Une tribune pour les luttes

Marseille

Louise Michel on n’oublie rien !

La lutte enchantée exécutera le fâcheux Thiers en chanson le lundi 9 janvier 1912 à 18h.

Article mis en ligne le dimanche 8 janvier 2012

Louise Michel, figure de la commune est morte à Marseille un 9 janvier 1905.
La lutte enchantée (http://luttenchantee.over-blog.com/) exécutera le fâcheux Thiers en chanson le 9 janvier à 18 heures devant la plaque commémorative apposée par le CIRA ( centre international de recherche sur l’anarchisme) sur l’Hôtel Duc (anciennement Oasis), boulevard d’Athènes (19 boulevard Dugommier ), .
« Ici en l’Hôtel de l’Oasis est décédée le 9 janvier 1905, Louise Michel, héroïne de la commune et militante anarchiste »


Une vie exemplaire de militante révolutionnaire, féministe et antiraciste qui ne renia jamais ses idéaux !

http://fr.wikipedia.org/wiki/Louise_Michel

Sommaire

1 Biographie
1.1 Jeunesse
1.2 À Paris
1.3 La Commune
1.4 La déportation
1.5 Retour en France

2 Influence
2.1 Mémoire
2.2 Héritage social
2.3 Dans la culture populaire

3 Publications

4 Bibliographie

Jeunesse

Louise Michel est née le 29 mai 1830 en Haute-Marne au château de Vroncourt : fille du châtelain Étienne-Charles Demahis, ou plus vraisemblablement de son fils Laurent Demahis1, et de sa servante, Marie-Anne Michel2. Elle grandit dans la famille des parents d’Étienne-Charles Demahis, qu’elle appelle ses grands-parents, et où elle semble avoir été heureuse, faisant preuve, très jeune, d’un tempérament altruiste. Elle reçoit une bonne instruction et une éducation libérale, lisant Voltaire et Rousseau3.

(...)

En 1856, elle vient s’installer à Paris où elle enseigne dans le quartier du Château-d’Eau, dans la pension de madame Voillier avec laquelle elle entretient des rapports quasi-filiaux. Commence alors pour elle une période d’activité intense. Pendant les quinze ans qui suivent, elle poursuit régulièrement son activité d’enseignante. En 1865, elle ouvre une école (un externat) au 24 rue Houdon, puis un autre cours rue Oudot en 18684. Elle se montre favorable à des idées très nouvelles comme des écoles professionnelles et des orphelinats laïcs.

(...)

La Commune

À quarante ans, membre du Comité de vigilance de Montmartre, Louise est très active lors de la Commune de Paris. Selon une anecdote fameuse, le 22 janvier 1871, en habit de garde nationale, elle fait feu sur l’Hôtel-de-Ville4. Propagandiste, garde au 61e bataillon de Montmartre, ambulancière, et combattante, elle anime aussi le Club de la Révolution à l’église Saint-Bernard de la Chapelle. Elle rencontre à cette occasion le maire du 18e arrondissement, Clemenceau. Les 17 et 18 mars, elle participe activement à l’affaire des canons de la garde nationale sur la butte Montmartre.

En avril-mai, lors des assauts versaillais contre la Commune, elle participe aux batailles de Clamart, Issy-les-Moulineaux, Neuilly. Sur la barricade de Clignancourt, en mai, elle participe au combat de rue dans lequel elle tire ses derniers coups de feu ; elle se rend pour faire libérer sa mère, arrêtée à sa place. Louise Michel a été détenue au camps de Satory près de Versailles. Elle assiste alors aux exécutions et voit mourir ses amis, parmi lesquels son ami Théophile Ferré (exécuté avec l’ancien ministre de la Guerre de la Commune, Louis Rossel), auquel elle fait parvenir un poème d’adieu : Les Œillets rouges. Le peintre Jules Girardet a représenté la révolutionnaire dans deux tableaux. Le premier représente son arrestation le 24 mai 1871. Le deuxième est intitulé Louise Michel à Satory, elle y est présentée haranguant des communards. Louise Michel déclara devant ses juges :
« Ce que je réclame de vous qui vous donnez comme mes juges, c’est le champ de Satory où sont tombés nos frères… »

Elle réclame la mort au tribunal, et c’est sans doute en l’apprenant que Victor Hugo lui dédie son poème Viro Major. Entre 1871 et 1873, elle passe vingt mois en détention à l’abbaye d’Auberive (transformée en prison) et se voit condamnée à la déportation. C’est le temps où la presse versaillaise la nomme la Louve avide de sang ou la Bonne Louise.

La déportation

Embarquée sur le Virginie en août 1873 pour être déportée en Nouvelle-Calédonie, elle chante avec d’autres communards Le Temps des Cerises en regardant s’éloigner la côte,elle arrive sur l’île après quatre mois de voyage. À bord, elle fait la connaissance de Henri Rochefort, célèbre polémiste, et de Nathalie Lemel, elle aussi grande animatrice de la Commune ; c’est sans doute au contact de cette dernière que Louise devient anarchiste. Elle reste sept années en Nouvelle-Calédonie, refusant de bénéficier d’un autre régime que celui des hommes. Elle crée le journal Petites Affiches de la Nouvelle-Calédonie et édite Légendes et chansons de gestes canaques. Elle cherche à instruire les autochtones kanaks et, contrairement à certains Communards qui s’associent à leur répression, elle prend leur défense lors de leur révolte, en 18781. Elle obtient l’année suivante l’autorisation de s’installer à Nouméa et de reprendre son métier d’enseignante, d’abord auprès des enfants de déportés, puis dans les écoles de filles.

(...)


Dernière partie de sa vie.

De retour à Paris le 9 novembre 1880, après avoir débarqué dans le port de Dieppe (plaque commémorative près du port de plaisance, quai Henri IV), elle est chaleureusement accueillie par la foule. Elle y reprend son activité d’infatigable militante, donnant de nombreuses conférences, intervenant dans les réunions politiques.

(...)

le 9 mars 1883, elle mène aux Invalides, avec Émile Pouget, une manifestation au nom des «  sans-travail » qui dégénère rapidement en pillages de trois boulangerieset en affrontement avec les forces de l’ordre. Louise, qui se rend aux autorités quelques semaines plus tard, est condamnée en juin à six ans de prison assortis de dix années de surveillance de haute-police, pour «  excitation au pillage ». En janvier 1886, le président de la République, Jules Grévy, la gracie. Pourtant dès août, elle est de nouveau emprisonnée pour quatre mois à cause d’un discours prononcé en faveur des mineurs de Decazeville, aux côtés de Jules Guesde, Paul Lafargue et Susini. Refusant de faire appel, elle est finalement relâchée en novembre suite à une remise de peine.

En janvier 1887, elle se prononce contre la peine de mort, en réaction à la peine capitale à laquelle vient d’être condamné son ami Duval. Le 22 janvier 1888, après avoir prononcé dans l’après-midi un discours au théâtre de la Gaîté du Havre, elle est attaquée dans la soirée à la salle de l’Élysée par le « chouan » Pierre Lucas qui lui tire deux coups de pistolet ; blessée à la tête, elle refuse de porter plainte contre son agresseur.

En avril 1890, Louise Michel est arrêtée à la suite d’un discours qu’elle a prononcé à Saint-Étienne et de sa participation à un meeting qui entraîna de violentes manifestations à Vienne. Un mois plus tard, elle refuse sa mise en liberté provisoire, car ses co-inculpés restent en prison. Elle finit par tout casser dans sa cellule, un médecin demande alors son internement comme « folle ». Le gouvernement, qui craint des histoires, s’y oppose. Elle a alors 60 ans. Finalement, elle est libérée et quitte Vienne pour Paris le 4 juin. En juillet, Louise se réfugie à Londres où elle gère une école libertaire pendant quelques années. À son retour le 13 novembre 1895, elle est accueillie par une manifestation de sympathie à la gare Saint-Lazare4.

Pendant les dix dernières années de sa vie, Louise Michel, devenue une grande figure révolutionnaire et anarchiste, multiplie les conférences à Paris et en province, accompagnées d’actions militantes et ce malgré sa fatigue ; en alternance, elle effectue des séjours à Londres en compagnie d’amis. En 1895, elle fonde le journal Le Libertaire en compagnie de Sébastien Faure Le 27 juillet 1896, elle assiste à Londres au congrès international socialiste des travailleurs et des chambres syndicales ouvrières4. Très surveillée par la police, elle est plusieurs fois arrêtée et emprisonnée, et condamnée à six ans d’incarcération et libérée au bout de trois sur intervention de Clemenceau, pour revoir sa mère sur le point de mourir.

Quelques mois avant sa mort, d’octobre à décembre 1904, Louise Michel alors âgée de 74 ans, se rend en Algérie avec Ernest Girault pour une tournée de conférences.

Elle meurt en janvier 1905 à Marseille chez son amie Mme Légier, qui l’avait déjà accueillie l’année précédente. Après une série de conférences données dans les Alpes, elle a pris froid à Sisteron, ce qui a aggravé la bronchite chronique dont elle souffre depuis des années. Le Dr Berthelot de Toulon juge son état alarmant et le Dr Dufour de Marseille conclura à une pneumonie.

Le matin du 21 janvier, ses funérailles drainent à Paris une foule de plusieurs milliers de personnes(...)


- sur Louise Michel :

* une page web qui rassemble beaucoup de liens sur la vie, l’engagement, les textes de Louise Michel.
_http://enjolras.free.fr/liens.html

* Louise Michel sur Increvables Anarchistes.
_http://increvablesanarchistes.org/a...

* et : Louise Michel et le drapeau noir.
http://rebellyon.info/Louise-Michel-et-le-drapeau-noir.html

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