---

PROJECTION DU FILM :

« L’errance africaine »

reportage de 55 mn
réalisé par le magazine Grand Angle de la chaîne nationale marocaine 2M

Ce film raconte la migration des sub-sahariens qui passent par le Maroc dans l’espoir de franchir
le détroit de Gibraltar vers l’Europe. Il leur donne la parole sur les raisons de leur départ, leur cheminement, leurs espoirs. Il montre leur organisation pour survivre dans des camps informels.

Il met également en lumière la solidarité des Marocains.

Dans les projets européens d’externalisation de la politique d’asile, le Maroc est une pièce majeure ;
ce reportage l’illustre magistralement.

---

Rencontre et débat avec

Hicham Rachidi

(Association marocaine AFVIC - Amis et familles des victimes de l’immigration clandestine)

---

Les gouvernants européens se réunissent régulièrement pour faire face à ce qu’ils considèrent
comme une des menaces de notre temps : les migrations des populations du Sud. Le dernier dispositif « moderne » envisagé est d’externaliser l’examen du droit d’asile.

Ainsi le cas des demandeurs d’asile ne serait plus examiné dans les pays où ils désirent se réfugier, mais à l’extérieur des frontières européennes. Derrière cette astucieuse construction technocratique, se retrouvent des réalités peu reluisantes et inhumaines.

Déjà, avant même que ces nouvelles dispositions ne soient prises, on constate que des milliers d’Africains subissent des conditions de vie épouvantables au cours de leur périple vers la « terre promise européenne » :
ils sont la proie des trafiquants d’êtres humains et
perdent leur vie sur des embarcations de fortune. En attendant leur départ, ils survivent sans aucun droit et dans des conditions d’hygiène précaire, notamment de manière significative au Maroc.

Les projets européens en cours voudraient, sous prétexte d’humaniser ces camps improvisés, institutionnaliser des camps officiels où seraient triés les heureux élus à l’entrée en Europe, les pays du Sud de la Méditerranée (Maroc, Libye, Tunisie, etc.) se chargeant d’expulser les autres.

Est-ce la “véritable coopération d’avenir” de l’Europe avec les pays du Sud ?