Une tribune pour les luttes

Campagne Contre le logement cher,
un toit c’est un droit !

Chers logements chers…

Neuilly : brisons les ghettos !

Article mis en ligne le dimanche 22 janvier 2012


Fédération Droit Au logement
– 29 Avenue Ledru Rollin - 75012 Paris
tél : 01 40 27 92 98 • fax 01 42 97 40 18
http://www.droitaulogement.org/

COMMUNIQUE

Paris le 22 01 12

Neuilly : brisons les ghettos !

Plusieurs centaines de personnes ont manifesté dimanche après midi dans les rues de Neuilly sur Seine, à l’appel de la plate forme logement des mouvements sociaux, dans le cadre de la campagne contre le logement cher, et pour le Droit au logement.

Les manifestants ont dénoncé l’égoïsme dont font preuve la Mairie et ses riches habitants,

* qui refusent de mettre en œuvre les moyens de rattraper le retard en matière de logement social (Neuilly comptait 4% de logements sociaux fin 2010),

* qui maintient des ménages aisés en HLM, enferme les plus précaires dans un ghetto, construit un théâtre sur un terrain cédé à la Mairie par l’Église à la condition expresse de faire des logements sociaux…

Elle a déposé un recours devant la commission Nationale article 55 de la Loi SRU, afin d’échapper au paiement d’amendes dues au retard affligeant pris par la municipalité.

Ce recours sera examiné mercredi matin, à 9h30, à la grande arche de la défense. Des mal-logés viendront soutenir le représentant du DAL, qui siège dans la commission.

Point presse sur la grande arche vers 11h30

Neuilly est en tête du palmarès des communes pour : la richesse moyenne par habitant, le prix du mètre carré de logement, le prix des loyers à la relocation, le pourcentage de ménages redevables à l’ ISF, et la faiblesse de ses impôts locaux.

Lorsque la Mairie de Neuilly dit qu’elle ne peut construire plus de logements sociaux, c’est faux. Elle pourrait acheter les logements et immeubles mis en vente, comme le fait la ville de Paris, … en augmentant les impôts locaux. Et ce n’est pas l’argent qui manque !

Ils veulent rester entre riches. C’est tout.

Samedi 28 janvier, 15h manifestation à « Chatelaillon plage » (La Rochelle)

(au sud de La Rochelle, autre ville riche qui refuse de réaliser des logements sociaux, actuellement 4,9%) cette fois contre le député maire, Mr Léonard, auteur d’un disposition interdisant le camping en tant que résidence principale, plus de trois mois, et pour exiger le retrait pur et simple de cette disposition.

Un toit c’est un droit !!!

Droit au logement : http://www.droitaulogement.org/

DAL fédération participe au réseaux :

NOVOX : Réseau international des mouvements de lutte des “sans”
http://www.novox.org/
RéSEL : ”Réseau stop aux expulsions de logement”
http://www.stopauxexpulsions.org/
_ ATTTAC : Association altermondialiste contre la spéculation financière
_ CUT Collectif Urgence un toit _ http://collectifurgenceuntoit.over-blog.com/
La Plate forme logement des mouvement sociaux (site en cours de réalisation)


http://contrelelogementcher.org/?page_id=261


Campagne Contre le logement cher, un toit c’est un droit !

Marche à Neuilly sur Seine, dimanche 22 janvier
RV 14h30 – M° Pont de Neuilly

Un comble ! la Mairie de Neuilly, commune qui compte moins de 4% de logement sociaux, saisit la commission de recours concernant l’application de l’article 55 de la loi SRU pour être exonérée de l’amende due lorsque l’objectif de réalisation de 20% de logements sociaux en 20 ans n’est pas atteint. La commission se réunira mercredi 25 janvier, à 9h30, à la Défense.

Là où la ville de Neuilly aurait pu réaliser des logements sociaux, elle a fait autre chose, et le peu réalisé loge trop souvent des riches.
Les riches préfèrent vivre entre riches et bafouer la loi. Ainsi, plus des trois quarts des objectifs fixés par la loi n’ont pas été réalisés (77%), et plus de la moitié des logements réalisés sont destinées aux classes moyennes aisées.

Cette demande d’exonération est particulièrement choquante, venant de la Ville moyenne la plus riche de France, où un ménage sur neuf est éligible à l’ISF, (en tête du palmarès), qui réuni en proportion le plus grand nombre de millionnaires et d’hyper riches, et qui demeure le “village” du Président de la république.
Si le marché immobilier est trop cher pour préempter, la Ville pourrait augmenter les impôts locaux, qui sont aussi parmi les plus faibles en France. Mais on n’augmente pas les impôts à Neuilly, pour loger les pauvres gros contribuables ne manquent pas : en plus d’être cupides, seraient ils pingres ? Il s’agit aussi d’une stratégie pour maintenir intact ce petit ghetto de riches.

Dimanche nous manifestons, bruyamment, pour demander à la Mairie de retirer ce honteux recours et de respecter la loi.
Mais nous manifestons aussi pour dénoncer la flambée des loyers, la spéculation immobilière et financière, qui enrichissent les rentiers de Neuilly et d’ailleurs, et qui tondent locataires et accédants, nourrissent la crise du logement et son cortège d’expulsions, de sans abris, et de misère.

Pour la baisse des loyers tout de suite, la réalisation massive de logements sociaux, 30% de logements sociaux dans chaque commune (même à Neuilly), l’application et le respect des loi (DALO, SRU, obligation d’accueil des sans logis, et réquisition), l’arrêt des expulsions... !!

Un toit c’est un droit !!

A l’appel de la plate forme logement des mouvements sociaux
Premiers signataires : DAL, Jeudi noir, CNL, CSF, CGT, FSU, Solidaire, Fondation Copernic, AC, ACDL, AFVS, AITEC, CAL, CAHL 94, CGL 75 et national, CNAFAL, COPAF, Advocacy, Bagagérue, HALEM, MRAP, RESF, Sud Santé Sociaux, USP, Syndicat de la Magistrature, Syndicat des Avocats de France, …

Pour la baisse des loyers, signez la pétition :
http://contrelelogementcher.org/?page_id=261

Programme de la marche : Départ Sortie du métro Pont de Neuilly
- Pause devant le théâtre de Neuilly, et le “tunnel de la honte”, qui débouche sur l’entrée principale du “ghetto de pauvre au milieu du ghetto de riches”, la cité de logements sociaux dans laquelle sont entassés des salariés pauvres de Neuilly
- Passage devant des logements sociaux attribués à la bonne clientèle de la ville
- défilé dans une belle artère de la ville, pour dénoncer la spéculation immobilière et les rentiers du logement cher
- passage devant la Mairie de Neuilly
- Pause devant le chantier du théâtre 2
- Retour au métro Sablons

Contacts :
DAL 06 09 59 19 74
Copernic : 06 75 25 77 76
Solidaire : 06 62 09 31 83


Chers logements chers…
Par JEAN-BAPTISTE EYRAUD Porte-parole de Droit au logement, ALBERT JACQUARD Généticien, WILLY PELLETIER Coordinateur général de la Fondation Copernic, MGR JACQUES GAILLOT Evêque de Parténia

Attention, les locataires craquent. Le drame s’exécute sans bruit. Des cas individuels, éparpillés, invisibles, mais massifs. Le coût pour se loger devient insupportable, en tous sens du terme. En dix ans, les loyers HLM se sont accrus de 29%, les loyers du parc locatif privé ont augmenté de 44,2% en moyenne pendant que les loyers à la relocation doublaient. Dans les logements sociaux, la part des impayés de plus de trois mois passe de 5,4% à 6,7% de 2008 à 2010. L’an dernier, les allocations logement furent réduites de 240 millions d’euros ! Les expulsions atteignent un record en 2009 : 106 938 décisions de justice. Une augmentation de plus d’un tiers en dix ans. Les expulsions par la police ont doublé entre 2000 et 2009 : plus de 10 000 expulsions par an.

Ce sont des chiffres ? Non, ce sont des vies. Saïda s’occupe d’un couple de riches bailleurs dans le XVIIe arrondissement parisien, qui la logent dans un deux-pièces correct pour 400 euros. A leur mort en 2010, les héritiers vendent l’appartement à des investisseurs italiens et lui signifient un congé vente. Elle subit une série d’opérations aux reins. De retour de l’hôpital en mai, elle découvre qu’elle est expulsée. Pas d’hébergement. Elle s’abrite où elle peut. Son logement est loué 1 200 euros. Après quarante ans de service, Saïda, 63 ans, n’a plus de recours. Elle dort sur le trottoir ou dans les bureaux du DAL (Droit au logement) et occupe le square Boucicaut depuis le 16 juillet avec 200 autres familles.

L’hébergement d’urgence est malade des coupes budgétaires réalisées par le gouvernement. Le Samu social ferme 5 000 places à Paris. Il en manque plus de 13 000 rien qu’en Ile-de-France. Pourtant, l’accueil de chaque sans-abri est une obligation qui incombe à l’Etat, c’est la loi.

Les mal-logés attendaient beaucoup de la loi sur le droit au logement opposable (Dalo). Quatre ans plus tard, l’incurie du gouvernement dans les grandes agglomérations saute à la figure. En décembre 2010, 59% des locataires prioritaires n’étaient toujours pas relogés. La proportion monte à 70% en Ile-de-France. A Clichy (Hauts-de-Seine), Luc et Anne vivent dans 21 m2 avec deux enfants et payent 659 euros pour un studio vétuste. Ils gagnent 1 300 euros par mois et sont prioritaires Dalo depuis 2008, première année d’application de la loi. Aucune proposition de relogement à ce jour, 34 000 ménages sont dans ce cas. Parallèlement, l’Insee recense 2,12 millions de logements vides en 2010, un record, tandis que là aussi l’Etat refuse d’appliquer la loi de réquisition ! Et tellement de maires bafouent impunément l’obligation (sur vingt ans) de réaliser 20% de logements sociaux dans leur commune. Entre 2002 et 2009, seules 50,3% des communes concernées par la loi SRU ont respecté les objectifs de financement de logements sociaux.

Les travailleurs pauvres, les jeunes, les étudiants, les retraités modestes, les couples divorcés, les migrants ne sont pas les seuls à galérer. D’après une étude TNS Sofres de juin 2011, un Français sur cinq peine pour payer son logement. La part des loyers dans les revenus des locataires a doublé en trente-cinq ans. Et les attaques prolifèrent contre les droits des locataires en HLM. Le gouvernement vend les logements sociaux, dérégule peu à peu les loyers HLM, ouvre les portes du logement social aux promoteurs, c’est la marchandisation des HLM à marche forcée. La loi Molle (loi Boutin de 2009) en est le fer de lance.

Le parc locatif privé n’est pas en reste. La montée en charge des sous-locations, des baux d’un an (meublés), de trois mois ou neuf mois (pour les étudiants), accélèrent la précarisation des locataires. Les baux contre services rendus, y compris sexuels, ne relèvent plus du fait divers sordide. Là aussi le laxisme règne. Les bailleurs les plus cupides ont tous les droits. Un commerçant à la retraite, handicapé, est décédé le 12 septembre des suites du choc subi à la suite de son expulsion illégale par son bailleur et ses gros bras, un mois plus tôt, à Lambersart (Nord), ville dirigée par un ancien ministre du Logement.

Depuis 1984, la masse des loyers perçus par les loueurs a presque triplé une fois l’inflation déduite. Tirés vers le haut par les politiques de défiscalisation pour les plus riches, les revenus fonciers sont passés de 16,5 milliards à 25,6 milliards d’euros de 2003 à 2008. On attend impatiemment, à l’exemple des grands patrons réclamant plus d’impôts, un appel de propriétaires bailleurs pour baisser les loyers. Ou faudra-t-il que les locataires et les accédants, étranglés par le logement cher, se mettent en grève ?

Nous avons besoin de votre engagement, c’est lui qui permettra de peser tou-te-s ensemble. Signez l’Appel et la Pétition : "Contre le logement cher : baisse des loyers !"

http://contrelelogementcher.org/?page_id=261

Pétition Appel

Contre le logement cher
BAISSE DES LOYERS !

Les chiffres sont formels, jamais les loyers et les prix l’immobilier n’ont été aussi chers dans notre pays, rapportés aux revenus des locataires et des accédants.

Ereintés par l’érosion de leur revenus par la hausse des prix dans tous les domaines de la vie courante, l’énergie, le carburant, l’eau, l’alimentation, les soins… les fins de mois sont de plus en plus difficiles pour les couches populaires et les classes moyennes, les jeunes, les salariés, les migrants…
Payer son loyer nécessite des sacrifices toujours plus élevés, tandis que les bailleurs privés, les milieux de l’immobilier s’enrichissent sans fin. En 2009, les profits se sont élevés à 65 milliards d’euros, dont 35 sont des « surprofits » tirés de la flambée et de la spéculation.

Même dans les HLM, les loyers ont grimpé plus vite que les revenus, d’autant que chaque année de nouvelles économies sont faites sur les allocations logement.

A mesure que les réformes ont usé le droit et la stabilité des locataires, les bailleurs ont imposé leur joug. Aujourd’hui la majorité des Français a peur de se retrouver un jour à la rue. Pourtant, messieurs les bailleurs, que seriez vous sans les locataires qui chaque mois alimentent votre rente ?

Nous locataires, accédants, ou citoyens solidaires, appelons à une mobilisation responsable, afin que notre personnel politique prenne toutes les mesures nécessaires à une baisse généralisée et rapide des loyers et des traites immobilières, pour mieux satisfaire des besoins fondamentaux plutôt que la rente, pour créer des emplois plutôt que de spéculer.

Nous exigeons un encadrement des loyers, un plafonnement généralisé entrainant une baisse immédiate de 10% de tous les loyers et des traites y compris en HLM, jusqu’à 20% pour les loyers chers, renforcée par une revalorisation des allocations logement.
Nous exigeons, pour ceux qui dorment dans des taudis ou dans la rue, que soient respectées et appliquées les lois pour le droit au logement, pour le droit à un accueil inconditionnel, et pour la mobilisation des logements vides.

Nous sommes décidés, après avoir signé cette pétition, à révoquer le prélèvement automatique du loyer et des traites, et à le remplacer par un autre mode de paiement (virement bancaire, mandat, chèque, … ).

Dans un deuxième temps, si les responsables politiques et les bailleurs refusent de prendre en compte notre indignation et d’agir, nous participerons à un mouvement concret de contestation des loyers chers et du logement inabordable, et nous soutiendrons ces initiatives.

Un toit c’est un droit !

contrelelogementcher.org
baissedesloyers.org

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