Avant la répression
Sur Med’in Marseille avec des photos de la "marche" pour le meilleur des mondes de l’Hôtel de ville au Cours Julien par Rachel, une citoyenne indignée
http://www.med-in-marseille.info/spip.php?article1697

Les Indignés à Marseille : une marche pour le meilleur des mondes

Publié le 12 décembre 2011
par Myriam Mounier

Samedi, ils étaient deux cents à déambuler dans les rues de Marseille pour crier leur ras-le-bol, leurs doutes, leur rejet de la société. Le cortège s’en est donné à cœur joie. Les banques étant leur principale cible, source de tous les maux : « coupables », « la dette c’est du racket ». De la mairie au cours Julien, les manifestants ont partagé, avec détermination, leur indignation.

11 décembre 2011

Ça a chauffé.
Depuis plusieurs semaines, le mouvement des Indignés à Marseille avait du mal à se structurer un tant soit peu. Normal, quand tout le monde peut prendre la parole en AG, là où se prennent les décisions ; ce qui est éminemment une bonne chose : il faut que chacun puisse d’abord vider son sac, sortir ses tripes, avant que ce foisonnement produise quelquechose.
Depuis leur adresse aux associations (partager nos expériences mutuelles) il y a une 15aine, au collage massif en ville pour la journée d’hier, on sentait bien que s’inventait du nouveau.
La police ne s’y est pas trompé, qui surveillait dès hier matin le Cours Ju.
Et qd, en soirée, les popotes ont commencé à fonctionner, les duvets à se déplier... elle a chargé brutalement, malgré le caractère bon enfant du rassemblement, ceux qui refusaient de déguerpir. Manière d’intimider les moins déterminés. Et surtout, de ne pas tolérer, comme partout ailleurs, ce qui pourrait ressembler à une installation.
Dès 22h, un face-face +ou- tendu s’est instauré, au son de saxo, guitares et percussions. Quelques jeunes femmes ont proposé à des CRS d’aller se changer et de revenir danser, ce qui n’a pas plu à leur hiérarchie. Des employés du nettoiement ont emporté tous les éléments du "campement", sans possibilité de récupération des biens personnels.
_ Chaque 1/2h des charges policières ont fini de dégager entièrement la place vers 1h. Puis à 2h le dispositif s’est allégé. Il est encore en place ce matin et les forces de l’ordre ne sont pas très causantes.

Fiers de notre ville

Revue de presse.

Jean 6/4

http://marseille.indigne-e-s.net/video-live-stream-bambuser/

Dimanche 11 décembre 11h.30 Le cours julien est toujours bloqué par des CRS pour empêcher une assemblés populaire des indignés

Journée mondiale des Droits de l’Homme et une atteinte flagrante à la liberté d’expression, de réunion
Avis d’un robocop (représentant de "l’ordre" !) à une ligueuse malmenée : "les droits de l’Homme j’en ai rien à foutre" ...
La liberté d’expression est en danger mobilisez vous.
LDH

Demain à partir de 10 heures occupation et animation au cours Julien. Toute la journée. Assemblée à 13h00 au même lieu. Ramenez bonne humeur et matériel de décoration si vous en avez ;-)

Message des Indignés du campement de Marseille du 10 décembre 2011.

Après une marche ayant conduit environ 200 personnes de l’Hôtel de Ville au Cours Julien et une rapide Assemblée Populaire, le campement s’est installé sous l’oeil vigilant de nombreux CRS.

Vers 18 heures, une batucada est arrivée dans le « bassin » : ambiance festive, beaucoup de badauds attirés par la musique autour du campement…

Vers 21 heures une vingtaine de camions de CRS est arrivé sur place. Après avoir ordonné aux indignés de quitter les lieux ils se sont apprêtés à charger. _ Les indignés ont formé une tortue afin de résister de manière pacifique, ils ont été évacués un par un de la fontaine.

Les indignés sortis du «  bassin » par les forces de l’ordre sont restés à une centaine sur le cours Julien. La situation s’est alors momentanément inversée : les indignés ont encerclé la police en chantant.

Une fois les indignés délogés du bassin, comme pour «  finir leur mission », les CRS jettent les affaires du camp dans une benne à ordure et empêchent les indignés de les récupérer : adieu banderoles, pancartes, ustensiles de cuisine, nourriture, couvertures etc.

Vers 23h30 les CRS sont revenus à la charge et ont utilisé les gaz lacrymogènes repoussant les indigné(e)s hors du cours Julien et bloquant toutes les rues adjacentes.

Un homme est resté inconscient à terre et une jeune femme a été gazée dans la bouche.

Malgré ces actes regrettables, nos compagnons résistent toujours pacifiquement.

http://marseille.indigne-e-s.net/

Plus d’une centaine de militants pacifiques qui s’étaient installés cours Julien ont été délogés, en fin de soirée, à coup de lacrymogènes et de matraques par un bataillon de CRS .

Tandis que les policiers chargeaient la foule, équipés de boucliers, des "indignés" les appelaient à "ranger leurs armes", en criant "non-violence". "Expliquez-nous la loi qui nous interdit d’être là".

Le cours Julien est depuis interdit aux promeneurs.

Communiqué adopté par l’Assemblée Populaire le 3 décembre

http://marseille.indigne-e-s.net/20...

Evenement facebook : http://www.facebook.com/events/306277536067809/

les Indigné-e-s de Marseille occupent l’espace public.

Le mouvement des Indigné-e-s s’est constitué dans l’espace public en Europe, en Israël, aux USA, comme le printemps arabe à partir de décembre 2010. Face à la crise de la dette, le système économique et politique mondial a connu les plus massives manifestations depuis longtemps. On investit les places, les rues, on se réapproprie ce bien commun confisqué et privatisé, mis sous la haute surveillance des caméras.

La dette, c’est du racket !

Nous refusons de payer leur dette. Nous en avons assez que demain soit pire qu’aujourd’hui, assez de la précarité, des plans d’austérité, que les riches soient toujours épargnés, que notre pouvoir d’achat diminue, que nos acquis sociaux reculent au nom de la rentabilité et du profit !

A Marseille, les droits fondamentaux sont foulés aux pieds !

A Marseille l’espace public est interdit aux plus pauvres (arrêté anti-mendicité, chasse aux Rroms, contrôles au faciès, chasse aux sans papiers), il est réduit à la circulation des voitures, offert aux spéculateurs immobiliers financés en prime par une taxe d’habitation excessive, payée par tous.

Samedi 10 décembre, installation d’un camp !

Ce samedi 10 décembre, journée des Droits de l’homme, une Journée mondiale des Indignés s’organise. A Marseille, nous avons décidé en Assemblée populaire l’installation d’un camp au cours Julien. Nous y déploierons des activités alternatives et des débats. Ce camp où les habitants du quartier viendront pour y exprimer leur indignation s’installera dès 15h00.

L’appel des Indignés pour cette Journée des Droits de l’Homme précise :« Jour après jour ce système réprime les libertés les plus basiques et favorise l’enrichissement d’une minorité au lieu des besoins de la majorité. Ce pouvoir finance des guerres, de la nourriture et des monopoles pharmaceutiques. Il sponsorise des dictatures autour du globe, détruit l’environnement, manipule et censure le flot et la transparence de l’information. » source : Take the square.

Nous avons besoin de vous, vous avez besoin de nous.

Samedi 10 déc,
13h00 : Hôtel-de-Ville marche au cours Julien
15H00 : Assemblée Populaire puis camp des Indigné-e-s.

Mail : indignados.marseille chez yahoo.fr
Facebook : Les Indignés-Marseille
Website : marseille.indigne-e-s.net