malgré les risques sismiques et d’inondations. La troisième visite décennale pour le réacteur n°2 de Tricastin, initialement prévue en 2010, a été repoussée à 2011.

Rappelons que 3 réacteurs sur 4 à Tricastin ne servent pas à produire de l’électricité pour la population mais à alimenter une usine d’enrichissement d’uranium.

Le principe même du nucléaire est un risque permanent imposé à la population

Fondamentalement c’est le principe même de la destruction atomique, de la fission nucléaire qui est un risque et une menace permanente quotidienne sur la santé, la vie, la chaîne alimentaire et l’environnement. En permanence les installations nucléaires dispersent dans l’eau et les l’air et sur les zones agricoles des éléments radio-actifs.

La radioactivité, la destruction atomique des éléments constitutifs de la vie n’est pas une simple pollution ponctuelle mais une contamination qui se prolonge sur des dizaines ou des centaines ou des milliers d’années et dont les effets sur la santé sont irréversibles : cancers multiples, leucémies, atteinte de l’ADN, malformations, maladies neurologiques, atteintes sur les fœtus des femmes enceintes, atteintes sur les neurones et le cerveau,…

Pour le droit à la santé et à la vie : arrêtons définitivement le bras criminel des nucléocrates

La contamination radioactive ne connaît ni frontières physiques ou nationales, ni frontières administratives ou politiques, ne différencie ni la couleur de peau ni le sexe. Tout le monde est atteint et notamment les enfants.

Le CAN84 appelle la population à exprimer cette exigence en adressant courriers et courriels aux élus, en signant la pétition « Pour l’arrêt immédiat et définitif des réacteurs du Tricastin » (disponible sur le site www.coordination-antinucleaire-sudest.org ) , en participant lelundi 25 avril 2011 à 14 heures sur la place du Palais des Papes à Avignon à la commémoration du 25ème anniversaire de la catastrophe de Tchernobyl.

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