Une tribune pour les luttes

mercredi 22 juin 2011

MARSEILLE

19 h

19 h à la Maison d’Amnesty, 159 boulevard de la libération, 13004 - entrée libre

Projection-discussion en présence de Ruben Figueroa, défenseur mexicain des droits des migrants

documentaire « Les invisibles », réalisé par Gaël Garcia Bernal

Amnesty International France (AIF)

Chaque année des dizaines de milliers de personnes traversent le Mexique dans l’espoir de rejoindre la frontière des Etats Unis et d’accéder à une vie meilleure. Ils se lancent ainsi dans l’un des voyages les plus dangereux dans le monde.
Originaires d’Amérique centrale, ces migrants en situation illégale se retrouvent la cible d’enlèvements par des bandes organisées, d’assassinats, de tortures et de viols dans une impunité quasi-totale, avec trop souvent la complicité de membres des services de police.
Et pourtant des individus s’élèvent contre cette violence. En offrant un refuge temporaire, un repas, des conseils juridiques à ces victimes invisibles ils brisent l’indifférence et dénoncent une situation dramatique. Parmi eux Ruben Figueroa.

Ruben Diaz Figueroa a grandi à proximité d’une voie de chemin de fer, chemin de passage des migrants dans l’Etat de Tabasco. Témoin de leur situation il s’est engagé spontanément avec sa famille en recueillant des migrants de passage et leur offrant abri et nourriture chez lui. Il a rejoint aujourd’hui le refuge « Hermanos del camino » dans l’état de Oaxaca où il s’investit au quotidien pour le respect des droits des migrants, malgré les menaces dont lui et d’autres défenseurs sont trop souvent la cible.
Au contact de la réalité quotidienne des migrants, il témoignera de leur situation. Il évoquera aussi les difficultés rencontrées par ceux qui les soutiennent.


Le 20 juin, à l’occasion de la Journée mondiale des réfugiés, Amnesty International France rappelle que les réfugiés sont d’abord des personnes en danger qui, un jour, ont subi des violences et / ou des harcèlements, parce qu’elles étaient opposants politiques, membres d’une minorité religieuse ou nationale, défenseurs des droits humains, et qui cherchent asile.
La Convention de Genève relative au statut de réfugié, du 28 juillet 1951, donne une définition internationale du réfugié et définit des obligations pour les Etats. Elle a été adoptée par 144 pays. Alors que 2011 marque son 60ème anniversaire, elle n’est toujours pas respectée dans bon nombre d’Etats. La France a l’obligation de protéger les réfugiés conformément à la Convention de 1951 qu’elle a signée et ratifiée.

Repères
- Sur les 6,5 milliards d’habitants de la planète, 200 millions (soit environ 3 p. cent) ne vivent pas dans le pays où ils sont nés.
- Il y a dans le monde environ 14,2 millions de réfugiés, ce qui représente à peu près 0, 21 p. cent de la population mondiale.
- Le nombre de personnes déplacées avoisine actuellement les 24,5 millions, soit 0,4 p. cent de la population mondiale.
- La majorité des réfugiés et des personnes déplacées vivent en Asie et en Afrique. Ces deux continents abritent à eux deux 9,2 millions de réfugiés et 18,1 millions de personnes déplacées.

Que fait Amnesty International ?
- Amnesty International mène des actions en faveur des droits des réfugiés, des personnes déplacées et des migrants à travers le monde et dénonce les atteintes aux droits humains et le manque de protection dont ils sont victimes.
- L’organisation attire également l’attention sur les dangers que certains courraient s’ils étaient renvoyés contre leur gré dans leur pays.
- Dans le monde entier, les sections et les militants d’Amnesty International font pression sur leur gouvernement afin d’obtenir des réformes des lois, des politiques et des pratiques nationales, et travaillent aux côtés d’autres organisations dans le but de protéger les droits de tous les réfugiés et migrants.
- Amnesty International demande aux États d’assumer leur part de responsabilité en matière de protection des réfugiés, des personnes déplacées, des demandeurs d’asile et des migrants, et de s’acquitter de leurs obligations fixées par le droit international.

Les principes
- L’un des plus importants principes inscrits dans la Convention de Genève de 1951 est le principe de non-refoulement, en vertu duquel un réfugié a le droit de ne pas être renvoyé dans un pays où il risque d’être victime de persécution. Amnesty International s’oppose à ce que des personnes soient renvoyées de force dans des pays où elles risquent de subir de graves atteintes aux droits humains.
- Amnesty International souhaite que les demandeurs d’asile ne soient plus détenus illégalement dans les pays où ils cherchent refuge. La détention est particulièrement éprouvante pour les personnes âgées, les victimes de torture et les enfants non accompagnés, pour ne citer qu’eux.
- Amnesty International exhorte les gouvernements et les autres détenteurs du pouvoir à respecter les droits fondamentaux des personnes déplacées. L’organisation s’oppose à ce que des personnes soient réinstallées quelque part contre leur gré en raison de leur religion, de leur origine ethnique, de leur sexe, de leur couleur de peau ou de leur langue.
- Amnesty International milite pour la ratification de la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille. Ce texte fait partie des neuf principaux traités internationaux relatifs aux droits humains. Il garantit les droits des migrants à l’éducation, à la liberté d’expression et de religion, à l’égalité en matière d’accès à la justice et à l’égalité des droits au travail.

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