Une tribune pour les luttes

Lyon : Violences policières lors d’une manifestation des per­son­nels du sec­teur sani­taire et social ; les mensonges du préfet

Trois salariées de la clinique mutualiste de Saint-Etienne ont été grièvement blessées
"Nous voulons la vérité "

Article mis en ligne le mardi 11 octobre 2011

http://www.cgt.fr/Nous-voulons-la-verite.html

3 salariées blessées à Lyon lors d’une manif

Nous voulons la vérité !

mardi 11 octobre 2011,

Trois salariées de la clinique mutualiste de Saint-Etienne ont été grièvement blessées lors d’un mouvement de foule causé par le gazage de la manifestation pacifique à laquelle elles participaient le 6 octobre. Dans un communiqué commun, leur syndicat CGT (l’une des blessées en est la secrétaire) et l’Union syndicale départementale CGT santé action sociale de la Loire réclament que la vérité soit faite sur cette affaire.

L’une des trois salariées est toujours hospitalisée à l’Hôpital neurologique de Lyon, son état est très, très grave. A l’heure actuelle, les médecins ne se prononcent toujours pas. Une autre est à Lyon SUD, elle souffre énormément, ses blessures sont très sérieuses, elle est très fatiguée. La troisième à la Clinique mutualiste où elle a été transférée jeudi soir. Elle est très choquée, elle a vécu en direct la souffrance de ses deux camarades, ses blessures graves ne lui on pas permis d’intervenir, elle en aura pour des mois de soins et de rééducation. Face à ce drame, la CGT tient à répondre au préfet pour contester ses allégations et les rumeurs qui circulent :
- Le préfet prétend en effet que l’usage de gaz lacrymogènes a été fait « pour se dégager face à une pression forte et agressive ».

"Faux" , affirme la CGT : Aucune agressivité, aucun projectile n’a été lancé, les manifestants avaient les mains nues face à des CRS qui avaient des matraques, des casques et autres protections et des gaz lacrymogènes qu’ils ont utilisé, ce qui a provoqué un mouvement général de recul. La violence, ce sont les forces de l’ordre qui l’ont générée, tout le monde peut en témoigner. Les salariés voulaient entrer pour rencontrer leurs employeurs pour exprimer leur rejet de la dénonciation de leur convention collective devant toute la salle du congrès. C’était leur droit…Il aurait du leur être accordé !

- Le drame se serait déroulé «  en marge d’une manifestation », « sur un lieu très éloigné » :

"Faux" , affirme la CGT : c’était à quelques mètres seulement des véhicules sono CGT (une dizaine de mètres). Il y a eu usage de gaz, les manifestants se sont repliés, pour se protéger, se nettoyer les yeux ; c’est dans ce contexte là que la grille a cédé. Le drame a eu lieu dans le cadre immédiat du rassemblement après l’usage de gaz lacrymogènes par les CRS.

Le syndicat CGT exige que la vérité soit établie, notamment pour savoir qui a donné l’ordre de faire usage de gaz lacrymogènes, mais aussi qui a demandé une telle présence de CRS à ce congrès. En effet, d’autres rassemblements de patrons de la FEHAP ont eu lieu sans les forces de l’ordre et jamais aucun employeur de l’économie sociale n’a été blessé.

Dans ce même communiqué, la CGT indique que les personnels de la clinique mutualiste de St Etienne, seront en tête du cortège de St Etienne ce 11 octobre.


Source : rebellyon

La CGT et SUD appellent à un rassemblement devant l’UMA du Vinatier vendredi après-midi (14h30).

Les syndicats veulent montrer leur soutien aux trois employées de la clinique Mutualiste de Saint-Étienne blessées jeudi matin à la Cité Internationale lors d’un rassemblement des travailleurs de la santé pour la défense de leurs conventions collectives en marge d’un congrès de la FEHAP (Fédération des Établissements Hospitaliers et d’Aide à la Personne).

Après un gazage des CRS, elles ont fait une chute de plus de 3m dans une fosse après qu’une grille d’aération a cédé. Deux d’entre elles sont grièvement touchées, notamment une qui souffre d’un traumatisme crânien dont elle a été opérée vendredi matin (pronostic vital engagé).

CGT et SUD appellent donc à un rassemblement devant l’Unité Médicale d’Accueil du Vinatier vendredi à 14h30.
Ils réclament également que la FEHAP "assume son implication à l’origine des dispositifs policiers disproportionnés et brutaux, au regard d’un rassemblement pacifique".
Ils s’indignent par ailleurs que "cet événement dramatique n’ait pas empêché les patrons de la FEHAP de participer à la réception organisée par le maire de Lyon et de profiter des cocktails et petits fours payés par nos impôts".


Communiqué de la CGT, dont l’une des responsables syndicales stéphanoises est grièvement blessée, et de la CNT Santé Social du Rhône.

Trois blessées graves lors d’un rassemblement de salariés. Il nous faut des explications !

Trois sala­riées ont été bles­sées lors de la mani­fes­ta­tion à Lyon des per­son­nels du sec­teur sani­taire et social non lucra­tif. Deux d’entre elles le sont gra­ve­ment. Le pro­nos­tic vital de la res­pon­sa­ble du syn­di­cat CGT de la Clinique de la Mutualité de Saint­ Etienne est engagé.

Comment ne pas être pro­fon­dé­ment indi­gnés par l’atti­tude des forces de l’ordre qui ont pris la déci­sion de gazer les mani­fes­tants ?... Ce gazage, confirmé par le com­mu­ni­qué de la pré­fec­ture serait à l’ori­gine du mou­ve­ment de foule qui aurait pro­vo­qué la rup­ture d’une grille au sol, entraî­nant la chute des trois sala­riées.

Rien ne jus­ti­fiait un tel déploie­ment poli­cier ! Pacifiquement, les mani­fes­tants majo­ri­tai­re­ment des per­son­nels de soins - pro­tes­taient contre la déci­sion uni­la­té­rale de leur employeur, la FEHAP* de dénon­cer leur conven­tion col­lec­tive de 1951 : ils deman­dent uni­que­ment que leurs reven­di­ca­tions, après l’échec de plu­sieurs mois de négo­cia­tions, soient enfin prises en compte !

La CGT demande au Ministère de l’Intérieur des expli­ca­tions : qui a donné l’ordre de gazer ? Pourquoi une telle vio­lence ?

Nous appe­lons également les employeurs rele­vant de la conven­tion col­lec­tive du 31.10.1951 à plus de res­pect envers leurs sala­riés et les repré­sen­tants syn­di­caux, et à reve­nir sur leurs déci­sions en ré-ouvrant des négo­cia­tions.

La CGT et la Fédération de la Santé et de l’Action sociale tien­nent à témoi­gner leur sou­tien aux trois sala­riées concer­nées, à leur famille, à leurs col­lè­gues de tra­vail, à leurs cama­ra­des syn­di­ca­lis­tes.

Montreuil, le 6 octo­bre 2011 19H

(*) Fédération des Etablissements Hospitaliers d’Aide à la Personne.


Communiqué du Syndicat CNT Santé Social du Rhône du 6 octobre 2011.

Lyon le 6 Octobre 2011

2000 sala­riés sont venus mani­fes­ter paci­fi­que­ment lors de cette jour­née de mobi­li­sa­tion du 6 octo­bre. Ce ras­sem­ble­ment était des­tiné à contrer les pré­ten­tions du patro­nat de la Branche Sanitaire et Social (la BASS) à révi­ser les conven­tions col­lec­ti­ves. Ceci aux dépends des condi­tions de tra­vail des sala­riés et des condi­tions d’accueil des usa­gers.

Les sala­riés venus clamer leurs slo­gans et porter leurs reven­di­ca­tions, se sont vus oppo­ser une répres­sion féroce. En effet, dans un mou­ve­ment de recul suite à plu­sieurs gaza­ges, 3 per­son­nes ont chuté de plu­sieurs mètres au tra­vers des grilles défec­tueu­ses de la Cité Internationale.

Ces per­son­nes qui d’habi­tude nous soi­gnent, se retrou­vent à leur tour, hos­pi­ta­li­sées à cause de vio­len­ces poli­ciè­res tota­le­ment injus­ti­fiées !

Deux per­son­nes ont été arrê­tées et, sous la pres­sion des gré­vis­tes, immé­dia­te­ment relâ­chées, tandis que cer­tains employeurs nar­guaient de leur fenê­tre les mani­fes­tants.

La répres­sion n’enta­mera pas notre déter­mi­na­tion à lutter pour la défense de nos acquis sociaux !


La ver­sion du préfet :

"Ce matin, 1500 per­son­nes envi­ron se sont ainsi regrou­pées devant le centre des congrès. Ils ont tenté à de mul­ti­ples repri­ses de péné­trer dans le bâti­ment. Ils en ont été empê­chés par les forces de l’ordre pré­sen­tes sur les lieux. Lesquelles, pour se déga­ger face à une pres­sion forte et agres­sive, ont dû faire usage de gaz lacry­mo­gè­nes.

Suite à cette action, 3 per­son­nes qui avaient été incom­mo­dées par les gaz se sont ren­dues vers un point d’eau pour se laver les yeux. A leur retour, elles sont pas­sées sur une grille d’aéra­tion très éloignée du lieu de la mani­fes­ta­tion, laquelle a cédé à leur pas­sage et a entraîné leur chute dans une fosse de 3 mètres de pro­fon­deur.

Les bles­su­res occa­sion­nées aux per­son­nes ne sont donc pas direc­te­ment liées à une charge des forces de l’ordre.

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