Une tribune pour les luttes

RESF INFO

URGENCE ! La famille Mahmuti, en rétention, risque l’expulsion d’abord vers la Hongrie d’un moment à l’autre puis le Kosovo. Faxez, mailez ...
Les Mahmuti ont été expulsés en tout début d’après-midi avant que le référé, déposé par leur avocate ait pu être jugé !
Signez la pétition pour leur retour
+ La solidarité ne doit pas être un délit !

Article mis en ligne le lundi 23 janvier 2012

http://www.leprogres.fr/actualite/2012/01/25/hauteville

Ain. Hauteville : les élus opposés à l’expulsion d’une famille kosovare convoqués en gendarmerie

Lundi matin, plusieurs élus d’Hauteville, des militants de RESF et des sympathisants avaient tenté de s’opposer à l’expulsion d’une famille de Kosovare à Hauteville, en bloquant l’accès à leur habitation avec leurs voitures

Cette action avait duré six heures avant que la famille baisse les bras et soit emmenée par les gendarmes. Mardi, sur demande du Parquet, Philippe Virard, le président de la communauté de communes du plateau d’Hauteville a dû s’expliquer devant les gendarmes de la commune. En d’après-midi, sera au maire Bernard Maclet, à trois adjoints et autant de militants de passer à leur tour au tourniquet.

Lundi, la préfecture avait rappelé que plusieurs délits avaient été constatés, "notamment l’entrave à circulation, délit puni par l’article L. 412-5 du code de la route (deux ans d’emprisonnement et 4500 euros d’amende, ainsi qu’une peine complémentaire de suspension, pour une durée de trois ans au plus, du permis de conduire ainsi que six points retirés..."


Pétition

http://www.educationsansfrontieres....


M. et Mme Mahmuti, des Kosovars demandeurs d’asile passés par la Hongrie avant d’arriver en France, et leurs quatre enfants ont été cueillis, le 23 janvier à 8 heures dans l’appartement qu’ils occupent à Hauteville (Ain). Usant de violences, et malgré la mobilisation d’une vingtaine de personnes qui cherchait à bloquer les voitures de police, la famille a été emmenée au centre de rétention de Lyon Saint Exupéry.

Cette fois, Philippe Galli, le préfet de l’Ain, n’a pas raté son coup, contrairement à juin dernier, où les policiers avaient fait irruption dans le foyer qui hébergeait les Mahmuti. Il avait dû se « contenter » d’enfermer pendant 10 jours les parents et trois enfants, dont un bébé de 9 mois et un adolescent handicapé, mais Selina, 9 ans, s’était cachée. L’indignation soulevée et la mobilisation avaient alors permis leur libération.

Le 23 janvier à 8 heures, quand Selina pousse la porte pour aller à l’école, elle est immobilisée par un homme, et d’autres apparaissent aux alentours.

Le président de la communauté de communes prévient les citoyens du collectif « Plateau Solidaire ». Quelques minutes plus tard, plusieurs voitures sont garées sur l’unique chemin qui mène à la maison.

Les gens assistent à l’arrestation. Les policiers de la PAF emmènent le fils menotté parce qu’il se débat. Selina est au sol, immobilisée parce qu’elle fait une crise de nerfs. Tous les membres de la famille sont placés dans des voitures, sans bagages. Mais les citoyens refusent de déplacer leurs véhicules. Un garagiste a été appelé pour enlever les voitures, mais il refuse.

Selina explique à un journaliste comment les demandeurs d’asile sont traités en Hongrie, parfois sans nourriture. Elle ne veut pas y retourner. Des élus, le maire de la ville obtiennent l’assurance qu’on va les emmener au CRA et non directement dans un avion. L’avocate est prévenue.

Selina n’a pas connu le CRA l’été dernier, mais elle en a entendu parler. Elle répète qu’elle préfère mourir. Elle dit aux policiers : « tuez-moi, mais je n’irai pas. » Certains policiers sont mal à l’aise, d’autres disent que la Hongrie est un pays respectueux des droits de l’homme ! Selina menace de mettre fin à ses jours au CRA.

Les amis de la famille aident les parents à calmer leur fille, préviennent la préfecture et le CRA pour que Selina soit suivie. La police fait comprendre aux citoyens mal garés qu’ils seront poursuivis. Un autre garagiste est arrivé et va enlever les véhicules. Finalement, la mort dans le cœur, on laisse faire, impuissants, dégoûtés, incrédules ...

La famille Mahmuti fait partie de la vie de cette petite ville. Ils sont acceptés par les habitants, soutenus par la commune, participent aux jardins collectifs. Et si c’était précisément cette solidarité toute simple que le Préfet de l’Ain voulait punir ?

A 14 h 30, les voitures partent. Tout le monde est atterré. A 16 h 30, le CRA appelle et nous les passe : ils sont arrivés : Séléna, Erdogan, handicapé… quant au bébé, et bien le bébé, en rétention comme les autres !

Philippe Galli, le préfet de l’Ain, pour complaire à Guéant et satisfaire aux quotas qui lui ont été fixés, a décidé de s’asseoir sur la toute récente condamnation de la France par la CEDH pour l’enfermement d’enfants. Il préfère s’arc-bouter sur le règlement Dublin II et renvoyer toute la famille en Hongrie, alors qu’il a le pouvoir de la régulariser.

Ne laissons pas faire ! Refusons de voir partir cette famille, refusons l’innommable !

Merci d’envoyer mails et fax en nombre au préfet de l’Ain, au ministère de la Rafle et du drapeau et à l’Elysée pour leur rappeler que la vie d’une famille est plus importante que des quotas d’expulsion.


Modèle de courrier ci-dessous

E-mail : philippe.galli chez ain.gouv.fr et prefe...

Fax : 04 74 23 26 56

Monsieur Galli, préfet de l’Ain,

En juillet dernier, l’expulsion vers la Hongrie de la famille Mahmuti n’a pas pu être exécutée, vous avez refusé d’enregistrer leur demande d’asile en France, étant des " Dublin2".

Vous avez décidé de mettre en œuvre ce matin 23 janvier, l’expulsion de la famille Mahmuti vers la Hongrie.

Je m’associe à tous les habitants d’Hauteville qui ce matin ont manifesté leur désaccord, leur honte de voir bafouer la devise républicaine : Liberté, Egalité, Fraternité, en retardant l’exécution de cette basse besogne.

Les citoyens ont pu mesurer une nouvelle fois que les mesures prises "au nom de la loi" pour expulser sont sans limites.....

Je vous demande de revenir à des décisions humainement plus juste, de renoncer à nouveau à l’expulsion de la famille Mahmuti vers la Hongrie.

Signature :

— -

et aussi :

Nicolas Sarkozy et ses conseillers Elysée fax : 01 47 42 24 65 

Conseiller spécial Henri Guaino henri.guaino chez elysee.fr

Secrétaire général xavier.musca chez elysee.fr

guillaume.larrive chez elysee.fr

 

 Ministère de l¹Intérieur

claude.gueant chez interieur.gouv.fr

Directeur de cabinet : stephane.bouillon@interieur.gouv.fr

Directeur de cabinet-adjoint : georges-francois.leclerc@interieur.gouv.fr

Les membres du cabinet chargés de l¹immigration :

pierre.regnault-de-la-mothe@interieur.gouv.fr

henri.zeller chez interieur.gouv.fr

christophe.reynaud@interieur.gouv.fr

 

Secrétariat général à l¹Immigration :

Fax : 01 77 72 61 30 et 01 77 72 62 00

Secrétariat général secretariat-general@immigration-integration.gouv.fr

Secrétaire général : stephane.fratacci@immigration-integration.gouv.fr

Directeur de cabinet : gautier.beranger@immigration-integration.gouv.fr

Chef de cabinet : charlotte.orgebin@immigration-integration.gouv.fr

 

.


http://www.educationsansfrontieres.org/article40854.html?id_rubrique=43

23/01/2012 - le point à 17h : Ce matin à 8 heures, la petite Selina, 9 ans, pousse la porte pour partir à l’école d’Hauteville, où elle se plaît et apprend le français à toute allure. Mais de chaque côté de la porte, il y a un homme ; elle est immobilisée, et d’autres hommes apparaissent aux alentours.
Au même moment, le président de la communauté de communes, qui est médecin, se rend à une visite et passe devant la maison mise à la disposition de la famille. Il observe une présence inhabituelle, et prévient les citoyens du collectif «  Plateau Solidaire ». Quelques minutes plus tard, plusieurs voitures sont garées sur l’unique chemin qui mène à la maison.
Les gens assistent à l’arrestation. Les policiers de la PAF emmènent le fils, qui a été menotté parce qu’il se débattait, et Selina est au sol, immobilisée parce qu’elle fait une crise de nerfs. Tous les membres de la famille sont placés dans des voitures, sans bagages. Mais les citoyens refusent de déplacer leurs véhicules. Il faut dire que sur le plateau d’Hauteville, il y a une longue tradition de résistance. Un garagiste a été appelé pour enlever les voitures, mais il refuse.
Beaucoup de tension, de pression, de mouvements. Et il fait froid dehors. Les gens organisent un petit déjeuner, et obtiennent que la famille retourne dans la maison pendant les négociations. Selina explique à un journaliste comment les demandeurs d’asile sont traités en Hongrie, parfois sans nourriture. Elle ne veut pas y retourner. Des élus, le maire de la ville obtiennent l’assurance qu’on va les emmener au CRA et non directement dans un avion. L’avocate est prévenue.
Selina n’a pas connu le CRA l’été dernier, mais elle en a entendu parler. Elle répète qu’elle préfère mourir. Elle dit aux policiers : « tuez-moi, mais je n’irai pas. » Certains policiers sont mal à l’aise, d’autres disent que la Hongrie est un pays qui respecte les droits de l’homme ( !) Selina menace de mettre fin à ses jours au CRA.
C’est sans issue, les amis les plus proches de la famille aident la mère et le père à calmer leur fille, préviennent la préfecture et le CRA pour que Selina soit suivie. La police fait comprendre aux citoyens mal garés qu’ils seront poursuivis. Un autre garagiste est arrivé et va enlever les véhicules. Finalement, la mort dans le cœur, on laisse faire, impuissants, dégoûtés, incrédules que des scènes déchirantes comme celle-là puissent se passer aujourd’hui, en France.
La famille Mahmuti fait partie de la vie de cette petite ville. Ils sont acceptés par les habitants, soutenus par la commune, ils participent aux jardins collectifs, sont en bons termes avec tout le monde. Et si c’était précisément cette solidarité toute simple que le Préfet de l’Ain voulait punir ?
A 14 h 30, les voitures partent. Tout le monde est atterré. Qu’aurait-il fallu faire ? Au début, la famille n’était jamais réunie la nuit, il en manquait toujours un. Mais les habitudes d’une vie familiale normale ont été les plus fortes. A 16 h 30, le CRA appelle et nous les passe : ils sont arrivés.

23/01 - 8h : ce matin, la police est venue chercher la famille Mahmuti logée à Hauteville !!! C’est une famille kosovare avec 4 enfants, en situation Dublin II.
Comme ils étaient à la rue après un passage au CRA de Lyon l’été dernier, les élus locaux avaient pris la décision de mettre à leur disposition un logement vacant. L’expulsion n’avait pas pu se réaliser parce qu’il manquait un enfant. Le préfet de l’Ain avait prolongé d’un an
Mais ce matin, six mois plus tard, nouvelle tentative.
A 11h, les enfants étaient dans des voitures de police.
une vingtaine de personnes était rassemblée dans le chemin qui mène à la maison et empêchait les voitures de police de quitter les lieux.
Des CRS auraient été appelés en renfort. La police attendait des ordres.

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