Une tribune pour les luttes

Collectif Vérité et Justice pour Ali Ziri

Justice pour Ali Ziri, chibani d’Argenteuil de 69 ans tué par la police dans un banal contrôle routier.

Signez et faites signer la pétition "NON AU NON-LIEU" et justice pour Ali Ziri

Article mis en ligne le mardi 17 janvier 2012

http://www.petitionpublique.fr
/Pe...


Tous ensemble pour exiger justice et vérité pour Ali Ziri

samedi 14 janvier 2012
à Argenteuil
le samedi 14 janvier à 14h,
Salle du cinéma Jean-Gabin, Parc de la mairie d’Argenteuil, 12-14 Bd. Léon-Feix, Gare SNCF : Argenteuil, train au départ de la gare Saint-Lazare

Avec Stéphane Hessel et Jacques Gaillot

En soutien au Collectif Ali Ziri, ce retraité mort « plié » par des policiers

Deux ans et demi après la mort d’Ali Ziri, suite à son interpellation par la police nationale d’Argenteuil le 9 juin 2009 avec son ami, Arezki Kerfali, conducteur du véhicule, les policiers impliqués dans la mort du retraité algérien âgé de 69 ans sont toujours en fonction. C’est inacceptable !

Le 24 juillet 2009, l’Institut médico-légal de Paris rend les conclusions d’une autopsie quiLzare relève l’existence de 27 hématomes, et démontre qu’« Ali Ziri est mort suite à un arrêt cardio-circulatoire d’origine hypoxique, généré par suffocation et appui postérieur dorsal ».

Le 15 avril 2011, les conclusions de nouveaux examens complémentaires affirment que « le manque de discernement des policiers a conduit à des comportements qui n’étaient pas sans conséquence sur l’état de santé de M. Ziri. ». Il y a aussi l’avis de l’ex-CNDS (Commission Nationale de Déontologie de la Sécurité), évoquant un « traitement inhumain et dégradant ».

Tout confirme que des violences policières sont à l’origine de la mort d’Ali Ziri.

Et pourtant tous les actes demandés par les avocats de la famille Ali Ziri, comme l’audition des témoins et des policiers par un juge d’instruction et la reconstitution des faits, ont été refusés par le Procureur de la République de Pontoise.
Par contre Arezki Kerfali, pourtant victime et témoin vivant, reste lui poursuivi pour outrage. Aujourd’hui, l’instruction est close. C’est en janvier 2012 que ce même procureur doit rendre ses réquisitions. Le collectif Vérité et Justice pour Ali Ziri redoute un non-lieu, qui se traduirait tout simplement par l’abandon des poursuites contre les policiers impliqués dans la mort du retraité algérien.

Indignez-vous ! et retrouvons-nous ensemble pour exiger vérité et justice !

Contact : collectifaliziri chez yahoo.fr
info :http://www.atmf.org/Tous-ensemble-p...

Le rapport d’Amnesty International sur les violences policières est consultable sur ce lien : http://www.amnesty.fr/Informez-vous...


arton19437

Cher(e)s ami(e)s et camarades

Vous étiez et vous êtes encore de nombreux militants de partis politiques, de syndicats, d’associations ou tout simplement de citoyens lambda à faire partie du collectif Ali Ziri ou à suivre de près ses combats, depuis deux ans et demi.

Au nom de ce chibani de 69 ans, arrivé en France à l’âge de 19 ans, rompu aux tâches les plus ingrates pendant quarante ans, derrière une machine dans une multinationale des transports, habitant dans un foyer Sonacotra, dans une chambre exigüe, au confort sommaire, avec comme uniques meubles : un lit, une table et une petite télévision, vous avez voulu, par de nombreuses marches pacifiques et de nombreux rassemblements citoyens, exprimer votre courroux quant au sort réservé à ce retraité algérien mort deux jours après son interpellation par la police nationale le 9 juin 2009.

Vous avez voulu manifester votre solidarité avec sa famille laissée au pays, avec ses enfants qu’il n’avait pas vu grandir. En tant qu’hommes et femmes épris de justice, vous avez tout simplement voulu faire éclater la vérité au grand jour et demander justice.

Eh bien, cette "justice" vient de décider d’un non-lieu, qui signifierait -si le juge d’instruction était amené à suivre les réquisitions du procureur de la République- tout simplement l’abandon des poursuites contre les policiers impliqués dans la mort d’Ali Ziri.

Ce que nous redoutions, il y a quelques jours, est bel bien arrivé. Dans un document de 10 pages (un ramassis de mensonges et de contre-vérités, fait à la va-vite, sans grand souci de l’objectivité, pour plaire à son maître) signé par M.Emmanuel Gérard, procureur-adjoint du Tribunal de Grande Instance de Pontoise et adressé au juge d’instruction Mme Roche-Driencourt, avec copie pour la partie civile, il est donc question « d’un réquisitoire définitif de non-lieu ».

J’ai été navré de constater, en lisant ce document, que seuls les faits à charge contre Mrs. Ali Ziri et Arezki Kerfali sont mentionnés. Il est question surtout des circonstances de l’interpellation au volant de leur voiture par la police nationale d’Argenteuil, puis de leur arrivée au commissariat et de leur transport à l’hôpital d’Argenteuil. Mais jamais des conditions du trajet entre le lieu de l’interpellation et le commissariat d’Argenteuil.

Or, pour les avocats et notamment pour Maître Maugendre, c’est au cours de ce trajet que le drame est arrivé, du fait qu’une policière, parmi les trois policiers interpellateurs, avait utilisé ce que l’on appelle la « méthode de pliage ». C’est cette technique policière du pliage, consistant à plaquer le torse du prévenu sur ses genoux en exerçant une pression «  qui est à l’origine de l’asphyxie ayant conduit au décès d’Ali Ziri ». Une technique pourtant interdite depuis la mort en 2003 d’un jeune éthiopien expulsé par la police aux frontières. À cela s’ajoutent les conclusions de l’autopsie de l’institut médico-légal de Paris, rendues le 24juillet 2009, relevant l’existence de 27 hématomes sur le corps de M. Ziri.

Malgré le témoignage d’un jeune homme en garde à vue, à charge contre les policiers et publié par le site Mediapart le 25 novembre dernier, tous les actes demandés par les avocats de la famille, comme l’audition des témoins et des policiers par un juge d’instruction et la reconstitution des faits, ont été refusés par ce même procureur.


Dès lors peut-on encore parler de justice ?

C’est pourquoi, le rassemblement du 14 janvier prochain, en présence de l’humaniste et ancien résistant Stéphane Hessel et de l’évêque Jacques Gaillot, doit être un moment fort pour nous indigner tous ensemble et exprimer notre courroux et notre désappointement face à une justice à deux vitesses. Si Ali Ziri s’était nommé Pierre, Paul ou Jacques, sa fin tragique dans un commissariat aurait peut-être fait l’ouverture du 20 heures de TF1 -comme le vieillard tabassé avant le second tour d’une élection présidentielle.

Cher(e)s ami(e)s et camarades,

Soyons encore plus nombreux que les autres fois afin d’exiger la vérité et la justice. « Quand on enferme la vérité sous terre, elle s’y amasse, elle y prend une force telle d’explosion, que, le jour où elle éclate, elle fait tout sauter avec elle. On verra bien si l’on ne vient pas de préparer, pour plus tard, le plus retentissant des désastres ».

Le collectif Ali Ziri

Voir Mille Bâbords 16793 et 17697


10 /03 /Mars /2011


Le procès d’Arezki Kerfali, 62 ans, lui aussi violenté par les policiers, renvoyé à mars 2012

Le tribunal de Pontoise a accédé à la demande de l’avocat du retraité. Une victoire pour le collectif qui se bat pour la mémoire d’Ali Ziri.

Ce matin 10 mars, la présidente du tribunal de grande instance qui devait juger Arezki Kerfali, poursuivi pour « outrage » par les policiers qui lui ont cassé le poignet et l’ont couvert de bleus, le 9 juin 2009, à Argenteuil , a renvoyé son procès à mars 2012. Elle donnait ainsi raison à maître Sami Skander, qui, au nom de son client, venait d’argumenter pour que le sort d’Arezki Kerfali ne soit pas détaché de celui d’Ali Ziri, l’ami interpellé en sa compagnie et qui est décédé peu après à l’hôpital d’Argenteuil où les forces de police l’avaient déposé au cours de leur garde à vue.

Dans la salle d’audience, les policiers en uniforme - jusqu’ici pas le moins du monde inquiétés - attendaient de pied ferme ce qui devait être un premier acte leur permettant d’accuser Arezki Kerfali, sans avoir à répondre de leur propre attitude. La présidente du tribunal, sensible à l’argumentaire de l’avocat - c’est-à-dire juger conjointement l’ensemble des plaintes (celle des policiers et celle déposée non sans mal par lui-même au nom de son client) relevant d’une seule et même affaire -, a donc préféré renvoyer l’affaire.

Arezki Kerfali et son épouse étaient accompagnés d’une soixantaine de membres du collectif Vérité et justice pour Ali Ziri. Devant le tribunal, ils déployaient à nouveau leur banderole, histoire de rappeler que la justice devait passer pour la mémoire d’Ali Ziri et que, pour ce faire, les poursuites contre Arezki Kerfali devaient être annulées.

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