José Ancalao, militant mapuche et un des principaux dirigeants du mouvement étudiant chilien, a été victime le 4 janvier d’une arrestation extrêmement brutale alors qu’il commémorait l’assassinat d’un autre dirigeant étudiant en 2008 par les carabiniers (force spéciale militarisée de répression).
Ces même carabiniers sont protégés légalement et soutenus par un État chilien de plus en plus autoritaire, coupable de plusieurs morts depuis le début du mouvement étudiant, en avril 2011, et d’une intense et brutale répression contre les étudiants et le mouvement Mapuche.
José a été arrêté, frappé en différents endroits, non par la main d’un policier devenu fou, mais de manière délibérée, comme nombre de ses camarades, par un État utilisant une répression inouïe face à un mouvement populaire impressionnant de par la justesse de ses actes et l’ampleur de ses forces. José, comme un grand nombre d’étudiants et de Mapuche, milite pour une éducation libre et gratuite, la fin d’un régime d’exception digne des années Pinochet ainsi que pour l’autonomie du peuple mapuche.
Il est venu à plusieurs reprises en Europe, en Allemagne, en Suisse et
en France, où nous l’avons accueilli, pour expliquer les inégalités profondes que subissent les étudiants et les membres de la communauté mapuche dans le système chilien.
Le 9 janvier 2012