Une tribune pour les luttes

Collectif STOP ITER

Signez la pétition - ITER : un projet de réacteur à fusion nucléaire coûteux, dangereux et inutile.

ITER, enquête publique, c’est le moment de dire NON

Article mis en ligne le samedi 16 juillet 2011

Signez la pétition jusqu’au 2 août (2 jours avant la fin de l’enquête publique) :
http://www.cyberacteurs.org/cyberac...

Elle concerne l’enquête publique sur ITER qui a lieu jusqu’au 4 août (initialement jusqu’au 20 juillet, puis prolongée).

Cette pétition a pour but d’être remise au commissaire enquêteur au plus tard le 4 août en mains propres (elle sera imprimée au préalable ; les adresses et noms confidentiels dans la cyberaction le resteront)

Voici le lien sur le site du réseau Sortir du Nucléaire où cette action est annoncée :
http://groupes.sortirdunucleaire.or...


Nous nous opposons à la création de l’Installation Nucléaire de Base « ITER »

EXPOSE DES MOTIFS

Voici les propos du. Prix Nobel de physique japonais Masatoshi Koshiba : «  ITER est extrêmement dangereux
du point de vue de la sûreté et de la contamination environnementale.(...) Le tritium est hautement toxique avec
une dose mortelle de 1mg
 ». Les 2 kg de tritium présents dans ITER « pourraient tuer 2 millions de
personnes.(...) Le flux radioactif de 2kg de tritium est à peu près du même niveau que celui produit par
l’accident de Tchernobyl
 ». Aujourd’hui dans les documents d’ITER organization, on peut lire que 4 kg de
tritium, combustible d’ITER, seront présents en permanence sur le site.

Le tritium est un gaz radioactif, très toxique en cas d’inhalation. Il retombe sur la terre avec les précipitations
sous forme d’eau tritiée. Les atomes de tritium peuvent remplacer les atomes d’hydrogène (environ la moitié
des atomes du corps humain sont composés d’hydrogène), ainsi sous forme d’eau tritiée, cet isotope de
l’hydrogène peut rentrer dans la chaîne alimentaire et se fixer dans l’organisme, conduire à des lésions et des
mutations dans l’ADN. L’ASN ,dans son «  Livre blanc du tritium » publié le 8/07/2010, a révélé qu’on avait
sous-estimé les conséquences possibles de ce radioélément sur l’environnement et les organismes vivants,
que l’estimation du risque était incorrecte, que des recherches complémentaires étaient nécessaires.

Les auteurs de ce livre blanc concluent que «  la réévaluation de la toxicité du tritium impose de revisiter les
pratiques concernant les rejets et le stockage des déchets tritiés
 », donnant ainsi raison aux mises en garde
déjà anciennes de la Commission de Recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité CRIIRAD.
Les études concernant le confinement du tritium et son relâchement par ITER n’ont pas été suffisamment
menées alors que la construction d’ITER est déjà en cours ! Ce constat est inacceptable, les études doivent
être menées en priorité avant toute poursuite du projet.

L’ensemble de l’installation sera à terme un déchet nucléaire : plus de 30 000 tonnes hautement radioactives
durant 400 à 800 ans qui resteront sur place après l’arrêt du programme de recherches. Le fait de présenter le
projet ITER comme une solution à l’ingérable gestion des déchets de l’industrie nucléaire qui s’accumulent
depuis 40 ans est un argument fallacieux. Depuis les années 1970 et le début du programme nucléaire
français, le problème des déchets nucléaires n’a jamais trouvé de solution. Toute nouvelle production et
stockage de déchets radioactifs est inacceptable.

Le système de production du tritium (combustible radioactif indispensable à l’expérience) du réacteur à fusion
décrit sur le site du CEA comprend une couverture génératrice de tritium en lithium, potentiellement
extrêmement dangereuse. Le réacteur sera composé d’éléments très toxiques et cancérigènes (béryllium,
tritium, plomb), en cas d’explosion il y aurait dispersion de ces éléments dans l’environnement, pouvant rendre
toute une région inhabitable. Tout risque de ce genre est ahurissant et inacceptable.

Ce projet comporte beaucoup de flou, d’incertitudes technico-scientifiques, beaucoup d’obstacles à franchir qui
s’apparentent à des impossibilités, notamment en ce qui concerne la résistance des matériaux. Il est
totalement irresponsable de construire un "banc d’essai à 15 milliards d’euros", les tests auraient dû être faits
avant la construction de la machine, sur le JET par exemple, déjà construit.

Au sein d’ITER, la température du plasma devrait dépasser les cent millions de degrés. Pour la paroi de
l’enceinte, le choix s’est porté sur le béryllium, un métal qui fond à 1287°C. Ce plasma est certes canalisé, mais
en cas de pannes des aimants, la paroi serait volatilisée, or le béryllium est notoirement toxique et
cancérigène. Le laboratoire IFMIF (International Fusion Material Irradiation Facility) prévu au Japon, devait
étudier le comportement de tels matériaux sous forte irradiation afin de les qualifier pour ITER.

Cette installation n’a pas encore vu le jour. Il est aberrant de prétendre construire ITER alors que les matériaux le
constituant n’ont pas encore été définis et testés.Le grand aimant supraconducteur de ITER devra être refroidi
constamment à la température de l’Hélium liquide (-270°C). Durant son fonctionnement, une très grande quantité d’énergie sera stockée sous forme électrique au sein de l’aimant. Dans l’enceinte de l’aimant où se produiront les réactions de fusion, la température devrait atteindre 150 millions de degrés. Le risque est très grand de voir les matériaux de la paroi de séparation, déjà fragilisés par l’irradiation intense due aux neutrons de haute énergie, se rompre sous l’effet des chocs
thermiques.

En outre l’accident de supraconductivité survenu au CERN en 2008 montre qu’un tel accident pourrait se
produire à ITER. Dans un tel cas, le relâchement brutal de l’énergie contenue dans l’aimant et le plasma serait
à même de provoquer la destruction de ITER, avec une quasi-certitude de relâchement de produits radioactifs
dans l’environnement (Tritium, éléments de construction de ITER….).

Même si l’éventualité d’un accident des upraconductivité comme celui du CERN a été considéré (l’a t-il été ?), des études nouvelles (taille d’aimant,matériaux,...) doivent être engagées avant que puisse être donnée une autorisation de création.
Ce projet de réacteur à fusion, laboratoire de recherche utilisant des produits dangereux, constitué de matériaux radioactifs, s’installe dans une zone à sismicité avérée, sur une faille. Les normes (qui les a établies ?) pourront être respectées (qui va constater la réalisation ?) mais elles ne prévoient que ce qui est économiquement viable, c’est le propre de toute norme. Le simple bon sens rend inacceptable cette prise de risque.

Lors de la venue des eurodéputés à Cadarache en mai dernier, les réponses d’ITER Organization quant à la
responsabilités des entreprises et partenaires en cas de catastrophes naturelles n’ont pas été satisfaisantes. Il
est essentiel qu’ITER Organization se prononce désormais clairement sur ce point.

De même, les tentatives d’explication d’ITER Organization à propos de l’augmentation prodigieuse du budget
n’ont pas été satisfaisantes et laissent présager que le budget ne se limitera pas au montant actuel. Nous
demandons à ce qu’ITER Organization se prononce clairement sur les raisons de cette augmentation et
garantisse qu’il n’y aura plus de « rallonge » demandée.

Suite à la Catastrophe de Fukushima, et sans parler des « stress-tests » européens, à la demande du premier
ministre, l’Autorité de Sureté Nucléaire française doit « réévaluer la sûreté des installations nucléaires » à partir
de rapports des exploitants eux-mêmes. Le centre de Cadarache est concerné. Il a été annoncé, en mai 2011,
que pour ITER, Iter organization a jusqu’à l’automne 2012 pour rendre son rapport, qui devra donc être ensuite
évalué par l’Autorité de Sureté : en attendant pourquoi les travaux continuent-ils ?

Nous demandons que la réévalutation de la sécurité du projet ITER soit effectuée avant que la commission
d’enquête émette son avis. Nous dénonçons la gestion non démocratique de cette enquête publique basée
sur un dossier de 3500 pages (sans compter les données techniques) et qui se déroule en période de vacances
estivales. Nous demandons que cette enquête soit prolongée au minimum jusqu’à la mi septembre.

Ce projet « ITER » n’a pour réelles conséquences que de retarder la mise en oeuvre d’énergies sûres, rentables
éprouvées et renouvelables.

"...l’aboutissement éventuel, c’est à dire la démonstration de la faisabilité scientifique accompagnée de
quelques éléments de faisabilité technique, puis la faisabilité industrielle d’un réacteur
thermonucléaire producteur d’énergie, est hors de toute prévision humaine.
" Extrait de " Quelles énergies pour
demain ? »
2004, Robert Dautrey, ancien haut commissaire à l’énergie atomique

Pour ces multiples raisons, et notamment celles concernant la dangerosité avérée du projet, nous demandons
que la commission d’enquête publique émette un avis négatif.

Aix-en-Provence, le 29 juin 2011

Le collectif STOP ITER
Médiane pour sortir du nucléaire (Pertuis 84), Comité de Défense de l’environnement de Jouques et Peyrolles
(13), Agir Santé Environnement (La Tour d’Aigues 84), Association pour les Energies renouvelables et
l’Ecologie (Apt 84), Association pour la Promotion des Techniques Ecologiques (Mérindol 84), Attac Sud
Luberon (84), Pays d’Aix Ecologie (Aix 13), Apt Initiative Environnement (Apt 84), Confédération Paysanne
France, Association Santé Environnement France, Arc Environnement, Bio consom’acteurs Provence, Europe
Ecologie-Les Verts, Nouveau Parti Anticapitaliste, Partit Occitan, les Alternatifs

Avec le soutien de Greenpeace


Appel contre ITER

APPEL pour le NON à ITER et pour le OUI aux économies d’énergie, aux énergies renouvelables, et au choix démocratique des citoyens

Les signataires du présent appel dénoncent la décision absurde et antidémocratique de l’Etat français et de la Commission européenne qui, sans l’aval de la population et sans tenir compte des fortes réticences de scientifiques de premier plan, ont décidé de la construction du réacteur ITER. Voici les raisons principales du refus d’ITER

Le réacteur ITER ne produira jamais d’électricité

Tout à fait officiellement, l’objectif d’ITER est d’essayer de maintenir une réaction de fusion nucléaire pendant… 400 secondes (voir le site officiel : www.itercad.org/intro_fr.html ). Les lignes électriques THT (Très haute tension) qui vont relier ITER au réseau EDF vont être construites uniquement pour alimenter ITER.
ITER va consommer beaucoup d’électricité

"Pour démarrer ITER, il faut disposer de 500 MW, fournis par l’ensemble du réseau pendant une dizaine de secondes. Pour chauffer le nuage chaud de deutérium et de tritium (plasma) qu’il contient, il faut quelques dizaines de MW pendant 400 secondes. Enfin, de façon permanente, l’installation a besoin de 120 MW." (Le Monde, 5 décembre 2003)

ITER sera dangereux

Le Prix Nobel de physique 2002, le japonais Masatoshi Koshiba, a expliqué dès le 10 mars 2003 dans une lettre envoyée au premier ministre Koizumi que "Le réacteur nucléaire ITER, qui brûle du tritium, est extrêmement dangereux du point de vue de la sûreté et de la contamination de l’environnement"

ITER produira des déchets nucléaires

Masatoshi Koshiba, toujours dans sa lettre du 10 mars 2003, a expliqué que "La radioactivité des murs du dispositif et des matériaux de construction produiront 40.000 tonnes de déchets nucléaires." Ces déchets auront une durée de vie de l’ordre du millier d’années : c’est certes moins que les déchets produits par les réacteurs actuels (fission nucléaire), mais cela fera quand même un cadeau empoisonné pour les générations futures.

Il est fort possible que la fusion nucléaire ne permette jamais de produire de l’électricité

"Depuis quarante ans, on tourne en rond. Des projets comme ITER, on en a installé à Princeton aux Etats-Unis, puis en Grande-Bretagne, mais on n’a jamais vraiment progressé" (Claude Allègre, l’Express, 30 mai 2005). Et depuis 40 ans, on nous promet la fusion pour dans 20 ou 30 ans… Ca recommence aujourd’hui avec ITER…

Si la fusion nucléaire produit un jour de l’électricité, ce sera trop tard

Si des dizaines de milliards d’euros sont à nouveau gaspillés dans la fusion nucléaire, un lointain successeur d’Iter produira peut-être un jour de l’électricité, au mieux dans 100, 150 ou 200 ans. Or, tout le monde sait bien que le pétrole et l’uranium seront épuisés dans 50 ans maximum. ITER est donc une erreur majeure d’investissement.

Nous finançons les compensations colossales obtenues par le Japon

La Japon a obtenu le poste de secrétaire général du projet, 20% des effectifs (pour seulement 10% des investissements), l’hébergement de laboratoires de recherche, des travaux du site japonais de fusion nucléaire de Naka, l’implantation au Japon de l’éventuel "ITER 2" … qui sera financé à 50% par l’Union européenne ! L’argent public européen est sacrifié pour des décennies.

Si un pays se retire d’ITER, nous paierons la différence

"Si un pays quittait ITER, le pays hôte devrait alors financer, peut-être, 20% additionnels du projet", a déclaré M. Sakata directeur général du bureau de la recherche et du développement du ministère des Sciences du Japon. "C’est quelque chose que nous ne pouvons pas provisionner, pour des raisons d’économies", a-t-il souligné. "Au contraire, l’Europe a toujours fait savoir qu’elle était prête à payer des coûts supplémentaires, même si l’accord à six capote" (AFP, 28/06/2005 - 14h09)

…or, il est probable que les USA se retirent bientôt du projet ITER

Une commission du Congrès des USA a produit en mai 2005 un rapport qui explique que soutenir ITER était "déraisonnable, inacceptable, et peu clairvoyant". La Commission se dit "prête à refuser tout financement américain au projet ITER à l’avenir" David Goldston, chef de la Commission scientifique du Congrès, a même déclaré à la revue New Scientist : "la participation des Etats-Unis dans le projet ITER est peu vraisemblable.." (26 mai 2005). D’ailleurs, les USA avaient déjà quitté ITER. Ils sont revenus en 2003 pour soutenir la candidature du Japon. Leur nouveau départ ne serait pas surprenant…

ITER est destructeur d’emplois

Avec les sommes pharaoniques prévues pour ITER, il serait possible de créer et pérenniser environ 100 fois plus d’emplois. Ces derniers auraient une véritable utilité sociale (éducation, culture, santé, énergies renouvelables, etc.) et seraient harmonieusement répartis sur le territoire et non pas concentrés. Par ailleurs, les emplois prévus en région PACA sont principalement des "déplacements d’emplois" : de nombreux scientifiques vont venir s’installer près d’Iter. Où est le progrès ?

Offrir le "jackpot" à une région au détriment des autres, c’est la négation de l’intérêt général

Les déclarations émerveillées de nombreux élus de Provence sont indécentes : ils ont perdu tout sens de l’intérêt général, la seule chose qui les intéresse est le "jackpot" pour leur ville, leurs circonscription, leur département, leur région, au détriment des autres régions et pays contributeurs.


Pour la recherche sur la fusion, l’argent public français finance déjà le Laser Mégajoule

Au Barp (Gironde), la France a commencé à construire le Laser Mégajoule, installation aussi pharaonique qu’ITER et visant également à tenter de maîtriser la fusion nucléaire (respectivement par la voie du "confinement inertiel" et celle du "confinement magnétique"). Certes, officiellement, le Mégajoule sert à la mise au point des bombes atomiques, mais le CEA met en place des équipes mixtes "Iter/Mégajoule" ce qui confirme le double emploi de ces installations dont, par ailleurs, aucune évaluation n’est faite des (faibles) chances de succès. Et il n’est pas demandé aux citoyens s’ils veulent réellement financer les deux installations, ou une seule, ou… aucune !

ITER plombe la recherche

"Iter est encore un de ces projets de prestige qui ont, dans le passé, épuisé les finances de notre recherche. Ce fut d’abord la télévision haute définition, ensuite la construction du grand accélérateur national d’ions lourds (Ganil) à Caen, puis les vols habités dans l’espace et, enfin, la Station spatiale internationale. Résultats pour la science ? Rien, ou presque. C’est aujourd’hui le laser Mégajoule, à Bordeaux, et Iter, à Cadarache." (Claude Allègre, l’Express, 30 mai 2005). Idem : la SFP (Société Française de Physique) dénonce le risque de voir une importante part du budget de la recherche française affectée à ITER : "Compte tenu des difficultés que connaît l’ensemble de la recherche française aujourd’hui, la SFP demande que l’accroissement proposé de la contribution française ne soit pas prélevé sur le budget courant de la recherche civile"

La construction d’ITER a été décidée sans aucun processus démocratique

A aucun moment les citoyens français, et de façon générale européens, n’ont été consultés pour savoir s’ils voulaient financer massivement une expérience aussi controversée qu’Iter, mais aussi les dédommagements substantiels offerts pour leur désistement au Japon et à l’Espagne (qui a retiré la candidature de Vendellos)

Le gouvernement français doit abandonner le projet ITER et investir massivement dans les économies d’énergie et les énergies renouvelables. C’est la seule voie pour sauver l’environnement, assurer la sécurité énergétique, et développer des emplois nombreux et non délocalisables.

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