Les voyages relativement bon marché pour les touristes des pays capitalistes développés vers le 1/3 monde fait du désastre des tsunamis, un drame mondial et mondialisé d’un immense impact émotionnel et médiatique.
Les enfants pauvres des rues et les enfants de touristes étrangers ont été emportés ensemble dans un destin commun.
Et derrière la façade clinquante des centres de vacances, l’état de sous-développement des pays victimes accentue les conséquences humaines de ces cataclysmes.
L’ONU a perçu rapidement l’ampleur de la catastrophe. Mais l’organisation internationale, pour assumer son rôle irremplaçable de centralisation, d’organisation et d’intervention de secours a besoin de la mobilisation politique des grandes puissances. Les forces de guerre et de mort sont promptes à déplacer des armadas aux quatre coins du globe. Pour une fois, ne peuvent-elles pas se lancer dans une immense campagne de vie sous l’égide de l’ONU avec l’accord préalable des pays concernés ?
Nos gouvernements et l’Union Européenne ne doivent pas se cacher derrière la charité privée pour ne pas assumer les responsabilités collectives internationales. Les ONG sont peu adaptées pour intervenir dans l’urgence face au sinistre d’une telle ampleur. Elles ont un rôle complémentaire précieux.
Il est indispensable que la solidarité qui se manifeste à cette occasion se transforme en solidarité effective, sociale, économique et politique avec tous les pauvres du monde, les exclus de la croissance, les exploités.