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SNUIPP

Au moins 1500 fermetures de classes à la rentrée ! Luc Chatel confirme !

4 900 élèves supplémentaires ...

Article mis en ligne le mercredi 27 avril 2011

1500 classes supprimées : Luc Chatel confirme

27 avril 2011

Luc Chatel, confirme la disparition programmée de 1500 classes maternelles et élémentaires à la rentrée prochaine et en relativise les conséquences. Le SNUipp lui confirme le rassemblement national de protestation, sous ses fenêtres, le 18 mai prochain.

Luc Chatel a annoncé mardi que ce sont bien ’’environ 1 500 classes’’ qui seront fermées dans les écoles maternelles et primaires à la rentrée 2011. Il vient ainsi, hélas, confirmer les chiffres dévoilés par le SNUipp la semaine dernière. 1500 classes rayées d’un trait de plume de la carte scolaire, c’est une première. Ces dernières années en effet, et malgré une augmentation régulière du nombre d’élèves depuis 2000, les inspecteurs d’académie avaient encore la possibilité de supprimer des postes sans que cela se voit immédiatement. (postes de remplaçants, de rased, d’enseignants de maternelle pour la scolarisation précoce, postes dédiés à la formation continue...) Toutes ces ressources, qui contribuaient pourtant elles aussi au bon fonctionnement de l’école, sont aujourd’hui à peu près épuisées et il faut bien, aujourd’hui, fermer des classes et dégrader un peu plus les conditions d’enseignement.


Divisions aléatoires et stratégie du rétroviseur

Luc Chatel indique pourtant, droit dans ses bottes, qu’il y aura 25 élèves par classe en maternelle et 22 dans le primaire à la rentrée ! Pour un ministre qui voulait remettre le calcul mental à l’honneur, il devrait lui même revoir les fondamentaux de la division...ou alors expliquer précisément comment on peut faire baisser les effectifs des classes, quand en septembre prochain on accueillera 8300 élèves supplémentaires dans les écoles, tout en ayant supprimé 8967 postes d’enseignants. Les faits sont têtus : il y aura plus d’élèves dans les classes et moins de moyens pour venir en aide à ceux qui en auront besoin. La Cour des comptes, comme le centre d’analyses stratégiques, ont eu beau ces derniers mois alerter les autorités sur le sous investissement chronique dont souffre l’école primaire en France, rien n’y fait. Et le ministre de relativiser : il y a ’’plus de professeurs et moins d’élèves’’ qu’il y a quinze ans affirme-t-il, se gardant bien de préciser qu’il s’agit là, d’une estimation qui concerne le système éducatif dans sa globalité. En tout état de cause, regarder dans le rétroviseur ne peut décidément pas tenir lieu de politique éducative pour aujourd’hui et pour demain. Ce sont les enfants de 2011 qui sont dans les classes et c’est à eux que l’école doit être attentive.


Le 18 mai à Paris

Le ministre peut bien confondre les temps du passé avec ceux du présent, soustraire les choux des carottes - toutes choses vivement déconseillées par les professeurs - l’exercice a ses limites. Les enseignants des écoles, les parents d’élèves, les élus locaux ne sont pas dupes et la protestation se développe dans de nombreux départements. Le rendez-vous national du 18 mai à Paris sera un temps fort de la mobilisation pour rendre visible ce qui se passe partout en France et que le ministre tente, vainement, de mettre sous l’éteignoir.


21 avril 2011

La rentrée prochaine verra pour la première fois depuis longtemps des suppressions de classes (1 500) alors que près de 4 900 élèves supplémentaires sont attendus. Les enseignants n’envisagent pas une rentrée dans de telles conditions, c’est ce qu’ils viendront dire au ministre le 18 mai.

L’émoi provoqué par les opérations de carte scolaire dans les départements est bel et bien fondé. Si enseignants, parents et élus de tous bords se mobilisent, c’est parce que cette année le ministère ne plus cacher les dégâts causés par la politique du non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite : ce sont les classes qui vont disparaître.

La fin des artifices

Les mesures des années passées ont pu être rendues invisibles aux yeux du grand public : suppression de l’année de formation et donc économies d’une année de stagiaires, suppressions des postes mis à disposition auprès des associations complémentaires de l’école et des institutions éducatives, suppressions de postes de remplaçants, de Rased, diminution de la formation continue et des départs en formation spécialisée, diminution de la scolarisation des 2 ans... tout cela est devenu quasiment incompressible.


Au moins 1500 classes fermées

Il va donc falloir pour la première fois depuis longtemps fermer des classes alors même que le nombre d’élèves va augmenter : + 4 900, prévisions que le ministère a revues à la baisse. Comment résoudre l’équation quand dans le même temps il y aura 8 967 enseignants de moins dans les écoles ? Le ministère les décline en résorption des 5 600 enseignants en surnombre et 3 367 postes devant élèves, oubliant que ce sont ces surnombres qui ont permis que la première année d’exercice des nouveaux enseignants soit moins difficile...


Le SNUipp enquête

A partir de retours sur sur 75 départements, le SNUipp a estimé à 1 500 le nombre de suppressions de classes. Ce nombre sera dépassé et ses conséquences immédiatement visibles :

Résultats sur 75 départements :
- Au total, 1368 fermetures de classes, dont 1/3 en maternelle entraînant baisse des la scolarisation des 2 ans et, partout, hausse des effectifs.
- 291 fermetures en ASH principalement dans les Rased et les établissements
- 365 postes d’intervenants en langue vivante
- 114 postes de maîtres formateurs (ou de leur décharge) et de conseillers pédagogiques
- 176 postes de remplaçants

A Paris le 18 mai

Une rentrée dans de telles conditions est inenvisageable. Le ministère doit d’urgence prendre des mesures pour revenir sur les décisions budgétaires. Pour cela le SNUipp appelle les enseignants à venir manifester, en délégations départementales, à Paris le 18 mai prochain. Il a proposé à tous les acteurs de l’éducation du faire du 18 mai une journée de rendez-vous pour l’école devant le ministère.

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