Une tribune pour les luttes

CIP-IDF

Le RSA, « absurdité » et « torture morale », une enquête à Paris

+ Occupons Pôle emploi à Rennes, Bordeaux, Lyon, Lille et ailleurs, on continue !

Article mis en ligne le dimanche 22 janvier 2012


Bonjour,

Quelques nouveautés :

Occupons Pôle emploi 

à Rennes, Bordeaux, Lyon

Lille et ailleurs, on continue !

http://www.cip-idf.org/article.php3 ?id_article=5997

• LE RSA, « ABSURDITÉ » ET « TORTURE MORALE »
UNE ENQUÊTE À PARIS :
http://www.cip-idf.org/article.php3 ?id_article=5996

• Infographie : Portrait des « 1% » français ; Mouvements « Occupy... », polémiques en France sur le quotient familial... Des deux côtés de l’Atlantique, la question des niveaux de revenus est au coeur du débat politique. Avec pour cible les « 1% », cette catégorie de la population qui capterait, selon ses détracteurs, un niveau excessif de richesses. Qui sont-ils en France ? Slate fait le point en chiffres à l’orée de la campagne présidentielle.
http://www.slate.fr/story/48741/un-pour-cent-richesse-revenus-france-infographie

• Bassesse au sommet : La vie quotidienne au temps des partenaires sociaux
http://lemoinebleu.blogspot.com/2012/01/cest-lepoque-des-sommets-sociaux-le.html

• « Nous mangerons du pain et de l’eau jusqu’à la fin du régime », les chômeurs acteurs oubliés de la révolution tunisienne
http://www.cip-idf.org/article.php3 ?id_article=5999

Il y a 300 000 visites domiciliaires de la CAF par an
Merci de diffuser ce qui suit à tous les allocataires de la CAf de votre connaissance.
Le collectif de chômeurs et précaires des CAFards de Montreuil (cafardsdemontreuil chez riseup.net ) a réalisé un guide pratique pour faire face aux contrôles domiciliaires de la CAFIl nous faut inventer de nouvelles formes de lutte et de solidarité. 
Ce guide donne des billes pour se débrouiller face aux contrôleurs et invite à ne pas le faire seul, isolé, mais collectivement. 
Il se trouve là : http://cafard93.wordpress.com/

Pour ne pas se laisser faire, agir collectivement, partager les infos et les expériences passez les lundi de 15h à 17h30 à la CIP
Nous proposons des permanences d’accueil et d’information 
• sur le régime d’assurance-chômage des intermittents du spectacle, adressez questions, remarques, analyses à cap chez cip-idf.org 
• sur la précarité, adressez témoignages, analyses, questions à permanenceprecarite@cip-idf.org

Coordination des intermittents et précaires
13 bd de Strasbourg, 75010 Paris
M° Strasbourg Saint-Denis
Tel : 01 40 34 59 74


Pour soutenir la coordination, chèque à l’ordre de AIP à CIP-IdF : 13 bd de Strasbourg, 75010 Paris. Une attestation peut vous être fournie sur demande.


http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=5996


RSA : un rapport dénonce « l’absurdité » de son fonctionnement

Deux ans et demi après sa mise en place, le statisticien Bernard Gomel et la sociologue Dominique Méda tirent à boulets rouges [1] sur le Revenu de solidarité active (RSA) dans un rapport du centre d’études de l’emploi (CEE) intitulé « Le RSA, innovation ou réforme technocratique ? », publié en novembre 2011. Le RSA, entre ses effets de seuil dévastateurs, son fonctionnement ultra-bureaucratique, son décalage avec le public concerné, est une « absurdité » qui peut se muer en « instrument de torture morale » [2], selon les auteurs.

L’enquête a été menée dans le département de Paris (ce sont les départements qui sont chargés du versement du RSA [3], tant auprès des agents de Pôle emploi et des structures d’insertion que des allocataires eux-mêmes. « Un des principaux enseignements de notre enquête (…) est que l’accompagnement de la majorité des allocataires par Pôle emploi n’est ni une réalité, ni, sans doute, souhaitable, au moins dans les conditions dans lesquelles Pôle emploi exerce aujourd’hui ses activités » [4], chargent les chercheurs.

Voté le 1er décembre 2008 et entré en vigueur le 1er juin 2009, le RSA remplace le Revenu minimum d’insertion (RMI), à la suite du rapport de Martin Hirsch, alors Haut-commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté et ancien président d’Emmaüs [5]. Tout en accusant le RMI d’être « une trappe à pauvreté », le diagnostic de la commission Hirsch est à l’époque sans appel : « C’est parce que pour une part de plus en plus importante de la population, les minima sociaux sont devenus des maxima indépassables et que, pour une proportion de plus en plus importante des ménages, le travail ne permet pas de franchir le seuil de pauvreté, qu’il faut transformer nos prestations sociales. [6] »

Oui mais voilà, selon le rapport du CEE, la révolution sociale du RSA annoncée n’a pas eu lieu [7] . Les auteurs du rapport mettent en avant de nombreux dysfonctionnements [8] . Voici les principaux d’entre eux.

Effets de seuil

Les effets de seuil que le RSA était censé éliminer sont toujours une réalité pour les allocataires. L’enquête montre que les allocataires sont incités à travailler mais à très faible dose car « la reprise d’une activité d’un certain volume fait perdre, dans un premier moment, la couverture maladie universelle (CMU) complémentaire, la gratuité des transports et l’allocation de logement complémentaire de la ville de Paris » [9].

Bureaucratie

Le rapport pointe des concordances informatiques entre département et Pôle emploi hasardeuses [10]des délais de prise en compte de changement de dossier très longs et un dédale administratif et bureaucratique obscur qui « rend peu crédible l’idée de simplicité promue lors de sa mise en place ». D’ailleurs, « les deux tiers des foyers éligibles au RSA activité seul ne recourent pas à la prestation »  [11], remarque de son côté le Comité national d’évaluation du RSA dans son rapport du 15 décembre 2011, lacune imputée à « un manque de connaissance précise du dispositif ».

Mauvaise connaissance du public

Dominique Méda et Bernard Gomel estiment que le dispositif d’accompagnement des allocataires du RSA est totalement inadapté. Selon eux, « une partie importante de la population qui survit avec le RSA connaît de grandes difficultés, et des formes variées de détresse qui nécessitent, pour être adoucies, des traitements également diversifiés ». Pis encore, selon les témoignages recueillis, les chercheurs affirment que « tout se passe donc comme un jeu de rôles dans un théâtre où l’on obligerait les allocataires à singer la recherche frénétique d’emploi alors qu’il n’y a pas d’emplois… [12] En l’absence d’emplois, la mécanique des droits et devoirs, même mise en œuvre de la façon la plus humaine possible, peut se transformer en instrument de torture morale… [13]. Le travail principal des travailleurs sociaux consiste à prendre le temps d’écouter des individus au bord de l’implosion », ajoutent-ils.

« La grande partie des allocataires se rend compte que pour elle rien n’a changé et qu’elle doit continuer à tenter de survivre avec 467 euros par mois pour une personne seule » [14], conclut l’étude. En septembre 2011, 1,85 million de foyers percevaient le RSA pour un budget total d’environ 9,8 milliards d’euros. En presque trois ans de fonctionnement, seules 150.000 personnes ont franchi le seuil de pauvreté grâce au RSA, soit 2 % des personnes sous le seuil de pauvreté, selon le rapport du Comité national d’évaluation du RSA.

18 janvier 2012
La rédaction de Mediapart
http://www.mediapart.fr/

Le rapport complet du CEE : Le RSA, innovation ou réforme technocratique, premiers enseignements d’une monographie départementale, Bernard Gommel, Dominique Méda

Au fait, des visites domiciliaires de la CAF, il y en a 300 000 par an, c’est pas dans le journal, mais chez moi, chez vous, chez n’importe qui que ces intrusions inquisitoriales ont lieu. Alors, soyons enfin égoïstes les partageux ! Merci de faire connaître rapido ce qui suit à tous les allocataires de la CAF de votre connaissance : En ces temps de chasse à la « fraude sociale », quelques conseils face aux contrôles domiciliaires de la CAF



Notes :

[1] Mais... rien ne bouge, non rien ne bouge, dans cette « Ville » (voir : Dazibao de nulle part gangrenée par l’argent, où il y a pourtant encore tant de pauvres, et tant de travailleurs précaires,tant de besoins, tant de désirs, tant de frustration, de misère existentielle et matérielle, d’empêchements.

[2] Voir, pour un exemple de pratique imposée par ce sale jeu de l’insertion : STratégie de Recherche d’emploi (STR), un stage d’usinage sémiotique des chômeurs par Pôle emploi et ses prestataires.

[3] Les contrôles CAF, les refus de neutraliser telle ou telle ressource qui entraînent des baisses de revenu, les pressions répétées pour accepter n’importe quelle "prestations de suivi" ou "emploi" (à minima, c’est « ah vous envisagez un emploi aidé, un intérim, c’est bien », que nous disent les inséreurs mandatés par la Ville si on verbalise lors d’une convoc’ le réalisme auquel tout doit nous conduire, si on parait prêt à « sortir du dispositif »), les suspensions c’est-à dire les coupures de RSA sont donc de la responsabilité du président du Conseil Général, en l’occurrence à Paris, du ci-devant Bertrand Delanoé, notre bon maire. RSAstes, notre patron à plusieurs noms, voici deux de ses visages :

[4] Techniques de pouvoir pastoral : le suivi individuel des chômeurs et des allocataires du RSA.

[5] L’ANSA, agence nouvelles des solidarités actives, passage du génie, 12e, association fondée par Martin Hirsch, instigateur du RSA, avait été occupée par des chômeurs, des intermittents et des précaire en février 2010.

[6] Et surtout parce que, idéologie du travail oblige, suite à l’ignoble « Je préfére une société de travail à l’assitance » proclamé par Lionel Jospin, lorsqu’il était premier ministre, en 1998, la doctrine a clairement été définie par N.S, le Vichyssois de Neuilly, sans vergogne aucune, tout bien décomplexé par l’appui déjà fourni entre autre par la gauche de droite sur ce terrain : lors de sa désignation comme candidat à la présidence par l’UMP, il avait osé parodié le IIIe Reich en déclarant : « Le travail, c’est la liberté, le plein emploi est possible ».

[7] On sait ce qu’il en est de ce que tout ce que ce beau monde annonce comme « social » : "Refondation sociale" : Le gouvernement par l’individualisation par Maurizio Lazzarato.

[8] Qui informera les journalistes ? C’est comme pour Pôle emploi (voir a contrario, Moi, personne quelconque de nationalité de hasard, déclare avoir été témoin des faits suivants), la presse ne voit jamais que des « dysfonctionnements », cela contribue à occulter la logique des opérations à l’oeuvre, de ne pas parler de la fonction qui s’exerce, de la fonctionnalité réelle de ce fonctionnement, voir par exemple : Savants, experts, journalistes, de nouveaux prêtres pour un nouveau troupeau ? Le cas de l’intermittence.

[9] Pour ces prestations municipales, pas toujours faciles à obtenir, car souvent faites pour écarter des ayants droits potentiels, voir le règlement des aides sociales de la ville de Paris, et également, pour ce qui des aides financières accessibles à tous Parisien en difficulté (prenons l’argent là où il est !) : À Paris comme ailleurs : Arr€t€z vos salad€s, balanc€z l’os€ill€ !.

[10] Depuis la réalisation de cette étude, le gouvernement à pris un décret portant création de traitements automatisés de données à caractère personnel relatifs au revenu de solidarité active et à l’allocation aux adultes handicapés entre départements, CAF, Mutualité sociale agricole et Pôle emploi. On va nous suivre de mieux en mieux...

[11] Voir ce résumé d’une très officielle étude gouvernementale : Économie du non-recours : 1 650 000 pauvres boudent le RSA.

[12] Voir : Le plein emploi est mort, vive le plein emploi précaire ! et sur ce « théâtre » de la recherche d’emploi, de l’insertion, qui, loin en fait d’être du théâtre -bien qu’il faille y jouer, si possible avec brio, diverses comédies sinistres : victimes, compétitifs, réalistes, etc. - s’apparente plutôt à la grammaire de la téléraélité, méditer l’émergence de la figure du candidat , de ce corps et de cette âme façonnée par un (it’s more fun to compete qui distribue heurs et malheurs contemporains, et dont on trouve ici une esquisse : Outragé, Pôle emploi mord la poussière .

[13] Cette torture morale effective et efficace s’accompagne de mauvais traitements tout à fait matériels, comme le montre cet exemple (parmi des millions de restrictions imposées) d’une allocataire qui a refusé un travail d’une heure par semaine situé à des kilomètres de chez elle. Sanction : la CAF lui coupe les vivres pendant deux mois : Ghyslaine, 55 ans, feignasse et fraudeuse.

[14] 467€ le RSA de l’« isolé » ? Ils sont sympas les experts et les journalistes qui prennent la défense des allocataires mais ils restent quand même très très pudiques en décidant de ne pas citer le montant réel du RSA... De fait 95% des allocataires voient leur RSA amputé à la source d’un « forfait logement » de 12% qui réduit celui-ci à 410, 95€ ; un chiffre trop obscène pour être dit sans doute, puisqu’il n’est rigoureusement jamais cité publiquement par les commentateurs autorisés, eux qui ne sont certainement pas à 56€ près, soit 30 baguettes et pas loin de de 25 cafés comptoir par mois, si on choisissait les endroits où l’on consomme strictement en fonction de ses ressources, et encore faudrait-il que les autres frais de la vie quotidienne laissent la possibilité de manger autant de pain -et pourquoi pas de la brioche ?- et de fréquenter aussi assidument les cafés...

Quand le RSA donne le la, Nous sommes tous des irréguliers de ce système absurde et mortifère....

Comme le disent des camarades belges : Les désirs ne chôment pas .

Ni honte, ni dette, ni culpabilité, s’organiser !

Struggle for life : Pourquoi occuper les Pôles emploi ? MCPL - Rennes

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à la CIP, 13 bd de Strasbourg, M° Strasbourg Saint-Denis
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La coordination a dû déménager pour éviter une expulsion et le paiement de 100 000 € d’astreinte. Provisoirement installés dans un local municipal exigu, nous vous demandons de contribuer activement à faire respecter l’engagement de relogement pris par la Ville. Il s’agit dans les temps qui viennent d’imposer un relogement qui permette de maintenir et développer les activités de ce qui fut un centre social parisien, alors que le manque de tels espaces politiques se fait cruellement sentir.

Pour contribuer à la suite :

• faites connaître et signer en ligne Nous avons besoin de lieux pour habiter le monde.
• indiquez à accueil@cip-idf.org un n° de téléphone afin de recevoir un SMS pour être prévenus lors d’action pour le relogement ou d’autres échéances importantes et urgentes.

[1] Mais... rien ne bouge, non rien ne bouge, dans cette « Ville » (voir : Dazibao de nulle part gangrenée par l’argent, où il y a pourtant encore tant de pauvres, et tant de travailleurs précaires,tant de besoins, tant de désirs, tant de frustration, de misère existentielle et matérielle, d’empêchements.

[2] Voir, pour un exemple de pratique imposée par ce sale jeu de l’insertion : STratégie de Recherche d’emploi (STR), un stage d’usinage sémiotique des chômeurs par Pôle emploi et ses prestataires.

[3] Les contrôles CAF, les refus de neutraliser telle ou telle ressource qui entraînent des baisses de revenu, les pressions répétées pour accepter n’importe quelle "prestations de suivi" ou "emploi" (à minima, c’est « ah vous envisagez un emploi aidé, un intérim, c’est bien », que nous disent les inséreurs mandatés par la Ville si on verbalise lors d’une convoc’ le réalisme auquel tout doit nous conduire, si on parait prêt à « sortir du dispositif »), les suspensions c’est-à dire les coupures de RSA sont donc de la responsabilité du président du Conseil Général, en l’occurrence à Paris, du ci-devant Bertrand Delanoé, notre bon maire. RSAstes, notre patron à plusieurs noms, voici deux de ses visages :

[4] Techniques de pouvoir pastoral : le suivi individuel des chômeurs et des allocataires du RSA.

[5] L’ANSA, agence nouvelles des solidarités actives, passage du génie, 12e, association fondée par Martin Hirsch, instigateur du RSA, avait été occupée par des chômeurs, des intermittents et des précaire en février 2010.

[6] Et surtout parce que, idéologie du travail oblige, suite à l’ignoble « Je préfére une société de travail à l’assitance » proclamé par Lionel Jospin, lorsqu’il était premier ministre, en 1998, la doctrine a clairement été définie par N.S, le Vichyssois de Neuilly, sans vergogne aucune, tout bien décomplexé par l’appui déjà fourni entre autre par la gauche de droite sur ce terrain : lors de sa désignation comme candidat à la présidence par l’UMP, il avait osé parodié le IIIe Reich en déclarant : « Le travail, c’est la liberté, le plein emploi est possible ».

[7] On sait ce qu’il en est de ce que tout ce que ce beau monde annonce comme « social » : "Refondation sociale" : Le gouvernement par l’individualisation par Maurizio Lazzarato.

[8] Qui informera les journalistes ? C’est comme pour Pôle emploi (voir a contrario, Moi, personne quelconque de nationalité de hasard, déclare avoir été témoin des faits suivants), la presse ne voit jamais que des « dysfonctionnements », cela contribue à occulter la logique des opérations à l’oeuvre, de ne pas parler de la fonction qui s’exerce, de la fonctionnalité réelle de ce fonctionnement, voir par exemple : Savants, experts, journalistes, de nouveaux prêtres pour un nouveau troupeau ? Le cas de l’intermittence.

[9] Pour ces prestations municipales, pas toujours faciles à obtenir, car souvent faites pour écarter des ayants droits potentiels, voir le règlement des aides sociales de la ville de Paris, et également, pour ce qui des aides financières accessibles à tous Parisien en difficulté (prenons l’argent là où il est !) : À Paris comme ailleurs : Arr€t€z vos salad€s, balanc€z l’os€ill€ !.

[10] Depuis la réalisation de cette étude, le gouvernement à pris un décret portant création de traitements automatisés de données à caractère personnel relatifs au revenu de solidarité active et à l’allocation aux adultes handicapés entre départements, CAF, Mutualité sociale agricole et Pôle emploi. On va nous suivre de mieux en mieux...

[11] Voir ce résumé d’une très officielle étude gouvernementale : Économie du non-recours : 1 650 000 pauvres boudent le RSA.

[12] Voir : Le plein emploi est mort, vive le plein emploi précaire ! et sur ce « théâtre » de la recherche d’emploi, de l’insertion, qui, loin en fait d’être du théâtre -bien qu’il faille y jouer, si possible avec brio, diverses comédies sinistres : victimes, compétitifs, réalistes, etc. - s’apparente plutôt à la grammaire de la téléraélité, méditer l’émergence de la figure du candidat , de ce corps et de cette âme façonnée par un (it’s more fun to compete qui distribue heurs et malheurs contemporains, et dont on trouve ici une esquisse : Outragé, Pôle emploi mord la poussière .

[13] Cette torture morale effective et efficace s’accompagne de mauvais traitements tout à fait matériels, comme le montre cet exemple (parmi des millions de restrictions imposées) d’une allocataire qui a refusé un travail d’une heure par semaine situé à des kilomètres de chez elle. Sanction : la CAF lui coupe les vivres pendant deux mois : Ghyslaine, 55 ans, feignasse et fraudeuse.

[14] 467€ le RSA de l’« isolé » ? Ils sont sympas les experts et les journalistes qui prennent la défense des allocataires mais ils restent quand même très très pudiques en décidant de ne pas citer le montant réel du RSA... De fait 95% des allocataires voient leur RSA amputé à la source d’un « forfait logement » de 12% qui réduit celui-ci à 410, 95€ ; un chiffre trop obscène pour être dit sans doute, puisqu’il n’est rigoureusement jamais cité publiquement par les commentateurs autorisés, eux qui ne sont certainement pas à 56€ près, soit 30 baguettes et pas loin de de 25 cafés comptoir par mois, si on choisissait les endroits où l’on consomme strictement en fonction de ses ressources, et encore faudrait-il que les autres frais de la vie quotidienne laissent la possibilité de manger autant de pain -et pourquoi pas de la brioche ?- et de fréquenter aussi assidument les cafés...

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