Une tribune pour les luttes

1e RAPPORT de l’ONU sur les droits des homosexuels

Article mis en ligne le vendredi 30 décembre 2011

« Le HCDH a recensé 76 pays qui ont toujours des lois utilisées pour criminaliser les personnes sur la base de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre.
« De telles lois, y compris les ’lois anti-sodomie’, sont souvent des reliques de la législation coloniale. […]
L’homosexualité peut être sanctionnée par la peine de mort dans au moins cinq pays, rappellent les experts. »

« Le HCDH appelle aussi les pays «  à ne pas renvoyer dans leur pays les personnes qui ont fui leur pays d’origine à cause de leur orientation sexuelle » […].

Les Etats Membres sont appelés à « combattre les discriminations sur le terrain de l’orientation sexuelle et de l’identité de genre », notamment par le lancement de programmes de sensibilisation et de formation. Les experts du Haut commissariat encouragent « à faciliter la reconnaissance du genre préféré des personnes transgenres et d’établir des arrangements afin de permettre la pertinence des documents d’identité ». »

Rapport téléchargeable là :

En anglais : http://www2.ohchr.org/english/bodies/hrcouncil/docs/19session/A.HRC.19.41_English.pdf
Espagnol : http://www2.ohchr.org/english/bodies/hrcouncil/docs/19session/A.HRC.19.41_Spanish.pdf

Arabe : http://www2.ohchr.org/english/bodies/hrcouncil/docs/19session/A.HRC.19.41_Arabic.pdf

Russe : http://www2.ohchr.org/english/bodies/hrcouncil/docs/19session/A.HRC.19.41_Russian.pdf


15 December 2011 –Dans son premier rapport sur la situation des droits humains des lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres, le Haut commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) appelle les gouvernements du monde entier à abroger toutes les lois discriminant les personnes à cause de leur orientation sexuelle et leur identité de genre ainsi qu’à garantir le respect de leurs droits fondamentaux.

«  Dans toutes les régions du monde, les personnes font l’expérience de la violence et de la discrimination à cause de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre. Dans de nombreux cas, la perception de l’homosexualité et des transgenres mettent ces personnes dans une position dangereuse », affirme le HCDH dans ce rapport publié jeudi et intitulé « Les lois et pratiques discriminatoires et les actes de violence contre les individus basés sur leur orientation sexuelle et l’identité de genre ».

Le rapport a été remis par le HCDH au Conseil des droits de l’homme de l’ONU.

« Les violations comprennent l’assassinat, le viol et les attaques physiques, la torture, la détention arbitraire, le déni des droits d’assemblée, d’expression et d’information, et la discrimination dans l’emploi, la santé et l’éducation », poursuit le document.

En préambule, le HCDH rappelle l’inquiétude qu’avait déjà exprimée le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, à l’ occasion de la Journée internationale des droits de l’homme en 2010.

«  En tant qu’hommes et femmes de conscience, nous rejetons la discrimination en général, et en particulier la discrimination basée sur l’orientation sexuelle et l’identité liée au genre. Lorsqu’il existe une tension entre les attitudes culturelles et les droits de l’homme universels, les droits doivent l’emporter. Ensemble, nous souhaitons l’abrogation de lois qui criminalisent l’homosexualité, qui permettent la discrimination sur la base de l’orientation sexuelle ou de l’identité de genre, et qui encouragent la violence ».

Le rapport fait état de cas d’assassinat de personnes homosexuelles et transgenres en Jamaïque, en Afrique du Sud mais également au Pays-Bas et en Suède. Le HCDH a recensé 76 pays qui ont toujours des lois utilisées pour criminaliser les personnes sur la base de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre.

« De telles lois, y compris les ’lois anti-sodomie’, sont souvent des reliques de la législation coloniale. En général, elles interdisent soient certains types de pratiques sexuelles ou toute intimité ou pratique sexuelle entre personnes du même sexe », explique le rapport. L’homosexualité peut être sanctionnée par la peine de mort dans au moins cinq pays, rappelle les experts.

Le Haut commissariat aux droits de l’homme recommande également une série de mesures que les Etats Membres devraient prendre afin de mieux protéger ces personnes particulièrement vulnérables dans de nombreux de pays.

Les experts du HCDH plaident en faveur d’une « analyse globale des défis auxquels les lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres sont confrontés et les personnes intersexuées devraient faire l’objet d’une étude plus approfondie ».

Ils recommandent aux Etats Membres « d’enquêter rapidement sur tout assassinat et grave incident de violence perpétrés contre les individus à cause de leur orientation sexuelle ou de l’identité de genre ou de sa perception ».

Le HCDH appelle aussi les pays « à ne pas renvoyer dans leur pays les personnes qui ont fui leur pays d’origine à cause de leur orientation sexuelle » et « à abroger les lois qui criminalisent les individus à cause de leur homosexualité ».

Les Etats Membres sont appelés à « combattre les discriminations sur le terrain de l’orientation sexuelle et de l’identité de genre », notamment par le lancement de programmes de sensibilisation et de formation.

Les experts du Haut commissariat encouragent « à faciliter la reconnaissance du genre préféré des personnes transgenres et d’établir des arrangements afin de permettre la pertinence des documents d’identité ».

Le document exhorte les gouvernements «  à garantir que les individus puissent jouir de la liberté d’expression, d’association et d’assemblée pacifique en sécurité sans discrimination liée à l’orientation sexuelle ».

Le HCDH note également que certains pays ont adopté des lois et des mesures positives dont l’objectif est de lutter contre la discrimination liée l’orientation sexuelle notamment l’Espagne, le Honduras, l’Afrique du Sud, le Brésil, l’Allemagne ou encore l’Uruguay.


L’ONU appelle à mettre fin à la discrimination basée sur l’orientation sexuelle

8 décembre 2011 –

A l’occasion d’un débat jeudi au siège des Nations Unies à New York sur la discrimination et la violence basées sur l’identité et l’orientation sexuelle, le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, s’est dit consterné par les souffrances causées et a appelé à y mettre fin.

« Des enfants dont certains sont âgés de 11 ans font l’objet d’abus verbaux, de railleries et de violence physique à cause de leur orientation ou de leur identité sexuelle perçue. Ce genre d’intimidations n’est pas limité à quelques pays mais se produisent dans des écoles et des communautés partout dans le monde », a rappelé Ban Ki-moon, dans un message lu par le Sous-secrétaire général de l’ONU aux droits de l’homme, Ivan Simonovic.

Selon lui, cela affecte les jeunes jusqu’à leur âge adulte, et cela cause d’énormes souffrances. Les enfants qui en sont victimes risquent la dépression et l’échec scolaire et cela peut aller jusqu’au suicide. Le problème de l’homophobie est un défi partagé.

«  Nous avons tous un rôle à jouer, que ce soit les parents, les membres des familles, les enseignants, les voisins, les personnalités religieuses ou les fonctionnaires. Mais aussi les Etats, pour qui cela est une obligation légale. Selon les droits de l’homme, tous les Etats doivent prendre des dispositions pour protéger toutes les personnes de la violence et de la discrimination, y compris pour des motifs d’orientation et d’identité sexuelle », a souligné le Secrétaire général.

Le Sous-secrétaire général de l’ONU aux droits de l’homme, Ivan Simonovic, a expliqué pour sa part que les personnes homosexuelles, bisexuelles ou transgenres sont particulièrement vulnérables à certaines formes de violations des droits de l’homme simplement en raison de l’hostilité à leur orientation ou identité sexuelle.

«  Dans de nombreux pays, la discrimination envers les homosexuels est inscrite dans la loi. Cela est notamment le cas dans 76 pays où le fait d’aimer et d’avoir des relations sexuelles entre adultes consentants du même sexe est considéré comme un acte criminel », a indiqué M. Simonovic qui a expliqué que dans certains pays le sujet de la sexualité et de l’identité sexuelle se heurte à des sensibilités culturelles, religieuses et politiques.

« Dans le long terme, c’est grâce à l’éducation et l’information que l’égalité et la non-discrimination prévaudront, mais aussi grâce aux efforts vigoureux des défenseurs des droits de l’homme », a souligné M. Simonovic.

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