Une tribune pour les luttes

HONTE !

Les Roms chassés hier 3 janvier 2011 de la rue Zoccola, pistés par la police et à nouveau délogés aujourd’hui

Veut-on les faire disparaitre et mourir comme dans les périodes sombres de notre histoire ?

Article mis en ligne le mercredi 4 janvier 2012

Après l’expulsion de la rue Zoccola, des familles Roms s’étaient réfugiées en haut d’une colline, chemin de Fontainieu dans le 14e (St Joseph).
Une nouvelle fois, la police les a traqués, suivis, et les expulse actuellement de ce bout de terrain où ils pensaient avoir trouvé un répit.
Les Roms sont désespérés. Ils ne savent plus où aller ni que faire.


Impuissance et rage !

Les Rroms chassés de la rue Zoccola hier, leur misérablement campement détruit et incendié, s’étaient réfugiés à St Joseph, ch du Fontainieu.
Une armée de robocops vient de les déloger.
Seule Audrey de Médecins du Monde était présente.
Elle a été prise à partie par les Rroms, lassés d’être traqués !
On attend quoi ?
On n’attend plus.

Jean 6/4


Voir article Mille Bâbords 19406
L’année commence comme elle a fini
Ce matin 3 janvier 2012, la police expulse une nouvelle fois les familles Roms de la rue Zoccola
La rue à nouveau, avec un bébé de trois jours (et d’autres à peine plus âgés)


Marseille : des dizaines de familles de Roms délogées d’un ancien collège par les CRS


Mardi 10 janvier 2012

Des dizaines de familles de Roms installées illégalement dans les anciens locaux du collège André-Malraux, situés au sein des Vieux-Cyprès (13e), ont été évacuées

C’est durant la nuit, aux premières heures de la journée d’hier, que des dizaines de familles de Roms sont venues s’installer illégalement dans les anciens locaux du collège André-Malraux, situés au sein des Vieux-Cyprès (13e).

Par petits groupes, ils ont pris possession du premier étage de cet établissement abandonné et dangereux, plein d’amiante, puis de la grande cour du collège, jonchée de détritus et de gravats.

Rapidement, les riverains qui ont suivi quasiment en direct la scène depuis leurs appartements, ont alerté la police. Une première patrouille est venue constater cette présence avant qu’hier après-midi, vers 14 heures 30, de nombreux fourgons de CRS investissent les lieux.

Des femmes se couchent sur la route

Après quelques discussions avec certains membres de ces familles Roms, les forces de l’ordre ont demandé, moins de 24 heures après leur arrivée, qu’elles quittent ce collège désaffecté. Dans un calme relatif, selon plusieurs témoins, quelques groupes de jeunes garçons puis d’hommes plus âgés sont sortis sous les yeux des CRS. Enfin, des femmes, accompagnées d’enfants, munies de leurs affaires rassemblées à la va-vite dans un baluchon, ont franchi les portes du collège. "On a assisté à une scène un peu surréaliste ; certaines se sont assises sur la route, d’autres se sont couchées pour montrer à la police qu’elles ne voulaient pas obtempérer", explique un voisin de l’ancien collège. Mais rapidement, une heure plus tard, les lieux étaient dégagés.

Ce n’est pas la première fois que ce site est squatté. Dans le grillage d’enceinte, des trous témoignent des intrusions. Les portails d’entrée ont été forcés à plusieurs reprises. Un temps, un vigile gardait ces locaux appartenant au Conseil général….

Les familles de Roms délogées hier à La Rose (13e) venaient, pour partie, du camp de la rue Zoccola (15e), évacué la semaine dernière. Des ressortissants européens qui, chassés d’un squat, tentent de vivre tout aussi illégalement ailleurs. Un éternel et triste recommencement.

Eric ESPANET

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Vos commentaires

  • Le 4 janvier 2012 à 18:05, par Christiane En réponse à : Les Roms chassés hier de la rue Zoccola, pistés par la police et à nouveau délogés aujourd’hui

    Que recherchent le nouveau Préfet de Police, le petit maire de Marseille, le Président de la Communauté Urbaine de Marseille par cette traque et cette persécution incessante de la population Rrom de Marseille ?

    Espèrent-ils les pousser à bout (immolations d’hommes, de femmes et d’enfants ou résistance aux forces de répression, ce qui permettrait de les désigner comme de "dangereux" délinquants) alors qu’aucune collectivité territoriale concernée ne respecte ses obligations humanitaires et légales ?

    Ne s’agit-il pas là de ce qui constitue en droit un crime contre l’humanité (traitement inhumain et dégradant, etc...) ?

    Je n’exclus pas de participer en tant que citoyen, électeur de cette commune à une plainte en justice contre les responsables de cette abomination.

  • Le 11 janvier 2012 à 16:20, par Christiane En réponse à : La Rrovence :Les familles de Roms délogées hier 9 janvier 2012 à La Rose (13e) venaient, pour partie, du camp de la rue Zoccola (15e), évacué la semaine dernière.

    Publié le mardi 10 janvier 2012 à 18H35

    (...)

    C’est durant la nuit, aux premières heures de la journée d’hier, que des dizaines de familles de Roms sont venues s’installer illégalement dans les anciens locaux du collège André-Malraux, situés au sein des Vieux-Cyprès (13e).

    Par petits groupes, ils ont pris possession du premier étage de cet établissement abandonné et dangereux, plein d’amiante, puis de la grande cour du collège, jonchée de détritus et de gravats.

    Rapidement, les riverains qui ont suivi quasiment en direct la scène depuis leurs appartements, ont alerté la police. Une première patrouille est venue constater cette présence avant qu’hier après-midi, vers 14 heures 30, de nombreux fourgons de CRS investissent les lieux.

    (...)

    Dans un calme relatif, selon plusieurs témoins, quelques groupes de jeunes garçons puis d’hommes plus âgés sont sortis sous les yeux des CRS. Enfin, des femmes, accompagnées d’enfants, munies de leurs affaires rassemblées à la va-vite dans un baluchon, ont franchi les portes du collège. "On a assisté à une scène un peu surréaliste ; certaines se sont assises sur la route, d’autres se sont couchées pour montrer à la police qu’elles ne voulaient pas obtempérer", explique un voisin de l’ancien collège. Mais rapidement, une heure plus tard, les lieux étaient dégagés.

    (...)

    Les familles de Roms délogées hier à La Rose (13e) venaient, pour partie, du camp de la rue Zoccola (15e), évacué la semaine dernière. Des ressortissants européens qui, chassés d’un squat, tentent de vivre tout aussi illégalement ailleurs. Un éternel et triste recommencement.

    Eric ESPANET

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