18 h 30 à la Maison du Maroc, 8 Rue fort Notre Dame, Quais Rive Neuve, 13007
18 h 30 à la Maison du Maroc, 8 Rue fort Notre Dame, Quais Rive Neuve, 13007
Les sentiments d’humiliation parmi les populations arabes ont été instrumentalisés par des régimes autocratiques pour gouverner et durer. Le succès de la révolution tunisienne c’est d’avoir brisé cet état d’esprit et imposé un positionnement de la conscience collective arabe. Aux facteurs extérieurs s’ajoutent les conditions socio économiques et la situation des droits humains qui ont inscris les peuples dans une résistance pour mettre fin à un cycle. Le Maroc, partageant avec les autres pays arabes les mêmes facteurs d’implosion, s’éloigne du schéma conflictuel entre les acteurs politiques qui lui permet de miroiter le droit à l’alternance. Toutefois, les marges d’expression et de pluralisme n’ont pas suffit à rendre irréversible le processus démocratique. Le consensus autour de la monarchie cohabite avec l’indignation devant le traumatisme social. Le « 20 février », qui est passé du rendez vous avec l’histoire au mouvement de rupture, tente de fournir le contenant d’un nouveau régime politique. L’avenir du Maroc dépend de la résolution d’une équation complexe dans laquelle le roi du Maroc est plébiscité mais son régime est dénoncé. Le 20 mai c’est le trimestre du « 20 février », quelle sont les perspectives d’un Maroc qui hésite entre ses vieux démons et l’éveil démocratique arabe ?
Intervenants :
Vincent Geisser, sociologue et politologue, chercheur au CNRS et à l’IREMAM, enseignant à l’IEP d’Aix en Provence. Auteur de plusieurs essais sur l’autoritarisme dans le monde arabe.
Aboubakr Jamai, journaliste, drecteur du site d’information Lakome.com, ancien directeur du magazine Le Journal Hebdomadaire. Condamné pour des délits de presse au Maroc, détenteur du Prix International de la Liberté de la Presse en 2003.
Modérateur : Omar M. Bendjelloun, avocat au Barreau de Rabat, chercheur associé au CERAM, à l’EGE de Rabat.