17 h 30 Médiathèque Louis Aragon, quai Anglais, 13500
17 h 30 Médiathèque Louis Aragon, quai Anglais, 13500
De toutes les formes de contestation, la grève de la faim est celle des sans voix : prisonniers, sans papiers, demandeurs d’asile ... Au-delà de la revendication, elle est aussi l’expression d’une volonté de reconnaissance et d’accès à la dignité. En se mettant en danger, « le gréviste de la faim somme les témoins de prendre parti, il leur interdit l’indifférence. Disposer de son corps n’a pas seulement une dimension stratégique - s’appuyer sur le seul moyen disponible -, cela remet en cause le monopole supposé de la violence physique légitime de l’État. L’individu affirme ainsi sa supériorité morale et symbolique ». Sensibilisée à cette question suite à ses recherches sur les sans-papiers, Johanna Siméant abordera lors de cette rencontre ce type de lutte du point de vue historique, politique et sociologique.
Johanna Siméant est professeur de science politique à l’Université Paris I - Panthéon Sorbonne, chercheuse au Centre de Recherches Politiques de la Sorbonne (CRPS) et membre de l’Institut Universitaire de France. Ses principaux domaines de recherche portent sur la sociologie du militantisme, l’engagement humanitaire et les mobilisations transnationales.
Elle est également responsable du groupement de recherche CNRS « Crises extrêmes ».
Sa thèse sur les mobilisations des sans-papiers en France entre 1970 et 1992 est parue aux Presses de Sciences Po en 1998 sous le titre La cause des sans-papiers.
Autres publications : La Grève de la faim collection « Contester » Presses de Sciences Po (2009), Le travail humanitaire : les acteurs des ONG, du siège au terrain avec Pascal Dauvin (2002), Crises extrêmes : face aux massacres, guerres et génocides, avec Marc Le Pape et Claudine Vidal, éditions La Découverte (2006) et Un autre monde à Nairobi : le Forum Social 2007, avec Marie-Emmanuelle Pommerolle, éditions Karthala (2008).