documentaire d’Alice Odiot et Audrey Gallet, avec la participation de Stéphane Horel (2011). Durée : 55 minutes.

Ce documentaire raconte comment Glencore, la plus puissante société au monde de négoce de matières premières, exploite à son profit le cuivre zambien (mais ne paie d’impôts nulle part), et ne laisse au gouvernement et aux populations locales que des miettes de bénéfices et une pollution massive de l’air et des sous-sols. Avec courage, les deux réalisatrices abordent ce sujet complexe aux enjeux multiples (l’exploitation des matières premières dans les pays du Sud), elles mènent l’enquête sur deux continents( Afrique et Europe), dénoncent le comportement d’une multinationale sans scrupules à la communication cadenassée et mettent en cause une banque publique, la Banque européenne d’investissement. Le film allie la rigueur de l’enquête au sens de la narration, n’élude aucune explication sans devenir fastidieux et offre une qualité d’images impeccable. A l’heure de la "crise" , il est d’une authentique actualité et permet de comprendre où se situe le vrai pouvoir c’est à dire en dehors de la démocratie et entre les mains de l’oligarchie internationale (dirigeants politiques, financiers et économiques qui partagent les mêmes intérêts.)