Une tribune pour les luttes

Les présidentielles ne connaissent pas la crise

Présidentielle 2012 : au premier tour, chaque candidat pourra dépenser pour sa campagne jusqu’à 16,851 millions d’euros.

Ce qui est énorme et représente par rapport à 2007 une augmentation de ... 23%.

Article mis en ligne le dimanche 1er mai 2011

Avec les liens
http://slovar.blogspot.com/ (via Actuchômage http://www.actuchomage.org/20110428...)

26 avril 2011

Présidentielle 2012 : Dépenser plus pour ... faire oublier l’austérité ?

En 2012, au premier tour, chaque candidat pourra dépenser pour sa campagne jusqu’à 16,851 millions d’euros. Ce qui représente par rapport à 2007 une augmentation de ... 23%. Le tout, sur fond de restrictions budgétaires !

C’est par une récente annonce publiée au Journal Officiel que la Commission nationale des comptes de campagne, vient de fixer plafond des dépenses pour la campagne présidentielle.

Si les montants semblent élevés pour beaucoup de français, on remarquera surtout que le «  coût de la démocratie » augmentera de ... 23% par rapport à 2007, alors que, fait remarquer Le Figaro : « (...) l’inflation l’inflation cumulée de janvier 2007 à aujourd’hui atteint 7,9% (...) »

Quels seront les plafonds autorisés ?

D’après Les Echos, au premier tour il sera de : « (...) 16.851 millions d’euros (...) » Au deuxième, de : 22.509 millions »

Et combien cela pourrait il coûter au total ?

En se référant à 2007, on apprend que : «  Le montant total des dépenses des douze candidats de la campagne de 2007 a dépassé les 75 millions d’euros, dont 44 ont été remboursés par l’État en vertu des règles de financement de la vie politique. Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal (...) ont dépensé à eux seuls 44,5 millions et s’étaient vu rembourser la quasi-intégralité de leurs frais (...) » - Le Figaro

Dans le détail, nous dit le Nouvel Obs, en se basant sur les 4 candidats les plus significatifs en 2007 : «  Nicolas Sarkozy 21.175.141 euros, Ségolène Royal 20.815.003 euros, François Bayrou 9.745.197 euros et Jean-Marie Le Pen 9.630.932 euros (...) »

Or, en 2007, la crise financière devenue économique, avec son cortège de faillites, licenciements, et rigueur budgétaire n’existait pas ! Il aurait été logique, dans le contexte économique actuel, que nos dirigeants s’appliquent un train de rigueur, identique à celui imposé, à ceux qui financent à longueur d’élections les partis et formations politiques !

Cette réflexion prend toute son ampleur, lorsqu’on sait, que : La France (par la voix de Christine Lagarde) s’est engagée à «  ramener son déficit public à 5,7% cette année, puis 3% en 2013 » au prix de lourds sacrifices pour les français !

Ainsi, en ce qui concerne la Sécu : «  Diminution des effectifs, dossiers en souffrance, fermetures de centres, dégradation du service rendu aux assurés... Rien ne va plus dans les caisses primaires d’assurance maladie »

Ou la dégradation permanente (dénoncée par le médiateur de la République) des services publics et validée par Georges Tron : « Dans les deux ou trois prochaines années, on peut encore réduire le nombre de fonctionnaires de l’Etat (...) Je suis pour les suppressions de postes en 2012 et 2013 mais si nécessaire, on ajustera", a-t-il dit au sujet de l’Education Nationale (...) »

En clair : Une politique budgétaire rigoureuse qui n’autorise plus d’écarts. Sauf pour financer à la hausse ... les ambitions politiques de quelques uns !

Même si, argueront les défenseur du «  coût de la démocratie », les sommes qui seront dépensées, seront «  dérisoires » par rapport au budget de la nation, les français auraient apprécié que la « pédagogie » du « faire mieux avec moins » ressassée par le gouvernement, trouve sa stricte application ... pour la campagne de 2012 !

Mais, c’est décidé, les candidats pourront dépenser plus ! Probablement, pour expliquer, à la manière d’un Coluche : «  Dites nous de quoi vous avez besoin, on vous expliquera comment vous en passer » Belle leçon de démocratie exemplaire et de solidarité avec les Français, électeurs et contribuables !

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