Une tribune pour les luttes

Exercice de crise sismique et nucléaire à Cadarache le 17 janvier 2012, ou cours de théâtre aux frais du contribuable ?

Simulation "pipo" à Cadarache dans le plus grand secret et loin des media

Article mis en ligne le mercredi 18 janvier 2012

D’après les premières informations relayées par la presse, les alertes auraient débutées vers 9h40, informant les maires des communes autour de Cadarache de la survenue d’un séisme de magnitude 5,3, ayant entraîné l’arrêt des communications France Telecom et du réseau GMS.

Quatre installations auraient été impactées, dont l’installation d’entreposage de matières radioactives PEGASE et le réacteur expérimental MASURCA, particulièrement dangereux car pouvant provoquer un feu de sodium.

Certains journaux relaient l’information selon laquelle la population aurait joué le jeu avec « mise à l’abri » (euphémisme généralement adopté par le lobby nucléaire en lieu du « confinement » jugé trop stressant), en particulier à Saint-Paul-lez-Durance.

Nous étions à Saint-Paul-lez-Durance, et n’avons noté la moindre trace d’affolement ni de simulation de quelque mise à l’abri que ce soit, ni de « coupure de ponts ».

Nous étions également à Vinon-sur-Verdon, et n’avons jamais entendu la moindre sirène d’alerte.

Sur la route, nous avons croisé deux voitures de la gendarmerie, aucun pompier et aucun journaliste.

Précisons que les organisateurs de cette fiction avaient soigneusement éloigné les medias du centre de Cadarache en les convoquant pour une conférence de presse en Avignon en fin de matinée (on peut lire dans « Atout Cadarache » : « ... ceux qui l’ont écrit (le scenario) ont cependant épargné aux responsables du Centre une contrainte qui, aurait été bien réelle..... le Centre ne sera pas soumis à la « pression médiatique »...).

Le projet ITER sur le site de Cadarache serait dimensionné pour résister à un séisme de magnitude 7. Pourquoi alors ne pas simuler les conséquences d’un tel séisme sur les installations de Cadarache ? Pourquoi, restreindre le scénario à quatre installations impactées alors que le centre de Cadarache , d’après l’aveu même du CEA, comporte 6 installations (au moins) non conformes aux normes para-sismiques en vigueur.

Quid alors de l’effet domino, des réactions en chaîne, de la criticité dans des installations comme l’ATPu, en cours de démantèlement, dont on ignore le stock exact de plutonium ? Quid des effets directs d’un dégagement massif de radioactivité, et ses conséquences sur le moyen et long terme ?

La fiction n’est jamais conforme à la réalité ! La catastrophe de Fukushima en est la terrible preuve. Dans le cas du nucléaire, ces simulacres de catastrophe, outre qu’elles sont requises par la loi, n’ont pour autres buts que de tester les procédures internes, et d’endormir les populations quant à la supposée gestion par les pouvoirs publics des effroyables dangers que représente le nucléaire.

P.-S.

Contact Presse : Isabelle Taitt – 06 82 45 13 89
collectif-antinucleaire13 chez orange.fr

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