La coordination des intermittents et précaires publie une enquête du collectif Précipité menée durant plusieurs mois dans des centres d’hébergement d’urgence et de réinsertion sociale, avec leurs habitants.
Ce « manuel pour les habitants des villes » d’aujourd’hui comporte textes et montages sonores.
Nous sommes dans la frontière
Chaque soir, dans les murs du foyer, deux cartes se rejoignent et se superposent : celle des trajets faits de milliers de kilomètres et celle des parcours quotidiens dans Paris et sa banlieue. Comme s’il s’agissait d’une seule et même carte, décrivant un seul et même « pays ». Celui de tous ceux qui sont un jour partis et ne sont pas vraiment arrivés quelque part.
www.cip-idf.org/article.php3?id_art...
Pour l’instant, c’est là qu’on habite
Pour qualifier le système de l’urgence, les résidentes de Laumière disent toujours qu’avant d’arriver ici elles étaient « au 115 ». Comme si elles désignaient là, non pas un numéro de téléphone, mais celui d’une rue. Être au 115, c’est être pris dans l’alternance des nuits en CHU et des jours à errer dans la ville. C’est pourquoi toutes les résidentes décrivent leur arrivée à Laumière comme la sortie d’un enfermement.
Vos commentaires
# Le 4 novembre 2011 à 12:03 En réponse à : Les centres d’hébergement d’urgence et de réinsertion sociale, avec leurs habitants
Il existe un troisième volet de l’enquête dont vous ne faites pas mention dont le nom est "une enquête sur le temps et le travail". De plus l’ensemble du contenu est maintenant en ligne sur un site dédié dont l’adresse est :
http://www.lavilledapres.org
Bien à vous.