Une tribune pour les luttes

Les salariés continuent la grève-occupation contre la fermeture de la raffinerie à Berre

L’usine LyondellBasell de Fos-Caban est bloquée depuis vendredi .
Le bateau, venu de Tarragone (Espagne) pour charger ses produits, est toujours bloqué en rade de Fos.

Article mis en ligne le jeudi 6 octobre 2011

Les salariés de LyondellBassell bloquant les voies ferrées pour dire non à la fermeture de la raffinerie. ROBERT TERZIAN

7 octobre :

Blocage et distribution de tracts au péage de Lançon (A7)


06-10-2011

http://www.lamarseillaise.fr/social...

PIEDAD BELMONTE

Après neuf jours de grève, les salariés LyondellBasell la reconduisent et bloquent les TER.

Neuvième jour de grève et d’actions, hier, pour les salariés de LyondellBasell et du site pétrochimique de Berre avec la même fougue pour sauver la raffinerie de la fermeture.
Et un espoir qui pointe son nez. Aujourd’hui, la direction accepte enfin de rencontrer les représentants de l’intersyndicale : CGT, CFDT, FO, CFE-CGC, CFTC à Paris. « En 35 ans de métier et de négociations, j’avais jamais vu ça, témoigne Patrick Sciurca, délégué CGT au comité européen de LBI (LyondellBasell Industries) et porte parole de l’intersyndicale. On se croirait dans un feuilleton à la Dallas. Des directeurs qui ont des gardes du corps, aucun dialogue en 9 jours de conflit. Et à minuit mercredi un coup de fil mais on ne sait toujours pas qui on va rencontrer et où. »

Le quart d’heure marseillais laisse place à l’assemblée générale qui se tient chaque jour, à 12h, à l’entrée du site pour faire le point et décider des futures mobilisations. Rémi Patron (CFE-CGC) prend le premier la parole pour résumer la rencontre de mardi à la préfecture. Avec l’engagement du représentant du préfet de « pousser LBI a prendre ses responsabilités et à négocier ». Quant à la possibilité émise par les grévistes de nommer un médiateur. « Pour la préfecture, sa nomination, c’est l’ultime recours si ça foire. »
Le secrétaire CGT du comité d’entreprise, Fabien Astier, évoque l’état de la mobilisation dont le blocage s’est étendu au site de Bayer après l’usine LyondellBasell de Fos-Caban, Le bateau, venu de Tarragone (Espagne) pour charger ses produits, est toujours bloqué en rade de Fos. Si à 21h, mardi, la direction de LBI répondait en dessous du code de travail aux propositions d’accord de sortie de crise émises par l’intersyndicale, trois heures plus tard elle se disait prête à « négocier sur des bases qui correspondraient à ce qu’on attend », résume Fabien Astier. Une ouverture des portes qu’ils ont presque forcées par leur volonté de dialoguer et de proposer une alternative à la mort de leur activité.

Pour Claude Faur de FO, « Il faut continuer à leur taper au portefeuille ici et à Caban. Tout ce qu’on fait maintenant ça va payer ». Côté CFTC, Joëlle Bertosio tient à remercier la solidarité concrète des commerces qui «  nous permet de tenir de façon acceptable », sans oublier celle des communes. A ceux qui les présentent comme des irresponsables, Alain Ogouliguende (CFDT) répond : «  Nos décisions sont pesées, réfléchies. Nous nous battons pour nos emplois, nos familles, nos enfants, pour vivre tout simplement. »

Patrick Sciurca fait un triomphe quand il propose de « continuer et d’amplifier un combat qui est juste et de reconduire la grève pour 24 heures autant de points d’appui pour les négociations de demain. C’est une grande victoire grâce à la mobilisation de tous. » A l’unanimité, les grévistes votent la grève et le blocage des voies ferrées, avec des troncs d’arbres et des branches calcinés, pour empêcher les TER de circuler. A leur retour de Paris, ils rencontreront Pierre Laurent, secrétaire national du PCF.

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Mercredi 5 octobre :

Immobilisation du Téoz 4758 Nice/Bordeaux en gare de Rognac.


Mardi 4 octobre

Opération escargot .

Une délégation de représentants des salariés de LyondellBasell se rend à la préfecture cet après-midi à 15 heures. Le cortège pour se rendre à Marseille pourrait prendre la forme d’une opération escargot sur l’autoroute. Les sites berrois et martégal de l’entreprise américaine LyondellBasell sont paralysés depuis huit jours.


http://www.lamarseillaise.fr/social/la-determination-est-intacte-24400.html

La détermination est intacte

Ils sont toujours là. Malgré un soleil de plomb au-dessus de la tête et une semaine d’occupation dans les jambes. Les salariés du site pétrochimique auquel appartient la raffinerie menacée de fermeture par LyondellBasell, sont venus nombreux ce lundi pour cette nouvelle assemblée générale.
Fabien Astier (CGT), secrétaire du comité d’entreprise, est le premier à prendre la parole depuis la tribune. « Je veux saluer l’élan de la mobilisation. 7 jours c’est fort. On peut être fiers de ce que nous faisons ! », lance-t-il au parterre de salariés. « Nous avons le soutien de toute la classe politique, des riverains, des commerçants, des associations. Aujourd’hui, le Berre sporting club nous a remis un chèque de 630 euros en solidarité », se réjouit-il.

Une nouvelle encore meilleure attend les grévistes : « Il y a entre 60 et 80 copains qui bloquent l’usine LyondellBasell de Fos-Caban depuis vendredi. Ça a conduit aujourd’hui à l’arrêt de l’unité d’oxyde de propylène, un élément essentiel à la fabrication de plastiques, qui n’est produit que dans deux sites en Europe. L’autre site est actuellement à l’arrêt pour maintenance. » Tonnerre d’applaudissements. La pression sur la multinationale devrait ainsi encore monter d’un cran. Prochain objectif pour Fabien Astier : «  Bloquer le bateau attendu à Fos-Caban pour contraindre à l’arrêt de toutes les unités. »

(...)


Blocage ce matin vendredi 30 septembre à Fos d’une deuxième unité chimique de LYONDELLBASEL

Des salariés bloquent depuis 6 heures vendredi matin l’entrée d’une autre usine pétrochimique du groupe, sur le site voisin de Fos-sur-Mer.
"On ne sait pas encore combien de temps on va bloquer le site, on va probablement faire des opérations coups de poing", a précisé Fabien Astier, délégué CGT.
Les manifestants interdisent depuis l’aube les entrées et sorties de camions de l’usine qui produit notamment de l’oxyde de propylène, de l’alcool butylique tertiaire et des glycols de propylène qui entrent dans la composition de biens de consommation courante tels que vêtements, produits d’entretien, matériaux de construction ou carburants verts.
"L’objectif est de faire infléchir la position du groupe en bloquant toutes ses activités", a affirmé le délégué CFDT de la raffinerie de Berre, Jean-Pierre Bourrelly.


Les salariés en grève-occupation contre la fermeture de la raffinerie à Berre

http://www.laprovence.com/video/Lyo...


Plus belles les luttes Newsletter n°45

Bonsoir à toutes et à tous

L’actualité sociale est encore malheureusement dense avec l’annonce ce matin même de la fermeture de la raffinerie de LyondellBasell à Berre. Les actionnaires qui n’ont jamais eu de projet industriel mais ont vu dans ce complexe pétrochimique une manne financière lâche la raffinerie car pas assez rentable. La réaction des centaines de salariés regroupés devant les grilles ne s’est pas fait attendre. Ils ont fermé les portes du complexe pour 48 heures et se sont mis en grève. C’est notre 75e épisode

A très bientôt Thierry et JiPé

Retrouvez toute l’actualité sur notre site internet http://www.plusbelleslesluttes.org


Fermeture raffinerie de Berre : déclaration FNIC CGT et CFDT Chimie

Après TOTAL Flandres en 2010, après PETROPLUS Reichstett en 2011, aujourd’hui,27 septembre 2011, le groupe LYONDELLBASELL annonce la fermeture de la raffinerie de BERRE (ex-SHELL). La CGT appelle l’ensemble des salariés de la branche pétrole à la mobilisation !

Cette annonce de fermeture intervient à peine 3 mois après la conclusion de la table ronde du raffinage, au cours de laquelle les patrons se sont opposés à toutes mesures pérennisant l’outil de raffinage. La responsabilité du gouvernement est clairement établie. Celui-ci avec les patrons pétroliers ont fait le choix de l’importation de produits raffinés au détriment de l’investissement et du développement industriel. Entre 2008 et 2010, les importations de produits raffinés sont passées de 35,7MT à 40,4 MT pour compenser les fermetures de capacités, alors que le marché intérieur des carburants routiers et des carburéacteurs est en hausse de 0,4% .

Pour la CGT, c’est un non sens pour l’emploi, pour le développement économique des territoires, pour l’environnement, pour l’indépendance énergétique du pays et, au final, pour le pouvoir d’achat des consommateurs. Cette nouvelle annonce de fermeture, si elle était menée à son terme, est une catastrophe économique et sociale pour le bassin fosséen. Le site de Berre est un site dit « intégré », comprenant une raffinerie de pétrole, matière première qui arrive par la mer, raffinerie qui alimente un vapocraqueur, lui-même alimentant plusieurs usines et unités de productions chimiques.

Plus largement, la région de l’étang de Berre constitue un tissu industriel dense, où de nombreuses usines et installations industrielles sont interconnectées. A tel point que, baisser un débit à Berre a des conséquences à Fos ou à Martigues, etc... Ce maillage industriel, bien loin d’être un handicap pour la région comme certains voudraient le faire croire, est au contraire un atout formidable en termes de richesses créées, d’infrastructures, de développement régional.

Sans l’industrie, combien d’emplois induits dans les services aux entreprises en moins ? Combien d’autoroutes, de maternités, de commerces, d’universités en moins ?

L’industrie structure le territoire, ses salariés créent des richesses utiles pour toute une région, toute une population.

Pourquoi l’annonce de la fermeture de la raffinerie de Berre est une mauvaise nouvelle pour tous :

1– Après la fermeture de la raffinerie de Total Flandres, près de Dunkerque, après l’annonce de la mise en vente, puis au final la fermeture de celle de Petroplus Reichstett en Alsace, il s’agit d’une attaque supplémentaire sur notre outil de raffinage national. Les raffineries françaises ne doivent pas se transformer en grands dépôts d’importation de carburants fabriqués à l’autre bout du monde !

2– Fermer cette raffinerie, pour LyondellBasell qui prétend conserver d’autres unités du site, les plus rentables, c’est porter atteinte à l’outil de raffinage national et de la région.

3– Ceci fragilise la plateforme très fortement : quelle pérennité à long terme pour le site de Berre dans ces conditions ? Nous parlons bien de l’avenir de la plateforme, et ses 6000 emplois organiques et induits, étroitement liée à la raffinerie. Plus largement, tout ce qui peut arriver au site pétrochimique de Berre a obligatoirement des conséquences sur l’industrie de toute la région, et pas seulement les industries chimiques ; quel impact pour le port, par exemple ?

Allons-nous laisser les patrons de LyondellBasell, en recherche de rentabilité maximum pour gaver les banques qui les ont sauvés de la faillite, mettre à mal, fragiliser notre outil industriel commun ?

La CGT répond résolument NON !

Nous devons nous mobiliser pour dire à tous nos patrons que la finance, ça suffit ! Que les salariés sont les créateurs de richesses et que tout projet industriel, quel qu’il soit, doit se faire, non pas contre eux, mais avec et pour eux ! Opposons-nous à la fermeture de Berre !

Défendons et exigeons le plan d’investissement de l’Institut Français du Pétrole présenté le 22 juin et rejeté par les pétroliers (construction d’un DHC, FCC en distillat, oligomérisation, unités de production d’hydrogène et, à l’horizon 2030, construction d’un Cocker et d’unité de retraitement de résidus sous vides). Ce plan réduirait de moitié les excédents d’essence ainsi que le déficit en distillats du pays.

L’IFP dans son étude environne ce plan d’investissement d’un taux d’utilisation de 67 % soit 65,66 MT calculé sur 12 raffineries (98 MT). Aujourd’hui, les capacités après fermeture sont de 83 MT ce qui amène à un taux d’utilisation de 80 % pour atteindre la projection de l’IFP, ce qui est tout à fait acceptable pour palier aux arrêts d’unités, incidents techniques, emboucanement , etc... Exigeons un plan pluriannuel d’investissement débattu avec les représentants du personnel dans l’ensemble de nos raffineries. Exigeons l’annulation du projet de pipe vers Ludwigshafen qui met gravement en danger Carling et Feyzin. La CGT met en débat l’action de grève dans la branche Pétrole.

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