Une tribune pour les luttes

CRA de Vincennes

Contre les centres de rétention - Repression des manifestants

Article mis en ligne le lundi 16 janvier 2012

Les 3 personnes mises en garde à vue suite à la manif ont été remises en liberté. Liberté sous contrôle judiciaire avec pointage au commissariat toutes les semaines et interdiction du 12e arrondissement. Ils passeront en procès le 27 février.

Le mineur passera devant le juge pour enfant. En tout cas ses copains et copines ont fait une beau rassemblement qui a été encerclé sur la place de la préfecture.

Merci à toutes celles et ceux qui ont téléphoné au commissariat (apparemment ils ont été submergés d’appel), sont venus, etc...

A bientôt à Vincennes (ou au mesnil-Amelot ou à Palaiseau...) temps que resteront les centres de rétention !


Le samedi 14 janvier 2012, environ 150 personnes se sont retrouvées à Vincennes pour aller manifester contre les centres de rétention. La
veille, six personnes sans-papiers avaient été condamnées en appel à des peines allant de 6 à 30 mois de prison ferme suite à la révolte, qui, le 22 juin 2008, a abouti à la destruction du centre de rétention de
Vincennes. Au-delà du verdict, cette manifestation voulait une nouvelle
fois crier sa solidarité avec les enfermés.
(http://paris.indymedia.org/spip.php?article9621).

Malgré les tentatives des policiers pour nous empêcher de nous approcher du centre, nous avons réussi à arriver suffisamment prêt, à deux endroits différents, pour que les retenus entendent nos cris et nos pétards. Ils nous ont répondu en criant et en sifflant.

Au moment de partir, nous nous sommes retrouvés encerclés par les flics, leurs matraques et leurs gazeuses alors que des slogans contre les centres de rétention continuaient à résonner. A ce moment-là, la tactique policière a été de repérer plusieurs d’entre nous à l’intérieur de la nasse. Nous nous sommes alors resserrés pour que les personnes ciblées ne soient pas prises. En dépit de nos efforts, des civils armés de matraque télescopique sont entrés à trois reprises dans la nasse.

Trois personnes ont été isolées. Elles ont été placées en garde-à-vue. Les premiers chefs d’inculpation sont "participation à un attroupement armé, violences sur agents et dégradations de biens privés." Le reste du groupe,
99 personnes, a été embarqué dans deux cars et emmené dans le nouveau
commissariat (TGP ?), rue de l’Évangile dans le XVIIIe arrondissement.
Tout au long du transfert nous avons discuté collectivement pour imposer
aux policiers de sortir ensemble et de ne donner qu’oralement nos
identités. Nous avons ensuite été parqués dans une cour entourée de
barbelés. Ce commissariat, qui abrite la direction de la police
ferroviaire, a déjà servi pour des opérations de contrôle d’identité
massives (rafles, manifestation...).

Après cinq heures aux mains de la police, nous avons été libérés. Les
trois personnes placées en garde-à-vue ont été déférées et passeront
peut-être en comparution immédiate au TGI de paris (métro Cité), lundi 16
janvier à 13h30. Si c’est le cas, un appel sera publié en fin de matinée.

Malgré la volonté de l’État d’isoler ces lieux et ceux qui y sont
enfermés, le nombre et la détermination des manifestants ont permis de
faire exister notre solidarité.

CONTINUONS LA LUTTE CONTRE LES CENTRES DE RÉTENTION ! LIBERTÉ DE
CIRCULATION ET D’INSTALLATION ! LIBERTÉ POUR TOUS AVEC OU SANS PAPIERS !

Tout le monde peut appeler les retenus directement sur les cabines
téléphoniques :

Vincennes 1 : 01 45 18 59 70 - 01 45 18 12 40 - 01 45 18 02 50

Vincennes 2 : 01 48 93 69 47 - 01 48 93 69 62 - 01 48 93 90 42

Vincennes 3 : 01 48 93 99 80 - 01 43 76 50 87 - 01 48 93 91 12

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